A travers l'émergence du jus publicum impérial comme discipline spécifique, les formes institutionnelles de son enseignement et les débats qu'il a suscités, c'est l'ensemble des phénomènes impliqués dans la genèse de la pensée politique moderne qui reçoit un éclairage nouveau : essor de l'absolutisme, sécularisation, affirmation des particularismes étatiques, diversification des modes de gestion gouvernementale, etc.
La crise de l'Empire, au sortir de la guerre de Trente ans, n'a pas seulement débouché sur la reconnaissance de la souveraineté des "Etats" et la confirmation du principe cujus regio, ejus religio. Elle a donné lieu à une vaste réflexion théorique sur plusieurs thèmes d'importance capitale : la désacralisation de l'idée impériale, la définition d'une "raison d'Etat" constitutionnelle, l'organisation d'un système fédéral, la science de la police comme technique administrative du bien-être commun et les conditions formelles d'un Etat de droit.
A travers ces thèmes, c'est le projet de construction d'un ordre civil affranchi de tout horizon providentiel, mais inscrit dans la dynamique du temps historique, fondé sur des règles de droit, mais ayant à produire les conditions matérielles de l'obéissance des sujets qui se dessine avec netteté. L'Allemagne des XVIIe et XVIIIe siècles est donc bien, à côté des grands Etats européens, mais selon d'autres lignes de pente, l'un des terrains d'expérimentation de la raison politique moderne.
A travers l'émergence du jus publicum impérial comme discipline spécifique, les formes institutionnelles de son enseignement et les débats qu'il a suscités, c'est l'ensemble des phénomènes impliqués dans la genèse de la pensée politique moderne qui reçoit un éclairage nouveau : essor de l'absolutisme, sécularisation, affirmation des particularismes étatiques, diversification des modes de gestion gouvernementale, etc.
La crise de l'Empire, au sortir de la guerre de Trente ans, n'a pas seulement débouché sur la reconnaissance de la souveraineté des "Etats" et la confirmation du principe cujus regio, ejus religio. Elle a donné lieu à une vaste réflexion théorique sur plusieurs thèmes d'importance capitale : la désacralisation de l'idée impériale, la définition d'une "raison d'Etat" constitutionnelle, l'organisation d'un système fédéral, la science de la police comme technique administrative du bien-être commun et les conditions formelles d'un Etat de droit.
A travers ces thèmes, c'est le projet de construction d'un ordre civil affranchi de tout horizon providentiel, mais inscrit dans la dynamique du temps historique, fondé sur des règles de droit, mais ayant à produire les conditions matérielles de l'obéissance des sujets qui se dessine avec netteté. L'Allemagne des XVIIe et XVIIIe siècles est donc bien, à côté des grands Etats européens, mais selon d'autres lignes de pente, l'un des terrains d'expérimentation de la raison politique moderne.