Suite à un accident grave de voyageur

Par : Eric Fottorino

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  • Nombre de pages62
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.078 kg
  • Dimensions11,8 cm × 18,5 cm × 0,6 cm
  • ISBN978-2-07-014064-0
  • EAN9782070140640
  • Date de parution28/02/2013
  • CollectionBlanche
  • ÉditeurGallimard

Résumé

En septembre 2012, à quelques jours de distance, trois personnes se sont jetées sur les voies du RER, derrière chez moi, dans les Yvelines. Un vieillard, une mère de famille, un homme qui n'a pu être identifié. A la violence de leur mort a répondu le silence. Il ne s'est rien passé. Nul n'a désigné la souffrance par son nom. Une voix neutre a seulement résonné dans les haut-parleurs de la gare : "Suite à un accident grave de voyageur".
Nos vies ont pris un peu de retard. A cause de trois détresses qui n'ont jamais existé.
En septembre 2012, à quelques jours de distance, trois personnes se sont jetées sur les voies du RER, derrière chez moi, dans les Yvelines. Un vieillard, une mère de famille, un homme qui n'a pu être identifié. A la violence de leur mort a répondu le silence. Il ne s'est rien passé. Nul n'a désigné la souffrance par son nom. Une voix neutre a seulement résonné dans les haut-parleurs de la gare : "Suite à un accident grave de voyageur".
Nos vies ont pris un peu de retard. A cause de trois détresses qui n'ont jamais existé.

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1 Coup de cœur
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Nous autres
Qui en effet n'a jamais entendu ce message au moins une fois ? Et sur la voie qui ? Pourquoi ? Ce deuxième stade de questionnement est plus rare parce que on est dans le même convoi et il faut qu'il avance coute que coute. Mais Eric Fottorino a voulu savoir qui ? Pourquoi ? Et à quelle fréquence ? En le faisant, il s'inscrit dans une pensée qui dit que mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde en citant Camus. Ne pas les nommer, c'est aussi nier notre humanité. Alors dans ce texte aussi bref que superbe Eric Fottorino fait preuve d'humanité pour nous autres et redonne un nom, une vie à ceux qui ont parfois succombé à cet attrait et vous seriez bien surpris de les connaître, de les rencontrer enfin après coup. Si le coup est imparable, ce n'est pas qu'un temps perdu pour les autres. Les morts ignorées marquent les esprits au plus profond et Eric Fottorino n'a pu plus longtemps gardé le silence, usager de la même condition... Tout ceci est un bien étrange miroir qui mérite vraiment qu'on s'y attarde et qu'avec lui on médite et honore cette autre forme de mort inconnue. Un livre où la culpabilité circule dans les deux sens comme les trains mais cette modeste stèle aux morts du champs du déshonneur est bel et bien belle et salvatrice, parlant de nos solitudes, de notre grégaire proximité et de l'importance qu'il y a à porter à chacun parce la vie ça demande de l'encouragement comme à dit un jour Emile Ajar et n'oublions pas : "Toutes les occasions sont bonnes pour se manquer". P.S. : Et bien sur livre à mettre en lien impérativement avec celui de Michel Lesbre : "Écoutes la pluie"
Qui en effet n'a jamais entendu ce message au moins une fois ? Et sur la voie qui ? Pourquoi ? Ce deuxième stade de questionnement est plus rare parce que on est dans le même convoi et il faut qu'il avance coute que coute. Mais Eric Fottorino a voulu savoir qui ? Pourquoi ? Et à quelle fréquence ? En le faisant, il s'inscrit dans une pensée qui dit que mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde en citant Camus. Ne pas les nommer, c'est aussi nier notre humanité. Alors dans ce texte aussi bref que superbe Eric Fottorino fait preuve d'humanité pour nous autres et redonne un nom, une vie à ceux qui ont parfois succombé à cet attrait et vous seriez bien surpris de les connaître, de les rencontrer enfin après coup. Si le coup est imparable, ce n'est pas qu'un temps perdu pour les autres. Les morts ignorées marquent les esprits au plus profond et Eric Fottorino n'a pu plus longtemps gardé le silence, usager de la même condition... Tout ceci est un bien étrange miroir qui mérite vraiment qu'on s'y attarde et qu'avec lui on médite et honore cette autre forme de mort inconnue. Un livre où la culpabilité circule dans les deux sens comme les trains mais cette modeste stèle aux morts du champs du déshonneur est bel et bien belle et salvatrice, parlant de nos solitudes, de notre grégaire proximité et de l'importance qu'il y a à porter à chacun parce la vie ça demande de l'encouragement comme à dit un jour Emile Ajar et n'oublions pas : "Toutes les occasions sont bonnes pour se manquer". P.S. : Et bien sur livre à mettre en lien impérativement avec celui de Michel Lesbre : "Écoutes la pluie"
  • Inattendu
  • XXIe siècle
  • Paris
  • roman
  • littérature française
  • humanité
  • suicide
  • Bouleversant
  • banlieue parisienne
  • Essai
  • usager du rer
  • hopper
  • camus

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Commentaires laissés par nos lecteurs

