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Retrouvez ici les derniers livres préférés des libraires Decitre, dans le rayon littérature : romans, polars, SF, fantasy...
Edgar Hilsenrath est très connu pour ses romans sur l'Holocauste, toujours écrit avec justesse, sans prise de position ni pathos, où il raconte seulement la vérité.
Ce roman c'est raconter le ghetto et la nuit qui l'entoure. Une nuit sans fin, où le jour n'arrive qu'à la réouverture du ghetto
à la fin de la guerre...
Un gros bébé qui est un cri à la Vie, un poème en prose sombre mais sublime, avec une pointe d'espoir et un humour décalé, toujours.
Du jour au lendemain, Seon-gyeong, criminologue et professeure à l'université va voir sa vie changer. Son mari accueille chez eux sa fille issue d'un précédent mariage dont la mère et les grands-parents sont décédés. Seon-gyeong fait tout pour mettre à l'aise l'enfant qui a des comportement étranges. De plus, elle est demandée par un prisonnier, ayant tué au bas mot 10 femmes, étant traumatisé par sa mère. Lui-même ainsi que la nouvelle belle-fille de notre héroïne ont tous été maltraités durant leur enfance, laissant de fortes stigmates sur leurs esprits. Un roman sombre bien qu'assez prévisible.
L'autrice, spécialisée dans la culture et la civilisation viking, revisite l'histoire de la sorcière Angrboda, la femme de Loki (dieu nordique de la malice, de la discorde et des illusions).
Après avoir été trahie, brûlée vive et après avoir trompé la mort trois fois, la sorcière aspire
maintenant à la tranquillité, au bonheur, cachée au bord du monde avec son mari et ses enfants... particuliers. Mais les dieux d'Asgard s'en mêlent, et, telle une fatalité, les éléments s’alignent pour le Crépuscule des Dieux, le fameux Ragnarök.
Après une longue première partie, qui permet d'amener de la couleur à nos personnages mythologiques, Genevieve Gornichec amène inévitablement les événements de la prophétie, telle une course perdue avance contre le destin, pour finir par le bouquet final.
Lecture conseillée pour les non-connaisseurs des mythes scandinaves, tout comme aux initiés.
Une vraie bonne surprise !
A Salerne, Eleonore tente d'oublier Marco, qu'elle a en tête constamment. Elle est aide ménagère pour plusieurs clients, et les fins de mois sont difficiles. Elle tente de positiver entre ses enfants merveilleux, et ses quelques patrons sympathiques. Un petit livre très frais qu'on lit d'une traite.
Paul Sorensen a 51 ans, il vient de tirer deux balles sur le corps déjà mort de son père, dirige une entreprise de housses mortuaires et passe ses nuits de solitude à converser avec une intelligence artificielle. Sa peine? Une thérapie d’un an avec le docteur Guzman, psychiatre aux contours
atypiques. On est en 2031, les bagages sont bien chargés et pourtant.
Cette valse a deux où rodent des ombres et la mort mais qui réserve quelques moments d’une drôlerie intense et féroce, où l’on navigue dans les recoins sombres et les plaies d’une existence, où les souvenirs jaillissent peu à peu comme autant de larmes à sécher, de tourments à défaire, dessine en creux les sillons d’une comédie noire désenchantée assez jubilatoire. Et ça, c’est quand même tout un art.
Bourré de tendresse et d'amour étouffée qui s’échappent d’entre les vides et les manques qui se dessinent, de mélancolie qui sillonne les pages délicieusement cornées d’humour noir, Jean Paul Dubois est cet alchimiste génial de la langue qui en quelques mots, un sens irrésistible de la formule, vous transporte et vous chavire d’émotions, laissant entendre cette petite musique existentielle incomparablement attachante et diablement mordante.
Du grand œuvre. Noir, et bien serré.
Yohan, jeune auteur pour lequel le succès a fui , ne supporte plus sa vie et désire tout reprendre a zéro.
Pour cela , il décide de faire appel à une société privée sur le Darknet.
Il prend la pilule fournie et se retrouve dans une cabane sur une île.
La rencontre avec les premiers habitants
lui semble étrange . A-t-il fait le bon choix ? Pourquoi tant de mystères sur cette île ?
Un thriller qui vous tiendra en haleine de bout en bout avec un final aussi surprenant qu'inattendu !!
Lui Gabriel , écrivain , a épousé Lykke , éditrice. Leur vie est complétée par deux magnifiques fils Harry et David.
Lors d’une soirée organisée par leurs soins dans leur maison « l’éternité » ,la fête bat son plein en alternant alcool et chants . Les invités dorment sur place y
compris l’amie de leurs fils , Bonnie .
Or le lendemain , celle-ci est retrouvée morte , dans la Stuga ,petite maison indépendante dans le jardin , sans que la porte ou une fenêtre n’est été ouverte . Que s’est il passé ? Par quel tour de passe passe l’assassin est il rentré ? Et si celui-ci était déjà à l’intérieur et surtout , pourquoi ?
Toutes ces questions feront que vous ne lâcherez pas ce polar et qu’il vous tiendra en haleine jusqu’au bout .
Pietro Gerber est un psychologue pour enfant dont la réputation n’est plus à faire .
Sa vie bascule lorsque qu’une jeune femme , nommée Hanna Hall débarque dans son cabinet , sur conseil d’une consœur australienne .
Mais entrer dans la tête de cette mystérieuse amnésique va se révéler
plus dangereux qu’il ne l’aurait cru .
Et si Hanna voulait juste se libérer l’esprit de son passé ?
Plus qu’un polar , un vrai voyage psychologique , montrant le pire et le meilleur de l’humain !!
Une histoire familiale qui tourne au drame , laissant place à des dommages collatéraux .
Un frère et une sœur qui font face à la mort de leur mère . Un père pervers narcissique , colérique et violent .
Philippe Besson , comme à son habitude , écrit avec justesse et humanité , sur un sujet
sensible .
Impossible de ne pas se laisser happer par cette histoire (tirée de faits réels) et son écriture !!!
Magnifique réécriture féministe et tragique, ce roman peignant le vrai visage des dieux grecs se lit d'une traite ! Savourez ce mythe peu connu, où les forces traditionnelles sont renversées. Des monstres comme Méduse sont réhabilités, le consentement est questionné, des personnages ambivalents mais attachants se substituent aux Olympiens dans une intrigue haletante qui rappellera Ariane de Jennifer Saint ou Pénélope de Claire North !
Il y a vingt ans , arrive chez les Berest une étrange carte postale . Une photo de l’opéra Garnier et , au dos , quatre prénoms : ceux des aieux , morts à Auschwitz en 1942… Anonyme , attise les doutes entretient le mystère …
Qui leur a envoyé cette carte , et pourquoi ?
l’auteur
essaye , à coups de mots , en quête de sens ,avec une tendresse infinie ,de réparer ces vident et ses blessures ,les secrets de nos disparus .
Si les abeilles disparaissaient du monde , que se passerait-il ? La vie telle que nous la connaissons serait différente .
Entre réalité et science fiction Bernard Werber nous alerte sur la nécessité de préserver notre nature .une histoire qui dure depuis la nuit des temps .
Qu’on les
aime ou pas les abeilles sont importantes en tous points !
Linus Barker est un homme solitaire, vivant avec un chat caractériel.
Il travaille au Ministère des Enfants et s’occupe notamment de vérifier le bon fonctionnement des orphelinats. Il fait son travail et il le fait bien.
Mais un jour, il débarque dans un maison particulier où toutes ses convictions
vont voler en éclats !!
Laissera-t-il ses sentiments prendre le pas ?
Un roman a dévoré sous un plaid avec un délicieux chocolat chaud !!
L'Inde a pris son indépendance.
Dans un village reculé, une jeune fille tente de partir seule à la recherche de sa sœur et son beau frère, à la suite de la mort de leurs parents.
Lakshmi, jeune femme indépendante, prodigue des conseils à ses clientes de la haute bourgeoisie indienne.
Un
récit de vie incroyable sur l'Inde post-coloniale !
