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A l'intérieur d'un temps historique où la cité ne peut être envisagée qu'intégrée à l'empire, la présente étude se propose de mener une réflexion sur la cité grecque et son image, d'éclairer, à travers l'examen des pratiques et des discours dont la documentation a 'gardé le. témoignage, la conscience que les communautés civiques pouvaient avoir d'elles-mêmes et les valeurs qu'elles cherchaient à promouvoir dans un cadre chronologique qui s'étend de l'époque de la conquête.
romaine jusqu'au IIIe siècle de notre ère. Les notions d'identité et de mémoire permettent dans cette optique de définir le rapport des cités au phénomène de l'évergétisme tel qu'il a évolué au cours de la période, et d'analyser comment la mémoire collective, pour les communautés. civiques d'époque romaine, se construit à travers l'éloge des élites locales dont. le rôle est devenu prépondérant dans la vie politique et le jeu social des cités ; elles permettent aussi de donner à un auteur comme Pausanias toute sa place comme témoin de pratiques contemporaines et interlocuteur de ceux qui, dans les cités, apparaissent comme les dépositaires d'une mémoire collective.
La mise en perspective de la documentation épigraphique et archéologique non seulement avec l'idée de la cité et l'expression de valeurs civiques que prônent rhéteurs et moralistes et que diffuse l'idéologie impériale romaine, mais aussi avec la Périégèse de Pausanias, conduit à s'interroger sur la coexistence des axes grec et romain dans la définition de l'identité civique et à poser plus particulièrement la question des connotations doriennes de la mémoire péloponnésienne.