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Le rugby, dans des localités du Midi, appartient à la vie même du village. Le « héros » de « L'herbe de vérité » avait donc le droit de réussir à ce jeu d'hommes sans, pour autant, se voir classer seulement joueur de rugby. Ce roman aurait pu prendre un autre titre : « La Nadière ». Une importante partie de l'action se déroule dans cette petite île d'une lagune bas-languedocienne. Georges Pastre « dit » les Eaux et le Vent ; il dégage « l'âme » double de l'Étang, d'une étrange désespérance ou brillant de gaieté.
S'il nous fait pénétrer dans une « intimité » originale, celle de l'équipe de France de rugby, l'auteur met plus d'amour encore à nous en ouvrir une autre dont au moins le caractère ne sera pas discuté : ce coin de « pays » qui vit ses dernières heures avant sa « dénaturation ». L'émotion, la fraîcheur, la simplicité, la hauteur des sentiments, le drame, brisent le cadre du « roman de sport » pour faire de « L'herbe de vérité » tout simplement un roman.