La géographie du pouvoir dans l'Espagne visigothique

Par : Cécile Martin

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  • Nombre de pages403
  • PrésentationBroché
  • Poids0.73 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,6 cm
  • ISBN2-85939-815-5
  • EAN9782859398156
  • Date de parution09/12/2003
  • ÉditeurPU du Septentrion

Résumé

Le royaume de Tolède, l'un des grands royaumes chrétiens formés après la fin de l'Empire romain d'Occident, naît dans un cadre profondément romanisé, la Péninsule ibérique et la Narbonnaise. En s'implantant en Hispanie à la chute du royaume de Toulouse, l'élite visigothique devait affirmer sa domination politique sur un territoire nouveau. Sa maîtrise de l'espace s'appuya largement sur les structures préexistantes, qu'elle revitalisa, sur la création d'agents territoriaux spécifiques et sur le recours à la collaboration des puissants laïcs et des évêques. La désagrégation politique souvent décrite pour cette période paraît largement infondée, à l'exception du nord-est du royaume, plusieurs fois soulevé par des troubles séparatistes. De fait, les séditions provenaient le plus souvent du centre lui-même, de l'entourage royal. C'est aussi autour du centre que toute la construction politique visigothique était organisée, à la fois matériellement (on observe un important mouvement de centralisation au milieu du Vlle siècle) et symboliquement, avec la montée progressive de Tolède, véritable a petite Rome ". À l'abri de frontières conçues comme hermétiques, le royaume s'identifiait à un sanctuaire, seul lieu où, sous la responsabilité de leur roi, tous les sujets hispano-gothiques pouvaient parvenir au salut dans ce monde et dans l'autre. Ainsi, sans sacrifier son efficacité au niveau administratif, la construction politique visigothique s'est aussi présentée comme un instrument de rédemption ici-bas, plusieurs décennies avant l'Empire carolingien.
Le royaume de Tolède, l'un des grands royaumes chrétiens formés après la fin de l'Empire romain d'Occident, naît dans un cadre profondément romanisé, la Péninsule ibérique et la Narbonnaise. En s'implantant en Hispanie à la chute du royaume de Toulouse, l'élite visigothique devait affirmer sa domination politique sur un territoire nouveau. Sa maîtrise de l'espace s'appuya largement sur les structures préexistantes, qu'elle revitalisa, sur la création d'agents territoriaux spécifiques et sur le recours à la collaboration des puissants laïcs et des évêques. La désagrégation politique souvent décrite pour cette période paraît largement infondée, à l'exception du nord-est du royaume, plusieurs fois soulevé par des troubles séparatistes. De fait, les séditions provenaient le plus souvent du centre lui-même, de l'entourage royal. C'est aussi autour du centre que toute la construction politique visigothique était organisée, à la fois matériellement (on observe un important mouvement de centralisation au milieu du Vlle siècle) et symboliquement, avec la montée progressive de Tolède, véritable a petite Rome ". À l'abri de frontières conçues comme hermétiques, le royaume s'identifiait à un sanctuaire, seul lieu où, sous la responsabilité de leur roi, tous les sujets hispano-gothiques pouvaient parvenir au salut dans ce monde et dans l'autre. Ainsi, sans sacrifier son efficacité au niveau administratif, la construction politique visigothique s'est aussi présentée comme un instrument de rédemption ici-bas, plusieurs décennies avant l'Empire carolingien.