Geneviève Roch

De grandes frayeurs de l'enfance (L'escalier interdit) à l'angoisse de la mort et de la guerre (Villégiature en pays d'Argonne), nos peurs jalonnent nos existences à tous les âges : on redoute les incompréhensions ou les silences de nos entourages (un père), on appréhende l'abandon d'un être aimé(les deux pigeons, un conte cruel), on s'affole à la pensée de nos incapacités (les ouvertures faciles), on panique devant les dangers de la bombe atomique (Mozart et Nagasaki) ou, plus récemment, d'une crise sanitaire (Réponse à Guillaume)...
Il y a, dans ce recueil de nouvelles, deux grandes parties intitulées "L'enfance" et "La cour des grands), tout un récit de vie foisonnant, une sorte de biographie déguisée et tendre... celle de Geneviève Roch, peut-être ? Quoi qu'il en soit son regard subtil et pénétrant décrypte nos attitudes et façons d'être avec une extraordinaire lucidité et force sera de nous reconnaître, ici ou là, admirant, par exemple, les pieds d'une voyageuse dans le métro (Les pieds) ! "On pleure bien de joie, dit-on.
Ne pourrait-on rire de peur ? ", interroge l'auteure du recueil qui nous propose des textes portés par une écriture dense et limpide tout émaillée de jolies formules qu'on n'est pas près d'oublier.