"Son geste, son regard triomphaient. Son succès était si certain qu'il semblait qu'il précédât Wilde et que lui n'eût qu'à s'avancer. Ses livres étonnaient, charmaient. Ses pièces allaient faire courir Lon¬dres. Il était riche ; il était grand ; il était beau ; gorgé de bonheurs et d'honneurs. Certains le comparaient à un Bacchus asiatique ; d'autres à quelque empereur romain ; d'autres à Apollon lui-même - et le fait est qu'il rayonnait".
En décembre 1900, alors qu'il séjourne dans le sud algérien, à Biskra, André Gide apprend par les journaux la mort d'Oscar Wilde. L'éloignement ne lui permettant pas de se joindre aux funérailles, il décide " d'exprimer une tristesse qui dure, d'apporter ces pages d'affection, d'admiration et de respectueuse pitié".
"Son geste, son regard triomphaient. Son succès était si certain qu'il semblait qu'il précédât Wilde et que lui n'eût qu'à s'avancer. Ses livres étonnaient, charmaient. Ses pièces allaient faire courir Lon¬dres. Il était riche ; il était grand ; il était beau ; gorgé de bonheurs et d'honneurs. Certains le comparaient à un Bacchus asiatique ; d'autres à quelque empereur romain ; d'autres à Apollon lui-même - et le fait est qu'il rayonnait".
En décembre 1900, alors qu'il séjourne dans le sud algérien, à Biskra, André Gide apprend par les journaux la mort d'Oscar Wilde. L'éloignement ne lui permettant pas de se joindre aux funérailles, il décide " d'exprimer une tristesse qui dure, d'apporter ces pages d'affection, d'admiration et de respectueuse pitié".