Zarrah, héritière de l’empire de Valcotta, déteste au plus haut point le royaume de Maridrina. Son roi a assassiné sa mère et son peuple leur fait la guerre depuis des générations. Mais lorsqu’elle rencontre par hasard un Maridrinien charmeur, elle remet en question sa soif de vengeance.
Et si elle était elle aussi le monstre qu’elle pensait combattre ? Mais essayez d’arrêter la Guerre sans fin, ne sera pas facile…
Une nouvelle duologie commence avec à nouveau 2 héros que tout oppose mais qui vont se retrouver plonger dans une aventure incroyable et une passion ardente.
(Et oui, nous allons croiser le chemin d’Aren et Lara…)
Bella Baxter est le fruit de la création de Godwin, un homme fort intelligent, très étrange et à la physionomie effrayante. L'œuvre de ce génie est cette jeune femme à la beauté saisissante à qui il redonne vie avec l'âge mental d'un enfant. Loin de vouloir se l'accaparer, il souhaite surtout
en être aimé. Bella évolue, partant seule à la découverte de la vie faisant les fiertés et les inquiétudes de son cher "God". Seulement, elle était autre avant sa renaissance, et le passé finit par les rattraper... Avec une narration originale aux allures gothiques, un personnage atypique et attachant, ce roman est un exquis mélange d'étrangetés et de réflexions sur le savoir, l'intelligence et l'amour.
La Corée est envahie par le Japon, chose que peu de monde sait.
Trois personnages, trois vies très différentes mais liées de manière étroites.
Ces personnes, deux femmes et un homme, nous plongent dans l’histoire méconnue de leur patrie.
Plus les pages se tournent plus nous nous attachons
à eux.
Cet ouvrage rend hommage à la Corée et à ses habitants !!
Pour les amoureux de l’Asie !!
Wendy est une adolescente ordinaire qui grandit à New York dans les années 2000.
Sa vie est plus que banale jusqu’à ce fameux jour du 11 septembre 2001.
Sa mère, qui travaillait dans les tours, a disparue.
Ce roman ne se veut pas l’histoire des attentats : ils ne sont qu’un prétexte
pour raconter la reconstruction après une perte immense au moment où la construction de soi est la plus forte, l’importance de la famille et surtout la définition même de celle-ci : est-ce qu’un beau-père peut avoir plus d’importance qu’un père ?
Attention, c’est triste par moments, mais c’est surtout très lumineux et une très très belle histoire !
« Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! »
La famille Tuvache fournit depuis des générations l’essentiel pour bien réussir son suicide : cordes, bonbons au cyanure, béton pour se noyer correctement…
D’ailleurs, dans la famille, tous son dépressifs
et testent eux-mêmes dès que possible les produits.
Tous ? Noooon, le petit dernier est la joie de vivre incarné, au grand dam de toute la famille.
C’est décalé, original et un super moment de lecture !
Premier chapitre. Quatre pages. Une masterclass. Pur maestria de la mise en bouche. Une ambiance, une poésie, un sens de la phrase. Quatre pages qui en annoncent 230 autres, tout aussi léchées, poilantes, désobligeantes.
Marc Behm se fout du monde qui peuple son livre, il joue des codes avec
les coudes, fait du noir de la confiture de tueur en série. De l'enquête, une farce et attrape-moi si tu veux.
A côté de la plaque, c'est de la roublardise déjantée, du poil à gratter insolent, du roman noir pop-corn et champagne. Un plaisir de lecture immense, une galvanisation du lobe frontal, toujours le sourire aux lèvres et le doigt qui piétine d'impatience de tourner la page.
Une masterclass, définitivement.
(Dans les rues de Los Angeles rôde un tueur en série et personne n'en a rien à cirer. Et Marc Behm est l'homme qui valait trois milliards qui tombent à pic. Merci François Guérif.)
Gabrielle et Lili sont mère et fille. Gabrielle élève seule sa fille du mieux qu'elle peut, malgré peu de moyens. Lili devient une enfant puis une jeune femme curieuse, éveillée, et très travailleuse. Le roman se déroule sur plus de 25 ans et parle de l'évolution de cette relation. Un très beau roman sur la relation mère-fille dans lequel on peut tous retrouver des pans de sa propre histoire.
Lorsque deux suicidaires décident de passer à l’acte au même moment, au même endroit, ça créé une amitié particulière…
Les deux compères, bloqués dans leur élan, décident qu’ils ne sont sûrement pas les seuls Finlandais à vouloir en finir.
Alors, ils passent une petite annonce
dans le journal afin de se réunir et décider de comment se suicider ensemble.
Dans ce formidable roman, on parcourt la Finlande avec ce groupe atypique qui, tout en mettant en lumière les problèmes existants dans la société finlandaise, nous fait beaucoup rire par son originalité et ses personnages singuliers.
Pauline, c’est une jeune femme qui a grandit au milieu des Allemands, pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui s’est retrouvée des années plus tard à assassiner son amant.
Sorcière froide et manipulatrice ? Traîtresse de la nation ?
Tous les qualitatifs négatifs ont été utilisés
par les médias de l’époque pour qualifier Pauline Dubuisson…
Philippe Jaenada, avec talent, recoupe la vie de la jeune femme et ce qui l’a menée à commettre l’irréparable avec beaucoup de touches d’humour pour un roman atypique mais truculent que l’on dévore avec passion !
Trois amies de longue date, un ex petit ami pervers narcissique, un nouveau travail trop bien payé pour les tâches demandées.
Un collègue aux mœurs particulières, une enquête qui piétine et une police au bord de l'implosion !!
Des liens étranges vont se faire entre le nouvel emploi
d'Esther et l'enquête en cours.
Un thriller haletant, oscillant entre la vie et la mort !!
Emma, jeune experte en art, doit estimer les œuvres dans un manoir à la réputation plus que douteuse.
En arrivant, plusieurs interrogations la laisse perplexe : pourquoi le propriétaire des lieux ne lui laisse l’accès au manoir qu’à certaines heures et à certaines pièces ?
Le meurtre
de sa sœur et de cette autre jeune femme ont-ils un lien ?
Les légendes nordiques en sont-elles la cause ?
Plongez dans les croyances vikings vues par une autrice française !!
Palpitant, tendre, drôle et caustique, des détours qu’elle esquissent, des facettes et des genres qui s’entremêlent à merveille, cette "Fantastique histoire d’amour "est un roman ensorcelant de ressorts et de questionnements, un jeu de poupées russes incroyable pour un thriller amoureux
iconoclaste de haute voltige.
Sophie Divry est une merveilleuse romancière, qui sonde avec une inventivité malicieuse et réjouissante nos solitudes contemporaines et les angles morts de nos sociétés.
Une lecture littéralement addictive qui fait de la littérature cet incroyable et mystérieux terrain de jeu, qui regarde notre monde avec les élans fous de la fiction et ses rameaux formidables d’imaginaires et de mordant.
500 pages et cette impression de lire un grand et beau roman.
Dilué dans l’encre des solitudes et des bas-côté de l’existence, deux petits textes intenses et tendres, comme un hommage au noble art, écrits aux cordeaux dans la sueur des brumes intimes, l’humanité dans les cordes tendues d’un ring, entre mirage et rédemption.
Les cœurs rouillés
ont toujours, chez Incardona, l’épaisseur saisissante de pages à déguster sans modération.
Irrésistible, Stella vend ses charmes et les miracles fleurissent comme autant de mystères.
Stella et l’Amérique, c’est un ballon poussiéreux gonflé de proto'd’azote et de tendresse abrasive au pays des rednecks, ça voltige et ça claque, des images plein la caboche, des gueules et des
secousses, l’écume pimenté d’un shaker brillamment dosé.
Un de ces roadtrips déjantés mitonnés aux néons du Pulp & du Noir, aux humanités saltimbanques qui craquent le vernis.
Diablement jouissif, délicieusement excessif et malicieux, Joseph ncardona bouffe les cadre fantasmés de l’oncle Sam et c’est un petit miracle aussi grinçant que jubilatoire.
