"Dans les années 1970, le cinéma fait la preuve que la contre-attaque patriarcale est toujours plus tapageuse que l'émancipation féminine qu'elle prétend combattre. A l'écran, "femmes agissantes" et "hommes en crise" se tournent autour, se confrontent, et s'affrontent parfois. Mais là où les femmes adoptent une posture dynamique, impulsent l'action et provoquent le changement, les hommes semblent figés dans une posture réactive et défensive, entre fuite et immobilisme.
La crise de la masculinité n'est donc pas le reflet d'une réalité sociale, mais plutôt une construction culturelle offrant aux hommes blancs hétérosexuels un statut qui leur est dénié par le féminisme : celui de victimes." En étudiant les plus importants succès cinématographiques d'une décennie marquée par l'essor du féminisme, Hélène Fiche montre que l'impact du mouvement se révèle surtout dans la contre-attaque patriarcale qu'il génère.
L'occasion était pourtant belle de laisser la place à des personnages de femme émancipée et de participer à la reconstruction des rapports de genre dans une optique plus égalitaire. Toutefois, en multipliant les personnages de "femme agissante", ce cinéma nous rappelle que les rapports de domination ne sont jamais immuables - et qu'ils peuvent donc être combattus.
"Dans les années 1970, le cinéma fait la preuve que la contre-attaque patriarcale est toujours plus tapageuse que l'émancipation féminine qu'elle prétend combattre. A l'écran, "femmes agissantes" et "hommes en crise" se tournent autour, se confrontent, et s'affrontent parfois. Mais là où les femmes adoptent une posture dynamique, impulsent l'action et provoquent le changement, les hommes semblent figés dans une posture réactive et défensive, entre fuite et immobilisme.
La crise de la masculinité n'est donc pas le reflet d'une réalité sociale, mais plutôt une construction culturelle offrant aux hommes blancs hétérosexuels un statut qui leur est dénié par le féminisme : celui de victimes." En étudiant les plus importants succès cinématographiques d'une décennie marquée par l'essor du féminisme, Hélène Fiche montre que l'impact du mouvement se révèle surtout dans la contre-attaque patriarcale qu'il génère.
L'occasion était pourtant belle de laisser la place à des personnages de femme émancipée et de participer à la reconstruction des rapports de genre dans une optique plus égalitaire. Toutefois, en multipliant les personnages de "femme agissante", ce cinéma nous rappelle que les rapports de domination ne sont jamais immuables - et qu'ils peuvent donc être combattus.