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Comment survivre dans le monde cruel du capitalisme triomphant quand on est, comme Antoine, un jeune homme lucide et moral ? Martin Page traite une qualité reconnue, l'intelligence, comme un défaut. Selon L'Ecclésiaste, « qui accroît sa science, accroît sa douleur ». Son héros, Antoine, jeune étudiant surdoué, est persuadé que son esprit insatiable est à l'origine de son mal de vivre ; s'il est intelligent, il n'arrive pas à vivre avec intelligence.
Après quelques tentatives thérapeutiques radicales, il entreprend de se guérir de cette maladie d'intelligence. Avec application, il cherchera la méthode pour s'offrir une vie enfin un peu douce. Un premier roman drôlement intelligent.
Antoine pense "qu'être intelligent est pire que d'être bête, parce que quelqu'un de bête ne s'en rend pas compte, tandis que quelqu'un d'intelligent, même humble et modeste, le sait forcément".
Ce savoir devient une souffrance, un barrage au bonheur.
Il décide donc de s'en guérir, ces tentatives forment l'ossature de la narration : alcoolisme, stage de préparation au suicide, drogue, se fondre dans un moule formaté en devenant jeune cadre dynamique...
Ce roman parfois surréaliste, pétille par l'intelligence de son écriture et son humour noir.