Le Roitelet comme une béquille pour conjurer les écorchures de l’existence,
Un texte formidable sur ce qui nous lie, malgré tout, la maladie d’un frère et ses chimères, sur les contrés sensibles à préserver.
Une de ces petites poches d’amour et de liberté peuplée d’ombres, de songes
et de rivages imaginaires, où le réel croise les mondes invisibles de l’enfance et de la différence.
Un petit texte tapissé de grâce et de beauté, à attraper en chemin parce que c’est doux, grave et léger à la fois, fragile et pétri d’éclats d’une infime poésie.
Entre la France et Israël, la cartographie intime, sensible et profonde d’une femme, Mathilde dans les remous d’une quête aux accents existentiels, l’histoire d’une fuite, errance magnifique et inquiète où plane l’ombre des mots de Léonard Cohen.
Un texte traversé de souvenirs et de
fragments, des échos de l’histoire et des fracas du présent.
Toujours sur le qui-vive, à l’affût des bruissements qui nous entourent et nous chamboulent, Valérie Zenatti nous offre un texte sublime aux contours poreux de grâce et de poésie, percé d’intelligence, tremblant d’interrogations sur le monde que l’on traverse, sur celui qu'on laisse.
Manifeste oisif tout à la fois poétique, philosophique et politique, Lydie Salvayre fait de la paresse la plus belle des vertus.
Un petit texte délicieusement mordant, plein d'esprit qui chevauche les pages et les dogmes du temps, avec l'acuité vivace d'une plume soufflée de liberté.
« La
paresse est jazzy », nous dit-elle.
On adhère et on plonge dans cet éloge savoureux comme pétri de littérature et de détours des plus réjouissants.
Entre la France et le Cameroun,
Le rêve du pêcheur est un récit formidable et poignant d’intelligence qui sonde l’exil dans les recoins les plus infimes d’une mémoire trouée, dans les plis de géographie intimes et physiques qui se dévoilent et s'entrecroisent sur trois générations,
dans les paysages et les échos qui les traversent.
Hemley Boum construit un texte saisissant de poésie, tressé d’images comme d’évocations, d’amour et de déchirures, de beauté arrachée aux douleurs de l’existence, aux plaies féroces et silencieuses de l’histoire coloniale.
Magnifique.
14 est un petit chef d’œuvre de concision, il y résonne tous les échos de la grande guerre, la scène et ses contours, les paysages et les anonymes, pris dans l’engrenage des brumes de l’histoire.
Echenoz y trempe sa plume merveilleuse, pour un intense plaisir de lecture, le détail travaillé
à l’os, sec et subtil, tranchant comme la focale grossissante d’un boîtier photo qui joue de tout ses ses angles avec une acuité folle, implacable d’intelligence et d’ironie.
Une Masterclass d’écriture, concentré minimaliste et malicieux, ciselé d’élégance et de détours sidérant de justesse et d'empathie.
Du grand art, en somme.
« Suzanne » c’est un halo de douceur cogné de violence, sociale, intime, le portrait d'une jeune fille devenue femme, d'une mère, dans les lueurs et les embruns cinglants de l’existence. Elle, c'est la mère de Denis Belloc.
L’histoire de la Suz’, de son Lulu, de ses démons qui l’enferment
dans des nuits sans fin.
La Rochelle et sa banlieue, l'après-guerre et les années 40 et ses éclats qui vous sautent à la gueule.
Il y a dans ce roman l’épaisseur sidérante et la nudité crue des vies qu’on espérait tout autre, ces horizons cendrés qui tapissent les destinés.
Un texte arraché à la misère ouvrière, brut et gouailleur, tendre et serré d’intensité, déchirant d’amour qui s’accroche comme un filet de pêche qui se démaille inexorablement, furieusement beau dans les fatalités qu’il traverse, dans le souffle sec et les échos brumeux d’un monde hurlé intensément, viscéralement.
Nous connaissons tous Ariane, princesse crétoise fille de Minos et sœur du Minotaure, et son stratagème ingénieux pour se libérer d'un piège inextricable. Or, qu'en est-il de la fille à la mère maudite par la déesse de l'amour, de la femme délaissée par son premier amour Thésée, de l'adelphe
de Phèdre follement amoureuse de son beau-fils ?
Ariane, c'est aussi une mortelle qui a refusé d'être prisonnière seule sur une île. Une descendante du Soleil et de Zeus eux-mêmes qui a su charmer le dieu du vin et renverser la situation. Une battante ayant forgé son destin dans une lecture poignante et palpitante. Découvrez dans la même veine Pénélope de Claire North ou Psyché et Eros de Luna McNamara !
Hirasaka reçoit chaque matin une boite plus ou moins importante, remplie de photos. Celle-ci contient une photo par jour durant toute la vie de la personne qu'il reçoit, décédée. Son studio photo est un endroit temporaire entre la vie et la mort, où il va aider trois personnages différents à retourner dans le passé pour prendre une photo, qui clôturera la lampe à souvenirs avant de rejoindre l'au-delà. Un très beau roman qui se lit d'une traite.
Une magnifique histoire se déroulant sur plus de 60 ans, sur fond politique et social de l'époque dans laquelle on suit Mimo et Viola, adolescents au début de l'histoire. Mimo est un futur génie sculpteur, tandis que Viola est une femme libre, pionnière de son temps. Tous deux deviennent très amis, avant de s'éloigner suite à un accident grave. Nos deux protagonistes évoluent, s'éloignent, leurs chemins se retrouvent. Une ode à l'amitié, à l'amour, à l'art, à la liberté et à la passion, qui donnent un très beau roman.
Une très belle histoire sur deux époques, où le lecteur suit Pamina, à peine 30 ans, luthière découvrant dans un violoncelle une lettre ancienne, écrite durant la seconde guerre mondiale, échangée entre une femme française et son compagnon, Ken, japonais, violoncelliste appelé au front. On découvre ces deux amoureux durant les années 30-40 alors que la guerre sévit. Un très beau récit sur fond de musique, passion unissant les personnages, à travers les époques.
Arpad et Sophie représentent le couple parfait à qui tout sourit. Une complicité et de l'amour après 15 ans de relation, deux belles situations, deux enfants, une belle maison. Karine et Greg de leur côté sont plus modestes et se sont éloignés l'un de l'autre. Suite à l'anniversaire d'Arpad, Greg développe une obsession pour Sophie qu'il espionne. Tout ça sur fond de braquage d'une bijouterie, élément central du récit. Une histoire prenante mais pas transcendante
Juste pour le plaisir, comme sur une notice ou un bandeau, dire que Alexandre Labruffe est sans doute l'un des "écrivains les plus doués de sa génération". On blague, mais Labruffe est vraiment doué. D'un style, déjà, reconnaissable immédiatement, ce qui est précieux. D'un sens de l'histoire,
aussi, la petite qui se glisse dans la plus grande, un détail une anecdote. D'un sens de l'humour, ici plutôt de la dérision parfois, un goût acidulé et désabusé.
Pour changer, on ne va pas chercher le père, mais l'oncle. Pas le sien, celui de sa compagne.
Avec une tournure à l'obsession, pris dans les encoignures d'une histoire en pelote à détricoter, Alexandre Labruffe se mue dans la peau de l'enquêteur compulsif.
Un oncle congelé dans les tiroirs de la mémoire, c'est une histoire, sous sa plume ça devient une affaire. Cold Case. Le titre, déjà. Formidable.
L'art du mot, de la formule, de la poésie qui vient recouvrir les silences et admonester les non-dits. L'art de la joute avec la mémoire tapissée de trous. L'art de la recherche d'une vérité enfouie sous des kilos de glace. Labruffe ne joue pas même s'il semble s'amuser, Labruffe ne bluffe pas, il libère.
Cette quête du maillon primordial, cette envie d'en découdre avec les oublis, de nécessité faire loi, chercher le loup dans les détails, ouvrir des brèches pour se glisser dedans. Voilà tout le sel de ce Cold case pas comme les autres. Non pas un fait divers vulgaire, mais une vulgate du fait d'hiver.
