"Je pensais au Dingo bondissant et affectueux qui se jetait sur moi, comme pour m'étreindre, au Dingo souple et cruel qui plantait ses crocs dans la chair vivante des moutons et des poules. Maintenant, il restait couché sur le tapis, et sa tête, comme si son poids l'eût entraînée, posait obliquement sur le plancher". L'inclassable Octave Mirbeau dresse dans ce roman doux amer, c'est le moment de le dire, en 1913, son "Malaise dans la civilisation".
Dédoublé, aliéné dans le "personnage" d'un chien, il peint tout à la fois le caractère opiniâtrement absurde des limites imposées par les convenances sociales à la nature et l'incapacité de ladite nature à présenter à l'humanité un visage parfaitement fraternel.
"Je pensais au Dingo bondissant et affectueux qui se jetait sur moi, comme pour m'étreindre, au Dingo souple et cruel qui plantait ses crocs dans la chair vivante des moutons et des poules. Maintenant, il restait couché sur le tapis, et sa tête, comme si son poids l'eût entraînée, posait obliquement sur le plancher". L'inclassable Octave Mirbeau dresse dans ce roman doux amer, c'est le moment de le dire, en 1913, son "Malaise dans la civilisation".
Dédoublé, aliéné dans le "personnage" d'un chien, il peint tout à la fois le caractère opiniâtrement absurde des limites imposées par les convenances sociales à la nature et l'incapacité de ladite nature à présenter à l'humanité un visage parfaitement fraternel.