Les maladies de la volonté
Par :Formats :
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format ePub est :
- Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
- Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
- Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement
Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
- FormatePub
- ISBN978-2-38626-490-0
- EAN9782386264900
- Date de parution12/12/2024
- Protection num.pas de protection
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurEHS
Résumé
L'étude des conditions géographiques des faits sociaux est une question dont l'importance ne trouverait guère de contradicteurs. Il est assurément facile de saisir des cas de corrélation intime entre un fait géographique et un fait social. La contiguïté de deux régions, plaine et montagne, où l'ordre des travaux n'est pas le même, où les récoltent mûrissent à des dates différentes, rend disponibles des travailleurs qui vont louer périodiquement leurs bras.
La présence d'une grande ville fait naître à ses portes des cultures spéciales, associées à des habitudes également spéciales, celles des maraîchers ou des hortillons. L'existence très localisée d'un produit de première nécessité peut engendrer des conséquences sociales et politiques. Tout le monde sait quelle importance historique a eue le commerce du sel en Bavière, en Lorraine, en Franconie et ailleurs; à quels mouvements d'échanges il a donné lieu sur certains points du Sahara.
Source de richesse et de puissance pour ses détenteurs, la possession de ce bien provoquait des conflits, créait des relations, contribuait souvent à former des villes. Ces rapports sont intéressants; l'historien et l'économiste se plaisent à les noter. Mais, si curieux qu'il puisse être d'assembler des faits de ce genre, on peut se demander s'ils constituent un objet de science, s'il est possible de fonder sur eux une recherche systématique et méthodique.
Non sans doute, si on les envisage isolément, comme des incidents et des particularités. Mais n'en sera-t-il pas autrement si on s'élève à une notion plus compréhensive et plus haute ? N'y a-t-il pas un plan général dans lequel rentrent ces exemples, ou d'autres semblables, de phénomènes sociaux ?
La présence d'une grande ville fait naître à ses portes des cultures spéciales, associées à des habitudes également spéciales, celles des maraîchers ou des hortillons. L'existence très localisée d'un produit de première nécessité peut engendrer des conséquences sociales et politiques. Tout le monde sait quelle importance historique a eue le commerce du sel en Bavière, en Lorraine, en Franconie et ailleurs; à quels mouvements d'échanges il a donné lieu sur certains points du Sahara.
Source de richesse et de puissance pour ses détenteurs, la possession de ce bien provoquait des conflits, créait des relations, contribuait souvent à former des villes. Ces rapports sont intéressants; l'historien et l'économiste se plaisent à les noter. Mais, si curieux qu'il puisse être d'assembler des faits de ce genre, on peut se demander s'ils constituent un objet de science, s'il est possible de fonder sur eux une recherche systématique et méthodique.
Non sans doute, si on les envisage isolément, comme des incidents et des particularités. Mais n'en sera-t-il pas autrement si on s'élève à une notion plus compréhensive et plus haute ? N'y a-t-il pas un plan général dans lequel rentrent ces exemples, ou d'autres semblables, de phénomènes sociaux ?
L'étude des conditions géographiques des faits sociaux est une question dont l'importance ne trouverait guère de contradicteurs. Il est assurément facile de saisir des cas de corrélation intime entre un fait géographique et un fait social. La contiguïté de deux régions, plaine et montagne, où l'ordre des travaux n'est pas le même, où les récoltent mûrissent à des dates différentes, rend disponibles des travailleurs qui vont louer périodiquement leurs bras.
La présence d'une grande ville fait naître à ses portes des cultures spéciales, associées à des habitudes également spéciales, celles des maraîchers ou des hortillons. L'existence très localisée d'un produit de première nécessité peut engendrer des conséquences sociales et politiques. Tout le monde sait quelle importance historique a eue le commerce du sel en Bavière, en Lorraine, en Franconie et ailleurs; à quels mouvements d'échanges il a donné lieu sur certains points du Sahara.
Source de richesse et de puissance pour ses détenteurs, la possession de ce bien provoquait des conflits, créait des relations, contribuait souvent à former des villes. Ces rapports sont intéressants; l'historien et l'économiste se plaisent à les noter. Mais, si curieux qu'il puisse être d'assembler des faits de ce genre, on peut se demander s'ils constituent un objet de science, s'il est possible de fonder sur eux une recherche systématique et méthodique.
Non sans doute, si on les envisage isolément, comme des incidents et des particularités. Mais n'en sera-t-il pas autrement si on s'élève à une notion plus compréhensive et plus haute ? N'y a-t-il pas un plan général dans lequel rentrent ces exemples, ou d'autres semblables, de phénomènes sociaux ?
La présence d'une grande ville fait naître à ses portes des cultures spéciales, associées à des habitudes également spéciales, celles des maraîchers ou des hortillons. L'existence très localisée d'un produit de première nécessité peut engendrer des conséquences sociales et politiques. Tout le monde sait quelle importance historique a eue le commerce du sel en Bavière, en Lorraine, en Franconie et ailleurs; à quels mouvements d'échanges il a donné lieu sur certains points du Sahara.
Source de richesse et de puissance pour ses détenteurs, la possession de ce bien provoquait des conflits, créait des relations, contribuait souvent à former des villes. Ces rapports sont intéressants; l'historien et l'économiste se plaisent à les noter. Mais, si curieux qu'il puisse être d'assembler des faits de ce genre, on peut se demander s'ils constituent un objet de science, s'il est possible de fonder sur eux une recherche systématique et méthodique.
Non sans doute, si on les envisage isolément, comme des incidents et des particularités. Mais n'en sera-t-il pas autrement si on s'élève à une notion plus compréhensive et plus haute ? N'y a-t-il pas un plan général dans lequel rentrent ces exemples, ou d'autres semblables, de phénomènes sociaux ?