A la manière d'un Echenoz, peut-être, Alexandre Labruffe se taille une place de prince dans le panorama de la littérature française, une saveur unique, un lien indéfectible avec son lecteur. Lire Labruffe, c'est lire Labruffe. Point.
Loin des grandes odyssées maritimes tendues par les flots et les mutineries, loin des pirateries sauvages et des découvertes nouvelles, Azucre se fait le récit terrible d'hommes quittant leur terre espagnole pour un eldorado nommé Cuba. Mais la réalité sera cruelle...
Où les signes sont partout,
funestes présages dominants des âmes en quête d'un avenir meilleur, où le diable est un loup et dieu abandonne les hommes à leur tragique destinée. Azucre chavire le cœur du lecteur pris dans une histoire sinistre d'un temps où l'esclavage et la misère sont des voiles ternies par les vents mauvais.
Azucre est le récit péniblement bouleversant d'hommes pour lesquels le soleil ne brille pas, il brûle, la vie ne sourit pas, elle montre les crocs. Une écriture à la moelle, intense et fiévreuse, une fusion de l'intime et de l'universel.
Sombre farce incandescente poussée à l’extrémité d'insondables fracas.
Métaphore tout à la fois baroque et furieuse de ce qu’à pu être la colonisation française en Algérie.
Moi, le Glorieux, c’est Albert Vandel et un peu plus que ça, la voix plus que centenaire et rageuse, boursouflée
de pulsions. L'Ubu-Roi-gargantuesque gorgé d’orgueil et de délires, de violence noircie de fantasmes, poussé dans les derniers retranchements d’un monde qui lui échappe mais ne veut lâcher.
L'ogre devant le banquet tragique qui s’effondre de révoltes, le mythe repus devant l'effroi qu'il a commis.
Sculptée à la démesure du personnage, folle, excessive et brûlante, la langue de Mathieu Belezi déborde, éructe, belle et puissante dans ses recoins les plus noirs, dans ses faits les plus inavouables, dans ses traverses et ses fulgurances qui cisaillent le temps, l'âme civilisatrice et tempétueuse.
Un roman monstre, un roman fou de psychés torrentielles.
Le texte sidérant d'échos, de chair et de sang, d’une plume qui se fait rare.
Une œuvre, une voix que l'on redécouvre de livres en livres, avec un intérêt des plus sincères et primordial.
Ike et Buddy Lee sont les pères de Isiah et Derek deux hommes mariés, dont les pères n'ont jamais accepté leur union. Lorsqu'ils sont violemment retrouvés morts, les deux patriarches décident de rendre justice eux-mêmes en retrouvant les coupables. Ils retombent dans leurs travers de violence qu'ils s'étaient pourtant promis d'enterrer, prêts à tout pour se racheter. Une épopée vengeresse où gangs de motards, noirs et blancs se côtoient, respect et racisme se frôlent.
Aurélie Valognes nous livre un roman personnel, émouvant, sous forme de correspondance épistolaire entre Madeleine qui écrivait des romans mais n'écrit plus, et Louise, apprentie écrivain. Les deux femmes échangent des années durant leurs vies, leurs doutes, leurs peurs, leurs rêves. Le roman évoque des sujets actuels relatifs aux femmes, à la vie, à l'écriture. Une belle lecture qui se lit comme un bon verre de vin.
Très joli premier roman de Marion Fayolle, court, percutant et très étonnant. Son écriture est simple mais elle y met son petit grain que l'on retrouve d'ailleurs dans ses dessins, ce petit quelque chose à elle, résultat : nous le dévorons !
Une famille de paysans qui vit sous le même toit,
de génération en génération, les points de vue qui s'entremêlent, les secrets, la rudesse de la vie à la ferme, des enfants qui ne partent pas en vacances mais qui s'amusent avec les veaux et les poules. C'est tout un portrait sincère des familles françaises d'agriculteurs que Marion Fayolle nous dessine ici.
Tout en délicatesse et en poésie !
Des horizons peuplés des vestiges d’un monde et d’une époque, soviétique. Des histoires qui s’écrivent et se dévoilent dans les plis serrés de visages, dans les décors cendrés, majestueux qui les façonnent comme dans les nuits étoilées à se brûler la gorge à ciel ouvert, les mots
de Tchinghiz Aïtmatov comme un talisman de voyage.
"Refuge au crépuscule" est un texte magnifique, un roadtrip porté par les vents de l’histoire et quelques grains de poussière.
Un périple arpenté d’humanités cabossées, d’âmes errantes avalées par l’immensité des steppes, des cimes découpés et la beauté magnétique et mystérieuse d’une culture et d’un pays, le Kirghizistan qui transpire dans les ciels marbrés de nuances, les architectures et les gens qui la portent.
Une culture qui vous attrape comme on cueille des images pour suturer les plaies d’une existence, cacher celles que l’on ne veut pas montrer, celles aussi qui portent en elle les reflets d’une existence.
Une histoire soufflée de deuil et d’amitié, d’exils et de rencontres, de fuites invisibles aux accents initiatiques.
Une lecture chargée d’échos comme de liens qui se font jour, une de ces histoires qui tangue, sensible et profonde, tracée au fusain comme un écrin d'altérité qui vous transperce.
On connaît tous la pièce iconoclaste de Jarry, mais connaissons-nous l’œuvre immense de ce franc-tireur des lettres françaises ?
Poésie, proses diverses, romans, almanachs, dessins, on retrouve dans ce volume les multiples facettes de ce personnage hors-pair à l'écriture acide et tranchante.
Un
esprit libre pour un temps de débâcle, ça fait merdrement du bien !
Le blé en herbe de Colette est une gourmandise à lire, contemplatif le roman nous peint des vacances à Grandville l'espace d'un été. Vinca et Phil , 15 et 16 ans s'y retrouvent tous les ans mais cette année l'adolescence a gommé la crédulité et la candeur de nos jeunes vacanciers. L'enfance les a unis, l'adolescence les sépare pourtant un lien ineffable uni ces deux là. Loin d'être conformiste Colette explore dans ce roman l'ambiguïté de l'adolescence et décrit à merveille cet état fragile et délicat de deux êtres à l'aube de devenir adultes.
Miroir social et culturel bouillonnant d’une société québécoise bringuebalante qui se dessine à la lucarne des mots fleuris d’enfants, journal de bord foisonnant d’un français immergé dans les dédales braillards et les recoins-sans-le-sous des garderies d’enfants.
Un texte irrésistiblement
drôle, piquant de spontanéité comme d’acuité sociologique. Pierre Terzian mets les pieds dans un joyeux bordel, où la langue valse comme les portraits d’un monde, saisissant, jouissivement ciselé, et c’est peu dire qu’on s’y sent bien dans cette bulle qui malaxe le réel mais jamais l’épaisseur de sa tendresse, si singulière.
Skender est un ancien mercenaire, depuis sans domicile fixe, ayant quitté le domicile familial. Max est un ami de longue date rencontré au front, qui lui propose un jour un drôle de marché, lucratif mais dangereux. Sa patronne, appelée Madame lui propose 3 millions d'euros pour une chasse à l'homme qui aura lieu 6 mois plus tard. Skender accepte ce marché où il se doute qu'il en perdra la vie. Un premier roman efficace et haletant.
Un jour c'est le drame. Léa 13 ans, téléphone à son frère de 19 ans installé à Paris, et lui annonce l'assassinat de leur mère par leur père. Le cauchemar commence, ainsi que les absurdités du système, auxquelles sont confrontées le lecteur dans un court roman d'une grande puissance. Une lecture bouleversante, représentative du système.
Une écriture comme une drogue, une morphine aphrodisiaque, une fois ouvert impossible de ne pas précipiter la lecture afin d’en découvrir toutes les arcanes.
Trois personnages, trois destins, des passés comme des tranchées, des présents comme des attentes et des futurs comme des oublis.
Ces
âmes tourmentées sont une lente et précise exploration de nos démons intérieurs et de nos désirs de recommencer à zéro.
Intense, intime et viscéral !
Un roman réjouissant avec un jeune homme anti-héros attachant qui voit sa vie se transformer dès lors qu'il garde le chien de sa voisine.
