On retrouve une partie des personnages de Nuit d'été, quelques trente ans plus tard, cette fois dans les confins de la Roumanie. Aucun lien entre les histoires, par contre.
Quand on commence un livre de Dan Simmons, cette figure majeure de la littérature fantastique, on sait que l'auteur apportera un soin tout particulier à l'ambiance et à la crédibilité. Il s'appuie sur de nombreuses recherches pour proposer au lecteur sa vision d'un mythe. Amateur de vampire qui brille au soleil, passez votre chemin. Car ici, l'idée est originale et fort bien documentée : une maladie génétique extrêmement
rare est à l'origine de cette race.
L'intérêt majeur de ce roman tient justement à l'aspect historique, mené sur deux niveaux. D'abord, celui de la description de la Roumanie de Ceascescu et de l'état dans lequel ce pays était à la fin de son règne. Certaines scènes du début à l'orphelinat sont littéralement à vomir. Le pays est totalement revenu à l'époque du Moyen-Âge. Et puis, celui apporté par le changement de narrateur lorsque Vlad Tepes fait des apartés. Il retrace ainsi son histoire et notamment les combats contre le sultan turc. Il donne aussi des clés mon comprendre sa personnalité et son état d'esprit actuel, ce célèbre "Empaleur".
Les discussions médico-scientifiques ne nous sont pas épargnées et apportent un vernis d'autorité. Les échanges sur les gênes et les dysfonctionnements immunitaires sont faits dans un jargon complexe. Mais le but est atteint.
Ce qui m'a déçue, c'est que je n'ai pas adhéré au combat de Kate pour retrouver son fils adoptif Joshua. Je n'ai pas cru au danger représenté par l'intrus kidnappeur. Je n'ai pas ressenti l'angoisse monter ni l'excitation devant les possibilités d'une découverte scientifique majeure. La deuxième partie tire en longueur. On sait bien évidemment que rien ne sera réglé avant la fin de la 4e nuit de la cérémonie. A trop vouloir expliquer et normaliser le vampire, il en perd son aura fantastique et n'incarne plus le danger à l'état brut. Cela donne un roman bancal, qui s'englue sur la fin et patauge. Alors que l'auteur avait su jouer sur les peurs primaires de tout enfant dans Nuit d'été, les ressorts angoissants ici ne fonctionnent pas. Dommage.
Avec des vampires qui ne brillent pas au soleil
On retrouve une partie des personnages de Nuit d'été, quelques trente ans plus tard, cette fois dans les confins de la Roumanie. Aucun lien entre les histoires, par contre.
Quand on commence un livre de Dan Simmons, cette figure majeure de la littérature fantastique, on sait que l'auteur apportera un soin tout particulier à l'ambiance et à la crédibilité. Il s'appuie sur de nombreuses recherches pour proposer au lecteur sa vision d'un mythe. Amateur de vampire qui brille au soleil, passez votre chemin. Car ici, l'idée est originale et fort bien documentée : une maladie génétique extrêmement rare est à l'origine de cette race.
L'intérêt majeur de ce roman tient justement à l'aspect historique, mené sur deux niveaux. D'abord, celui de la description de la Roumanie de Ceascescu et de l'état dans lequel ce pays était à la fin de son règne. Certaines scènes du début à l'orphelinat sont littéralement à vomir. Le pays est totalement revenu à l'époque du Moyen-Âge. Et puis, celui apporté par le changement de narrateur lorsque Vlad Tepes fait des apartés. Il retrace ainsi son histoire et notamment les combats contre le sultan turc. Il donne aussi des clés mon comprendre sa personnalité et son état d'esprit actuel, ce célèbre "Empaleur".
Les discussions médico-scientifiques ne nous sont pas épargnées et apportent un vernis d'autorité. Les échanges sur les gênes et les dysfonctionnements immunitaires sont faits dans un jargon complexe. Mais le but est atteint.
Ce qui m'a déçue, c'est que je n'ai pas adhéré au combat de Kate pour retrouver son fils adoptif Joshua. Je n'ai pas cru au danger représenté par l'intrus kidnappeur. Je n'ai pas ressenti l'angoisse monter ni l'excitation devant les possibilités d'une découverte scientifique majeure. La deuxième partie tire en longueur. On sait bien évidemment que rien ne sera réglé avant la fin de la 4e nuit de la cérémonie. A trop vouloir expliquer et normaliser le vampire, il en perd son aura fantastique et n'incarne plus le danger à l'état brut. Cela donne un roman bancal, qui s'englue sur la fin et patauge. Alors que l'auteur avait su jouer sur les peurs primaires de tout enfant dans Nuit d'été, les ressorts angoissants ici ne fonctionnent pas. Dommage.