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La politique est un monde de brutes ! Et plus encore, à se
plonger dans l'épopée tragi-comique d'Elisabeth Boyer,
engagée pendant dix-huit ans au coeur des appareils politiques
de gauche et du PRG, dont elle fut onze ans la Secrétaire
générale. Les Primaires citoyennes, pas "roses" du tout, sont le
décor et l'acte final du parcours de cette professeure de
philosophie que rien, au départ, ne destinait à la politique.
A
partir d'anecdotes vécues, elle donne à voir le monde politique
du côté de dirigeants et d'élus souvent désinvoltes, peu
travailleurs, surtout assidus à s'emparer du pouvoir et à le
conserver. Elle, qui côtoie des acteurs de premier plan du
Parlement européen, des partis politiques français et de la
région Ile-de-France, les décrit comme autant d'acteurs de
théâtre interprétant leur rôle avec plus ou moins de talent et de
sérieux.
Le récit prend toute son intensité à mesure que la
militante sincère rencontre le "dur" du pouvoir. Les anecdotes
se font féroces quand il est question des féodalités politiques
avec leur lot de fils de..., filles de..., femmes de..., maîtresses
de... et des élites issues des grandes écoles déjà en lice pour
gouverner. La violence des clans, la suprématie des héritiers,
la lutte pour les postes, le machisme, tout se déchaîne alors
contre elle.
Mais cette combattante politique garde intacte sa
passion de la politique qui est, pour elle, au-dessus des
hommes. La politique est malade de consanguinité, le
témoignage d'Elisabeth Boyer en apporte la preuve, et la
République est la grande perdante de cet échec à offrir une
réelle égalité des chances à tous ses citoyens. Le peuple va-t-il
encore continuer longtemps à cautionner les imposteurs qui
parlent en son nom et le dirigent ? La question est posée pour
l'élection présidentielle de 2012...