Une jeune femme habitant une bien trop grande maison pour elle décide d'accueillir chez elle celui qu'elle appelle hôte. L'homme vaque à ses occupations, elle aussi, ils cohabitent, se croisent. Notre protagoniste va se retrouver pompée énergétiquement et dans son espace vital par cet intrus qu'elle a choisi d'héberger. Un drôle de récit qui aurait pu être intéressant du à cette promiscuité entre deux personnes bien différentes, mais décrit d'une façon étrange, pas toujours très compréhensible, qui part un peu trop loin. J'ai bien aimé le début, mais ai quasiment décroché vers la fin du roman pourtant court.
Slimane a la cinquantaine, guère proche de sa mère et de ses frères et sœurs, jusqu'à que sa mère tombe malade, et que tous deux se rapprochent. Roi du burger halal, coincé entre ses origines kabyle, né en France, et la religion notre héros ne manque pas d'humour. Un récit décalé, drôle, frais, émouvant, où chacun tente de trouver sa place.
Le roman nous entraîne sur les rives de l'île méconnue de Brunei. Fort de personnages attachants et d'un contexte géopolitique réaliste, le roman nous fait pénétrer dans les arcanes des agences de sécurité privées sans oublier de divertir le lecteur.
Les fans d'Emily Henry vont adorer !!
Tiffy et Léon sont colocataires mais ne se sont jamais rencontrés. Ils vont pourtant devenir amis grâce à des échanges de post-it, puis de lettres, et bien sur en partageant un appartement, et surtout un frigo.
J’ai tout aimé dans ce roman : le format
dans lequel est raconté l’histoire en alternant les points de vue, la façon dont on apprend a connaître les personnages petit à petit. C’était original, intelligent, et surtout hilarant. Je ne compte plus le nombre de fois où ce livre m’a fait sourire ou rire aux éclats. Je m’attendais à un roman léger, mais même s’il l’est, on aborde des sujets sérieux et sensibles avec beaucoup de justesse. Les personnages font face à leurs démons et luttes tout au long du roman. L’évolution de la relation entre Tiffy et Léon est juste parfaite. C’est un livre qu’on a envie de relire à peine après l’avoir fini.
Maintenant qu’il est en poche plus de raisons de ne pas le prendre : un coup de cœur assuré !
Plein d'une fraîcheur, d'une simplicité et d'une vitalité insouciantes, où l'avenir se joue au présent, Željka Horvat Čeč consigne les tracas de l'enfance par-delà le fracas des bombes. Un portrait d'une jeune fille, ses troubles, ses émois et ses passions, en temps de guerre. Émaillé de poésie d'une véracité juvénile, ces scènes villageoises, où les conflits politiques et civiles effleurent, sont comme un baume, une idée enchantée de ce qu'est être un enfant dans un pays en proie aux grands tourments de l'histoire : la possibilité, toujours, d'un futur.
Bienvenue dans la ville de Mairde, une cité corrompue jusqu’à l'os, dirigé par un maire fou qui s'adonne au grand banditisme lorsqu'il n'est pas occupé a creuser le déficit public à la foreuse industrielle. Afin d'endiguer la criminalité en hausse, il nomme son meilleur ami et complice de toujours,
monsieur Lescrot, a la tête du commissariat le plus miteux du pays. c'est le début d'une aventure des plus rocambolesque...
J'ai adoré! ça faisait longtemps que je n'avais pas autant rit en lisant un livre. L'auteur est talentueux et nous délivre là une satyre grinçante des travers de notre société.
L'auteur nous entraine dans un univers de brumes et de mystères tirant son inspiration aussi bien de la mythologie arthurienne que des drames shakespearien. C'est une authentique tragédie, dans lesquels les protagonistes emportés par leurs passions causent leur propre perte, le tout se déroulant
sous la supervision de puissances supérieurs aux objectifs inquiétant.
Une lecture agréable, même s'il faut un peut de temps pour s'immerger dans l'histoire.
C'est quoi ce putain de merdier !
Ici, aux USA, la vengeance est un plat qui se mange froid, avec les couilles de blancs racistes dans les mains.
Le châtiment est une intrigue lacérée à coups de rasoirs et de barbelés. Une charge contre le suprémacisme blanc et les lynchages qui empoisonnent
les sols et les âmes.
Percival Everett est taquin, il se moque de la moitié de ses personnages, les réduit à des cous rouges ridicules, du KKK bien merdeux, Percival Everett carbure au sarcasme et à l'ironie, méthode parfaite de démantibulation du mythe américain : oui, le sang a coulé et il continuera de couler.
Un roman percutant qui brille par son propos et détonne par son langage châtié, un brûlot qui encolle comme de la pâte de chewing-gum sous une basket, Strange Fruits traité avec une grosse dose d’humour noir, une comédie déboulonnée parfois, le reste du temps : un Crade & Revenge en mode Armageddon.
Fable du clown triste, sourire et mélancolie, ardeur et déracinement, Le trille du diable fait du sens de l'exil une geste politique, quand l'archet frotte les cordes du violons c'est le chant d'un peuple et de son histoire qui élève les consciences, que reste-t-il d'humanité lorsqu'on emprisonne
et tue pour une parole ou une couleur ?, la musique peut-être, comme une corde vibrante, une croche du droit, une tristesse qui résonne, la mesure d'un monde porté par le sang des révoltes et de l'art.
Un court et grand texte métaphorique, parabolique, pièce maîtresse de ces œuvres où la musique sert de bouclier.
" Quel bonheur, quel repos pour un esprit fatigué de chercher la vérité en lui-même de se dire qu'elle est située hors de lui, aux feuillet d'un in-folio jalousement conservé dans un couvent de Hollande, et que si, pour arriver jusqu'à elle, il faut se donner de la peine, cette peine sera toute matérielle, ne sera pour la pensée qu'un délassement plein de charme."
Excellente trilogie de Naomi Novik, qui, lassée d'écrire des romans de fantasy à l'incomparable poésie, se lance le défi de vous surprendre avec une prose diabolique et haletante.
Ici, pas de légendes oubliées ni de royaume en péril. On vous envoie valdinguer d'une bourrade bien sentie au
cœur d'une école qui veut votre mort. Votre seule alliée ? Galadriel, la bizut mal lunée qui peut pas s'encadrer la majorité de ses camarades et qui n'aura de cesse de vous le rappeler. Pas étonnant, quand la moindre conversation est une question de vie ou de mort et que l'injustice règne en maître dans les couloirs.
Fort heureusement il y'a Orion, adulé, surpuissant, sans failles. Il sauve tout le monde et s'érige en rempart face aux assauts des créatures cauchemardesques qui peuplent le sous sol. Mais à quel prix ? Êtes vous prêt à le découvrir ?
Un petit bonheur à déguster, semblable à "La librairie Morisaki" de Satoshi Yagisawa ou les romans de Ogawa Ito. Des personnages que l'on croise, durant les douze chapitres du roman correspondant aux douze mois de l'année entre Tokyo et Kyoto. Le café Marble devient Le café Matcha les jours de fermeture où on y propose uniquement du thé matcha. Le lieu unique en son genre se fait se rencontrer en partie les protagonistes de ce joli roman, basé sur une ambiance, des sentiments, les relations humaines.
Sa mère rêvait de faire d'elle une actrice célèbre. C'est chose faite, mais à quel prix ?
Jennette McCurdy raconte dans cette autobiographie les étapes par lesquelles elle a du passer depuis sa plus tendre enfance pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Castings, régimes, activités extrascolaires
à n'en plus finir, son quotidien était bien loin de celui des petites filles de son âge, et sans grande surprise sa santé mentale n'a tout simplement pas pu suivre ce rythme éreintant.
La relation toxique qu'elle entretenait avec sa mère brise le cœur, mais heureusement, le temps (et la thérapie) ont eu raison de ces traumatismes.
Une écriture sans filtre, pour une histoire de vie hors du commun.
Une belle romance !
Le jour de son vingtième anniversaire, December voit sa vie basculer.
Elle va devoir être forte, pour tenir sa famille à bout de bras et gérer la maison.
