La population de Roubaix. Industrialisation, démographie et société 1750-1880

Par : Chantal Petillon

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  • Nombre de pages399
  • PrésentationBroché
  • Poids0.71 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-85939-917-8
  • EAN9782859399177
  • Date de parution01/01/2006
  • CollectionHistoire et civilisations
  • ÉditeurPU du Septentrion

Résumé

A Roubaix, triomphe de la laine et accumulation de main-d'œuvre sont intimement liés. Dans une Europe du Nord-Ouest où la pression démographique est la norme, la ville n'éprouve jamais de difficultés à recruter une main-d'œuvre qui, en définitive, est à sa porte. Longtemps, les campagnes environnantes, de part et d'autre de la frontière, suffisent amplement aux demandes d'une industrie encore naissante. A partir des années 1830-1840, si l'industrialisation à marche forcée donne à la question du recrutement de la main-d'œuvre une acuité singulière, il faut, pour y faire face, changer d'échelle en repoussant simplement les limites du bassin de recrutement. Voilà donc la première monographie consacrée à une grande ville industrielle du XIXe siècle. Grâce à la reconstitution de 11 395 familles, l'auteur cerne au plus près les comportements démographiques d'une population complexe où niveau de fécondité, rythme des naissances et taux de mortalité se répondent continuellement sur fond de migrations incessantes. Quelle que soit la singularité de chaque parcours ouvrier, c'est l'unicité de la condition prolétarienne qui prévaut. Entre 1750 et 1880, hommes et femmes de Roubaix ne contrôlent que bien peu de choses dans le cours individuel et familial de leur existence : ils sont broyés par le caractère massif d'une industrialisation qui s'immisce dans leur quotidien au point d'être maîtresse de leur vie. Sur fond de misère, le territoire, dans cette ville dévoreuse d'hommes, s'impose à ceux qui l'occupent au point de leur assigner des destins sociaux écrits d'avance. A Roubaix, tout est grisaille tant les ouvriers sont otages du temps. C'est seulement à la fin du siècle, avec le formidable élan des luttes sociales, qu'ils se projettent au-delà du lendemain pour dessiner les couleurs de la vie.
A Roubaix, triomphe de la laine et accumulation de main-d'œuvre sont intimement liés. Dans une Europe du Nord-Ouest où la pression démographique est la norme, la ville n'éprouve jamais de difficultés à recruter une main-d'œuvre qui, en définitive, est à sa porte. Longtemps, les campagnes environnantes, de part et d'autre de la frontière, suffisent amplement aux demandes d'une industrie encore naissante. A partir des années 1830-1840, si l'industrialisation à marche forcée donne à la question du recrutement de la main-d'œuvre une acuité singulière, il faut, pour y faire face, changer d'échelle en repoussant simplement les limites du bassin de recrutement. Voilà donc la première monographie consacrée à une grande ville industrielle du XIXe siècle. Grâce à la reconstitution de 11 395 familles, l'auteur cerne au plus près les comportements démographiques d'une population complexe où niveau de fécondité, rythme des naissances et taux de mortalité se répondent continuellement sur fond de migrations incessantes. Quelle que soit la singularité de chaque parcours ouvrier, c'est l'unicité de la condition prolétarienne qui prévaut. Entre 1750 et 1880, hommes et femmes de Roubaix ne contrôlent que bien peu de choses dans le cours individuel et familial de leur existence : ils sont broyés par le caractère massif d'une industrialisation qui s'immisce dans leur quotidien au point d'être maîtresse de leur vie. Sur fond de misère, le territoire, dans cette ville dévoreuse d'hommes, s'impose à ceux qui l'occupent au point de leur assigner des destins sociaux écrits d'avance. A Roubaix, tout est grisaille tant les ouvriers sont otages du temps. C'est seulement à la fin du siècle, avec le formidable élan des luttes sociales, qu'ils se projettent au-delà du lendemain pour dessiner les couleurs de la vie.