Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. \"Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours\", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; \"lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais\". ","offers":{"@type":"Offer","priceCurrency":"EUR","price":35,"url":"/livres/correspondance-9782072746161.html","availability":"https://schema.org/InStock"},"datePublished":"2017-11-09","isbn":"978-2-07-274616-1","publisher":{"@type":"Organization","name":"Gallimard"},"author":{"@type":"Person","name":"Albert Camus","url":"/auteur/435921/albert+camus"},"aggregateRating":{"@type":"AggregateRating","ratingValue":"5","ratingCount":"1"},"review":[{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Yann G"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"« Ma petite Maria,\r\n[…] Je t'envoie ce mot. Il ne signifie rien, naturellement. Mais je suppose que tu le trouveras en rentrant ce soir et qu'alors tu penseras à moi. Je suis fatigué, j'ai besoin de toi. Mais bien entendu on ne peut pas se le dire comme ça, il faudrait que tu sois contre moi.\r\nBonne nuit, ma chérie. Dors beaucoup, pense à moi très fort. Je t'embrasse jusqu'à demain. »\r\n\r\nDes pages et des pages de lettres d'amour, d'une beauté saisissante."}]}
Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la…
Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".
Avis librairesCommentaires laissés par les libraires
« Ma petite Maria,
[…] Je t'envoie ce mot. Il ne signifie rien, naturellement. Mais je suppose que tu le trouveras en rentrant ce soir et qu'alors tu penseras à moi. Je suis fatigué, j'ai besoin de toi. Mais bien entendu on ne peut pas se le dire comme ça, il faudrait que tu sois contre moi.
Bonne nuit, ma chérie. Dors beaucoup, pense à moi très fort. Je t'embrasse jusqu'à demain. »
Des pages et des pages de lettres d'amour, d'une beauté saisissante.
« Ma petite Maria,
[…] Je t'envoie ce mot. Il ne signifie rien, naturellement. Mais je suppose que tu le trouveras en rentrant ce soir et qu'alors tu penseras à moi. Je suis fatigué, j'ai besoin de toi. Mais bien entendu on ne peut pas se le dire comme ça, il faudrait que tu sois contre moi.
Bonne nuit, ma chérie. Dors beaucoup, pense à moi très fort. Je t'embrasse jusqu'à demain. »
Des pages et des pages de lettres d'amour, d'une beauté saisissante.
A propos de Albert Camus
Albert Camus est né en Algérie en 1913 et mort à Villeblevin, dans l'Yonne en 1960. Écrivain, philosophe et journaliste militant, il nous présente des récits ayant pour thèmes principaux la révolte et l'absurde du monde qui l'entoure. Connu pour ses prises de position sur le communisme, le franquisme et la tragédie en Algérie, il obtient le Prix Nobel de Littérature en 1957 pour l'ensemble de son travail faisant la lumière sur "les problèmes qui se posent à la conscience des hommes". Il meurt, quelques années plus tard, dans un malheureux accident de voiture. De tous ses fabuleux écrits, nous retenons L'Etranger et La Peste. Ces oeuvres passionnantes, révoltantes et audacieuses ont bouleversé toute une génération et ont donné goût à la lecture à de nombreux jeunes étudiants. De ces romans laissant à jamais une trace dans notre esprit, nous pensons invariablement à Des souris et des hommes de John Steinbeck, La Vie devant soi de Romain Gary ou L'Amant de Marguerite Duras. Avec notre meilleur prix garanti sur nos livres et la livraison en 48 heures, procurez-vous des romans inoubliables.
Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la…