Mais qui sera là pour la soutenir ? Riley son petit ami ? Sa meilleure amie Sam ? Ou bien Josh, l’ancien ami de
lycée ?
J'ai été très touchée par « Ember », une jeune femme en pleine construction, qui pensait son avenir tout tracé, mais dans lequel la vie va donner un vrai coup de pied.
De Constantinople aux États-Unis, du XVème siècle au futur lointain, cette histoire vous marquera pour très longtemps !
La cité des nuages et des oiseauxest un texte antique qui sera le fil rouge de toute cette histoire fabuleuse que nous raconte avec talent Anthony Doerr.
Ce texte aura
bouleversé d’une manière ou d’une autre la vie de tous les personnages que l’on va suivre tour à tour.
C’est très bien construit, on est immergés dans chaque époque avec fascination, bref c’est vraiment une expérience de lecture unique !
Folette aka Ophélie a 7 ans quand une nuit, elle voit son père poursuivre sa mère dans les escaliers, homme violent, drogué et alcoolisé lors de cette nuit de drame. Sa mère est retrouvée morte, et notre jeune Folette va devoir vivre le reste de sa vie avec l'envie de se venger. De Vidame, chargé de la famille mise sous tutelle que sa mère avait harcelé le soir du drame. Folette arrive en foyer et y reste jusqu'à sa majorité. Durant ce temps son plan de vengeance se développe, alors qu'elle n'est qu'adolescente. Une lecture très prenante qui se lit d'une traite.
Un livre qui parle d'amour, avec la belle plume du gagnant du Goncourt 2018. Très intriguée par la magnifique couverture illustrée par Aline Zalko, je l'ai ouvert et l'ai quasiment lu d'une traite. Les illustrations apportent beaucoup de richesse à ce beau roman.
« Il s’en moque, il fait beau et il a le temps – tout s’écroule. »
« Il ne craint plus les retards et les détours, il a compris que la route qui le menait chez lui est tortueuse ».
Quand le Gris quitte la prison, on pense qu’il quitte le goulag. Tout y ramène, ses coreligionnaires
et leurs surnoms, leur hiérarchie. Le ton est donné, on est en union soviétique, entrée en matière par la littérature qu’elle produit. Mais le Gris s’il a su se faire respecter est encore jeune. Pas tout à fait innocent mais jeune, sans doute un peu beau garçon et malin. Ce n’est donc pas un Candide ou un Barry Lindon comme ici mais sur le chemin qui le ramène chez sa mère, il va faire encore quelques apprentissages. Tout s’écroule et rien ne change alors il va pouvoir se débrouiller, encore apprendre, voir par lui-même, un jour tenter sa chance. Son chemin se fait sur le bord d’un monde et d’un système. L’Urss devient Russie au même moment. Il ne s’en moque pas complètement, il a appris à survivre dans le monde d’avant et en prison. « Sans même réfléchir, il sait ce qu’il doit fuir, comme il l’a fait toute sa vie, évitant ou devançant les ennuis ». Il est le témoin idéal d’un monde qui change en apparence. Il n’est pas loin de l’Europe dans une enclave qui lui ressemble. Un endroit ou se côtoie deux histoires. Parfois la route devient presque une fable, il y a plusieurs manières de dire « libre » en Russe et peut-être lui aussi devra un jour comprendre cette chose : « Rien n’est plus important que de refuser le mensonge ». On retraduit et réédite cette année « l’Archipel du goulag », un mur à toute sympathie pour Poutine et consorts. Lisez Benoît Vitkine, c’est déjà un pas aux frontières culturelles d’un autre monde.
En lisant ce roman, j'ai vraiment eu l'impression d'être à l'école de guerre de Bastiagh. De suivre les différentes étapes pour devenir dragonnier. De survivre dans cet univers impitoyables avec Violet, cette héroïne à la santé fragile mais avec une force de caractère impressionnante.
Le
lien entre les dragons et leurs dragonniers est simplement magique.
Cerise sur le gâteau, la romance entre Xaden et Violet m'a fait chavirer, monter en température !
Un roman à lire et à relire plusieurs fois tellement son univers est SUBLIME et PRENANT.
Un livre qu'il est difficile de quitter !!!
« Le monde s’évanouit, un autre vient de s’ouvrir ».
« Il s’approche de nouveau de la fenêtre, interroge la nuit. »
Deuxième très beau titre avec les « heures silencieuses » ; deux titres qui laissent deviner un rapport particulier entretenu avec le temps. Une citation ajoute au
pressentiment que cette lecture nous propose : « Vous savez, les gens ont l’air d’aller bien, mais chacun de nous a sa nuit. » On peut maintenant s’avancer un peu plus : « La nuit entre dans la ville, la ville entre dans la nuit. » … « L’heure de rendre les armes, ou de résister un peu, encore. » C’est presque qu’un théâtre, une scène à guichet fermé. Quelques lumières, une fenêtre éclairée ou un regard au dehors. Il y a parfois un peu d’angoisse à s’y avancer ou à l’écourter. On sort aussi de scène ou on y entre. La nuit semble nous envoyer d’étranges messages ou réveiller quelques fantômes. Ici et là quelques balises lumineuses. Elle n’est pas transparente, elle prête aux songes, à l’introspection. « Trop tard ». « Rester éveiller ». On n’a pas encore tout à fait quitté « la gravité terrestre ». On cherche encore l’autre. On ne peut pas se détacher de la fenêtre. On s’y dénude, on y trouve refuge, on explore toujours son cœur. Quelque chose s’allume ou disparaît et parfois une ombre persiste. Ajouter un mot à celui de nuit et quelque chose est propice aux songes, aux microfictions de nos vies à cheval. Où s’arrête le jour ? Où commence le sommeil ? Ce sont « les heures sentinelles de nos histoires ». Un entre-deux propice à nos vies imparfaites, un moment de rappel à nos amours, à nos sens, vides et absences.
William P. Blatty s'est inspiré d'un fait divers survenu en 1949 dans le Maryland, qu'il découvre à travers un article de journal, pour écrire L'Exorciste, dont l'adaptation au cinéma deviendra l'un des films d'Horreur les plus cultes du genre.
On y suit une actrice Chris MacNeil, qui vit à Washington
avec sa fille Regan et ses deux domestiques pour un tournage. Et tout semble aller pour le mieux... Jusqu'au jour où le comportement de Regan change brusquement. D'étranges phénomènes se produisent alors, et on retrouve Burke Dennings, ami de Chris, mort sous la fenêtre de la jeune fille. La police enquête sur cette mort suspecte, et les médecins tentent tant bien que mal de trouver une explication rationnelle au mal qui ronge la jeune Regan... Mais quel est donc l'origine de ce mal ?
Un excellent Thriller horrifique, un classique du genre mené d'une main de maître, qui apporte un grand nombre de réflexions et critiques sur la foi, la famille, la science, etc.
Livre à lire d'urgence ! Mais en étant bien accroché !
Une partition retrouvée dans un violoncelle, qui serait la 556ème sonate de Scarlatti, génie italien du XVIIIème siècle. Cinq personnages gravitent autour pour des raisons qui leur sont propres. Certains par amour de la musique, d'autres pour se rapprocher d'un être cher, ou par appât du gain. Un roman dont on suit les cinq points de vue, en alternance tout au long du récit. Une très belle histoire que j'ai beaucoup aimée, dont on a, à chaque page, envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Leila Guerriero est journaliste argentine et a décidé de raconter la tragédie qui a frappé la petite ville aux aspects désertiques de la Patagonie, Las Heras. Abandonnée du reste du pays, cette bourgade n'offre pas beaucoup d'espoirs à ses habitants. Entre 1997 et 1999, douze jeunes ont décidé d'en finir par manque de repères, de perspectives pour leur futur. La journaliste est donc allée sur les lieux afin d'en apprendre plus. En rencontrant les proches des victimes, elle espère comprendre. Un récit émouvant.
Artalbur ne veut pas travailler. Il cherche un emploi.
Professeur Foldingue d'une littérature de réel sans prise au mur, Capitaine Artalbur de la conquête à l'inemployabilité, Petit Malin du royaume de l'absurde stratifié qui dissimule la véritable absurdité du monde, Ingénieur en foutraque
Guignol délirant Prince du rire grinçant, Pierre Barrault qui es-tu ?
L'aide à l'emploi n'est pas une blague, L'aide à l'emploi est une bague de rétention qui empêche l'intestin (trop long) de se vider sur le bureau du conseiller à l'embauche.
Comme auparavant dans le savoureux « La littérature sans estomac », Pierre Jourde s'en prend à nouveau, sans relâche, à la bêtise. Son champ, cette fois-ci, est plus large : la littérature, bien sûr, mais aussi la culture, l'éducation, la politique.
Toujours dans son style polémique,
mitraillette à la main, l'auteur fait un tour d'horizon comme on tire à l'aveugle. Sauf qu'il ne tire pas à l'aveugle, et chaque tir, juste, atteint son but.
N'étant quand même pas qu'un tireur, il sait, comme toujours, reconnaître l'intelligence et la qualité là où elles, rares de nos jours, sourdent.
Dans ce troisième volet, la guerre contre les Asteri est déclarée !!
Avec Bryce qui arrive dans un nouveau royaume de fae, et Hunt, Ruhn et Braxian, enfermés dans un cachot, affrontant le Marteau et la Biche, tout semble mal parti !!
L’alternance des points de vue des différents personnages
rythme l’intrigue et a rendu la lecture addictive !!
Un magnifique moment de lecture !
J’ai hâte de lire le quatrième et dernier tome.
Wakatsuki travaille dans une entreprise vendant des assurances-vie à Kyoto. Un jour il fait la sombre découverte d'un garçon mort, retrouvé au bout d'une corde. Wakatsuki se met en tête de trouver des preuves que la mort n'était pas accidentelle mais bel et bien criminelle. Il jongle alors entre
cette enquête, son travail très prenant avec des clients désagréables toute la journée, et les menaces qu'il subit. On découvre alors le phénomène des arnaques aux assurances-vie de japonais prêts à tout afin d'obtenir un peu d'argent quitte à se mutiler aux-mêmes...
Un livre très prenant, intense, unique, avec une fin en huis-clos très stressante tout comme "La leçon du mal". Je vous le conseille vivement!
Franzen allie une nouvelle fois divertissement et finesse dans ce portrait d'un couple en crise dans l' Amérique d'aujourd'hui. Le roman traite aussi de l'action écologique qui doit batailler avec le monde économique, de la vie de musicien de rock ou de vendeur d'armes. Un portrait kaléidoscopique de la société d'aujourd'hui avec l'humanité de l'écriture de Franzen qui rend ses personnages si attachants.
Inquiétude. Effroi. Vanité. Brume. Sacrificiel. Un rendez-vous au sanatorium de Görbersdorf en 1912, un décor majestueux où rôdent la mort, la maladie et les bouteilles de Schwärmerei.
Un formidable roman niché dans les creux et les bosses de poumons phtisiques, qui, à la manière d'un conte
de pénombre automnale envoûte et entête, on y entre par la porte, on n'en sort jamais vraiment.
Dans une ambiance à la moribonderie désinvolte et volubile - on boit à tour de bras des liqueurs de plantes en slurpant des cuillères de goulash - des hommes malades viennent aux soins dans une vallée aux vertus réparatrices. Et on discourt beaucoup, on parle et on jase, on a son mot à dire sur tout. De philosophie, de métaphysique, de cosmogonie, de médecine. Et des femmes, il sera beaucoup question. Racontées par des hommes aussi intelligents qu'ils peuvent être ignares, cadenassés dans des idées fermées, des points de vue d'homme, arriérés, grotesques, plantureusement assis sur leur domination.
Une très stimulante réflexion à poumons ouverts, une fine exploration des domaines de curiosité en cours au début du XXème siècle.
Et tout cela observé, du coin de l'œil invisible, par des femmes mythologiques errant des lattes du plancher au voûtes des mansardes.
Drôlatique, inquiétant, ce Banquet des Empouses est un festin royal servi sur un plateau d'argent émaillé par la maîtresse géniale qu'est Olga Tokarczuk.
On est en pleine guerre, et ce « dieu gavé de sang » n'épargne personne : comme toute guerre, celle-ci est sanglante.
Mais au-delà de la dénonciation de cette « épouvantable machinerie », nous voilà face à un grand, très grand roman !
À travers une écriture plastique et cinématographique
d'une efficacité rare, on fait corps avec un jeune soldat pris par les événements et combattant deux farouches ennemis : l'armée d'en face et – le pire – sa propre conscience.
Troublant !
Shinji Wakatsuki est un employé en assurance prometteur: travailleur, droit, intègre.
Il ne laisse rien au hasard, il trouve la moindre faille, la moindre tentative d'arnaque.
Tout va pour le mieux, jusqu'au jour où un homme énigmatique fait appel à ses services.
Ce dossier va se révéler
tortueux.
Plus il en apprend, plus il se rend compte de l'horreur humaine.
Il n'en sortira pas indemne !
De quoi perdre foi en l'être humain !
Anthony
Dans les Vosges enneigées, un inspecteur proche de la retraite, un commandant de la PJ avec des problèmes de sommeil, un psychologue reclus et une femme d’affaire à la tête d’un empire sur la haute technologie. Qu’ont-ils en commun?
Suite à un mail, indiquant des coordonnées, deux corps
sont retrouvés vidés de certains organes !!
L’enquête est ouverte et va se révéler plus complexe et plus ancienne que prévue, les baladant entre la France et les États-Unis.
La noirceur et l'horreur de l’humain dans toute leur «splendeur» !!
Anthony
La vie est paisible dans la petite ville de St Sauveur aux États-Unis.
Neil Sheehan essaie de comprendre ce qui a poussé cette personne à kidnapper ces enfants ?
Entre un shérif dépassé, trois mères en colère et une bande de marginaux, l'enquête va prendre un tournant inattendu !
Tout
est possible, tous les habitants sont coupables, jusqu'à preuve du contraire.
L'auteur nous mène part le bout du nez du début à la fin !
Anthony
Notre héroïne dont on ignore le nom, va se mettre à travailler pour un vieil homme, ancien mathématicien, insupportable avec ses précédentes aide-ménagères qui ont toutes abandonné. Cependant notre héroïne tient bon, se pliant aux exigences farfelues de son patron. Elle va se mettre à amener son fils chez le vieil homme qui va aider le garçon aux maths. Tous se heurtent à une difficulté, celle de la mémoire à très court terme du vieil homme, incapable de se souvenir d'évènements s'étant déroulés plus de 80 minutes auparavant. Un roman plutôt sympa
Dernière œuvre de Dostoïevski, Les Frères Karamazov en constitue la quintessence. Tournant autour d'un drame familial, d'une intrigue policière diablement efficace, le roman est surtout l'occasion pour l'écrivain russe de traiter de différents thèmes importants pour lui. A travers des personnages
tous torturés moralement, que ce soient les frères bien sûr mais aussi le valet Smerdiakov, les enfants (dont les chapitres qui les concernent sont parmi les plus touchants) ou encore la jeune Lise, Dostoïevski soulève les débats personnels autour de la conscience, des limites entre le bien et le mal, l'importance de la foi, l'évolution de la société russe de l'époque.
La folie qui émane des personnages en proie à ces questions les rend incroyablement poignants, et rend d'autant plus terrible ces crises de conscience. On comprend vite que l'important n'est pas la question de l'existence de Dieu ou de l'enfer mais bien la prison mentale dans laquelle peuvent s'enfermer les êtres humains, torture exercée par la conscience et la question de la morale, par la jalousie, par le besoin d'une finalité. Bref de tous ces thèmes qui sont finalement les plus importants.
Tout cela fait (selon moi) des Frères Karamazov l'un des plus grands romans jamais écrit, sublimé ici par la collection Litera, que l'on ne cessera jamais assez de vous recommander.
Kim Kiyeong est un espion nord-coréen, envoyé au sud pour une mission. Sa mission est assez floue, mais il a été vivement entraîné pour ce projet. Il est patron d'une petite entreprise dans laquelle il importe des films étrangers et a un seul employé. Cela fait plus de vingt ans qu'il a été envoyé en Corée du sud, et est pleinement intégré, ses patrons semblant l'avoir oublié. Un jour, il reçoit enfin des nouvelles de ses supérieurs, lui intimant l'ordre de rentrer au pays. Il tombe des nues, devant abandonner sa femme et sa fille. On suit aussi les points de vue de ces dernières, qui apportent plus d'intérêt au roman. Un roman dans lequel on suit une victime de l'impitoyable Corée du nord.
Premier roman d'Amélie Nothomb, dans lequel on suit plusieurs journalistes, ayant pour but d'interviewer un auteur très connu, prix Nobel du nom de Prétextat Tach, homme imbuvable. Les quatre premières rencontres entre lui et les journalistes sont un fiasco, mais la cinquième avec la seule journaliste femme, est un succès. Cette femme n'hésite pas à poser des questions qui fâchent au vieil homme, à vraiment le pousser dans ses retranchements, contrairement aux autres questions lambda qu'il reçoit et à se faire brosser dans le sens du poil. Un roman original, semblable à une pièce de théâtre loufoque dont les répliques fusent.
Bari est une petite fille au début du roman, nord-coréenne, vivant avec ses parents, sa grand-mère et ses six grandes sœurs dans la ville de Chongjin, située au nord est du pays. La Corée du nord vit alors une grande famine, de 1990 à 1994, les temps se font donc durs pour tout le monde, la famille de notre héroïne incluse. Les années passent, et ils vivent de plus en plus difficilement cette période. Malgré l'aide que reçoit la famille grâce au poste plutôt pas trop mal du père de famille cela ne suffit pas. La famille est obligée de se séparer et de changer de ville en espérant trouver l'herbe plus verte ailleurs. Malheureusement cela ne va pas être le cas, et Bari va devoir aller en Chine, où elle va tenter de changer de vie et d'arrêter de seulement survivre. Là-bas elle ne dit surtout pas qu'elle est nord-coréenne. Une belle histoire sur la fuite d'une jeune fille nord-coréenne dans un pays en crise sans parler de la fermeture et de la censure qui y règnent.
Cho Nam-Joo, autrice sud-coréenne très vendue dans le monde, nous conte une société dystopique au sein de la ville fictive de Town, où une sévère fracture sociale entre les habitants est installée. Les moins fortunés vivent au sein d'une résidence spartiate, sans eau ni électricité. On suit tout au long du roman, plusieurs personnages habitant cette résidence, ayant tous des vies différentes, avec comme particularité de ne pas être fortunés. Le roman tourne autour de la mort de Soue, compagne de Doyeong, frère de Jingyeong, deux des personnages principaux du récit. Jingyeong est persuadée de l'innocence de son frère, tandis que celui-ci a disparu. L'idée de base était intéressante, suivant une société coréenne dystopique, mais j'avoue ne pas avoir été entièrement happée par l'histoire. Je vous conseille cependant les autres romans de l'autrice.
Au sein du petit café isolé dans une petite rue de Tokyo, le Funiculi Funicula vous accueille pour vivre une expérience hors du commun. En effet, la légende raconte qu'on peut remonter le temps dans cet établissement. Légende vraie, à condition de s'asseoir à une place précise, et de boire son café tant qu'il est encore chaud. Le récit est divisé en quatre chapitres, suivant quatre situations et raisons différentes, de pourquoi la personne souhaite remonter le temps. On suit alors, dans ce court roman, ces vies, ces raisons de souhaiter vivre cette expérience. Un roman qui se lit avec délectation, cette touche de fantastique donnant une réelle couleur au roman.
Elli et Sam sont deux sœurs jumelles de 30 ans, s'étant éloignées avec les années. Elli a monté une petite entreprise consacrée aux fleurs, tandis que Sam a dérivé dans les addictions. Petites, elles étaient les vedettes de plusieurs séries à succès, ayant bercé dans le show-business dès leur adolescence, ce qui convenait tout à fait à Sam, mais beaucoup moins à Elli, ce qui a causé cet éloignement entre elles. Au moment présent, Sam se retrouve à devoir aider ses parents à garder sa nièce, car Elli a disparu... Malgré leurs désaccords, Sam va tout faire pour trouver où est partie Elli, sentant que quelque chose sent le roussi.
Nella est assistante d'édition au sein d'une grande entreprise, new-yorkaise, Wagner, leader dans le domaine de l'édition. Depuis deux ans, elle travaille d'arrache-pied, en espérant être promue. Elle regrette le peu de diversité ethnique de son bureau, étant la seule femme de couleur, se battant pour cela, sans résultat. Un jour, elle aperçoit une autre jeune femme de couleur au sein du bureau, et en est surprise. Cette fameuse jeune femme, Hazel est embauchée, à la stupéfaction de Nella. Enfin une alliée dans l'entreprise se dit-elle. Sauf que son arrivée ne va pas se passer comme prévu...
Nina est une arnaqueuse. Son métier c’est de repérer les célébrités d’internet et de les plumer, d’une manière ou d’une autre.
Alors quand elle perçoit le désespoir de Vanessa, riche héritière fraîchement larguée par son fiancé, elle saute sur l’occasion.
D’autant qu’avec
Vanessa, ça n’est pas qu’une histoire de manipulation, mais surtout une histoire de vengeance.
Trahisons et révélations, tout ça dans un rythme effréné, c’est un polar qui se dévore !
Seraphina, véritable héritière du trône, a été cachée toute sa vie suite à un pacte passé par son père avec l'Originel de Mort. Destinée à être sa Consort, elle s'est entraînée toute sa vie pour le tuer. Mais cette mission n'est pas une tâche aisée. Pour l'affaiblir, elle va devoir
d'abord le rendre amoureux. Enfin.. C'était jusqu'à ce qu'il la repousse.
L'univers est intense !! Ce roman nous permet vraiment de nous évader ! Entre les Drakens, les Dragons, les Dieux, les Originels et toutes les créatures , l'auteur nous propose un univers complet et complexe.
Le phénomène international enfin traduit en français : je n’ai jamais vu un tel engouement pour un roman de fantasy, qu’on soit des adeptes du genre ou des novices, tout le monde se retrouve à le dévorer et surtout à en redemander.
Violet a toujours voulu devenir une scribe, être une gardienne
de l’histoire bien au chaud dans les archives. Mais quand la formation commence, sa mère ne lui laisse pas le choix : elle deviendra une dragonnière, ou elle mourra en essayant car un tiers des participants survivra à la formation. Seulement Violet est la fille du général Sorrengail, et l'école accueille les enfants des rebelles exécutés par sa mère. Xaden, le fils du chef des rebelles en fait sa cible dès son arrivée... A cause d'une maladie qui rend ses os fragilent elle va devoir se battre et se protéger encore plus que les autres.
ÉNORME COUP DE COEUR ! LA HYPE EST MÉRITÉE !!! Une série incroyable qui se dé-vo-re…
Dix personnes qui ne se connaissent pas ont été invités par de mystérieuses missives sur l'île du soldat. Très vite, ils comprennent que les raisons de leur présence sur cette île ne sont pas du tout bienveillantes. D'autant plus que la comptine comptine affichée dans les chambres n'a rien
de rassurant et aura des airs de prophétie.
Agatha Christie a le don pour faire monter l'angoisse, et d'autant plus dans ce roman en huis clos où chacun sait que sa fin est proche, mais personne ne sait quand la mort viendra frapper. Dix personnes, un coupable. Saurez-vous deviner ce qui se cache derrière ce mystère ?
Un roman incontournable, à lire et relire.
Christian Bobin nous a quitté il y a 1 an déjà, mais laisse devant lui cet ouvrage...
C'est le sourire et la larme en coin que, sentences après sentences, ce texte nous guide dans le mystère et l'éblouissement du monde qui entoure ce poète lucide, conscient de sa fin proche et inévitable.
Les vrais poètes ne meurent jamais.