3.5/5
sur 8 notes dont 3 avis lecteurs
Souffrance
« Leur détresse pourtant est un cri qui nous est adressé » (page 32), mais qui l’entend réellement, qui ouvre les yeux après ce choc ? « En niant cette souffrance, on ne laissait aucune chance au désespéré de partager son mal-être. Une douleur flottait dans l’air. Elle planait, menaçante. Personne ne la prenait en charge. Trop lourde à porter»(page 20). Leur destin s’arrête soudain au terminus d’une rencontre avec un train, billet simple pour la mort. « Impuissants à se trouver la plus petite raison de poursuivre le chemin. Il leur fallait une interruption brutale » (page 31). Mourir sans souffrir, souffrir pour vivre, « certains mots ont la force du désespoir », et certaine mort offre un espoir. Trois morts, trois suicides consécutifs et derrière la sempiternelle formule consacrée qui retentit dans les hauts parleurs « suite à un grave accident…le trafic sera perturbé pour une durée indéterminée ». Mais qui se cache derrière cette détresse inconnue, derrière ce mot personne ? Eric Fottorino tente de remonter aux racines de cette déshumanisation, de comprendre ce désintérêt, ces silences énigmatiques des institutions, des voyageurs car c’est « le temps des trains plutôt que le temps des morts » qui prévaut aujourd’hui. Comme le train, la vie doit reprendre son chemin qu’importe l’obstacle. Une enquête sur les traces de l’individualisme, de l’égoïsme et de l’indifférence.
« Leur détresse pourtant est un cri qui nous est adressé » (page 32), mais qui l’entend réellement, qui ouvre les yeux après ce choc ? « En niant cette souffrance, on ne laissait aucune chance au désespéré de partager son mal-être. Une douleur flottait dans l’air. Elle planait, menaçante. Personne ne la prenait en charge. Trop lourde à porter»(page 20). Leur destin s’arrête soudain au terminus d’une rencontre avec un train, billet simple pour la mort. « Impuissants à se trouver la plus petite raison de poursuivre le chemin. Il leur fallait une interruption brutale » (page 31). Mourir sans souffrir, souffrir pour vivre, « certains mots ont la force du désespoir », et certaine mort offre un espoir. Trois morts, trois suicides consécutifs et derrière la sempiternelle formule consacrée qui retentit dans les hauts parleurs « suite à un grave accident…le trafic sera perturbé pour une durée indéterminée ». Mais qui se cache derrière cette détresse inconnue, derrière ce mot personne ? Eric Fottorino tente de remonter aux racines de cette déshumanisation, de comprendre ce désintérêt, ces silences énigmatiques des institutions, des voyageurs car c’est « le temps des trains plutôt que le temps des morts » qui prévaut aujourd’hui. Comme le train, la vie doit reprendre son chemin qu’importe l’obstacle. Une enquête sur les traces de l’individualisme, de l’égoïsme et de l’indifférence.
1/5
Je conseil le livre quand même
Pour ce rendre compte que derrière une phrase aussi banale se cache un vrai malaise de société. Après je n'ai pas aimé...je suis parisienne d'origine et ce qu'il m'énervais le plus c'était justement cette phrase le matin avant d'arriver au boulot. Le suicide est déjà un acte égoïste à mes yeux, alors "emmerder" des gens qui justement tiennent le coup et vivent avec leurs problèmes, ça m'a toujours énervé. Pourquoi ne pas choisir un autre mode... La réflexion du personnage me semble superflus...histoire de romancer ce livre...sur chaque sujet du quotidien on pourrait essayer de théoriser, de comprendre...bah on a pas fini!!!! Je vis en province depuis un petit moment & pour rien au monde je ne retournerai sur la capitale avec ce train de vie et cette ambiance qui amène beaucoup de monde, justement à provoquer "un accident grave de voyageur"...
Pour ce rendre compte que derrière une phrase aussi banale se cache un vrai malaise de société. Après je n'ai pas aimé...je suis parisienne d'origine et ce qu'il m'énervais le plus c'était justement cette phrase le matin avant d'arriver au boulot. Le suicide est déjà un acte égoïste à mes yeux, alors "emmerder" des gens qui justement tiennent le coup et vivent avec leurs problèmes, ça m'a toujours énervé. Pourquoi ne pas choisir un autre mode... La réflexion du personnage me semble superflus...histoire de romancer ce livre...sur chaque sujet du quotidien on pourrait essayer de théoriser, de comprendre...bah on a pas fini!!!! Je vis en province depuis un petit moment & pour rien au monde je ne retournerai sur la capitale avec ce train de vie et cette ambiance qui amène beaucoup de monde, justement à provoquer "un accident grave de voyageur"...
A lire !
" Suite à un accident grave de voyageur... ", tout parisien entend cette phrase au moins une fois par mois. Mais que cela représente t il pour nous ? Suite à trois suicides sur son trajet quotidien, Eric FOTTORINO essaie de décortiquer nos réactions, sa réaction, à ses drames quotidiens. Dans un premier temps, il ressent le besoin de trouver l'identité de ces personnes et de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Mais en essayant de remonter le fil de ses histoires, il se heurte au silence. Il commence alors à cogiter à nos réactions respectives face à cette phrase qui nous parait aussi banale que l'annonce d'un retard. Mon avis : Pour beaucoup cette phrase représente uniquement un retard au boulot ou à un rendez-vous mais la réflexion va rarement au-delà. Pourtant, mettre fin à ses jours en se jetant sous un metro, ce n'est pas anodin. C'est sûrement la seule solution trouvée à une souffrance. Je suis ravie que quelqu'un ose en parler. En tant que petite provinciale débarquée à Paris, j'ai été très choquée par l'indifférence des gens par rapport à cette phrase. Certains vont même jusqu'à en vouloir à cet homme ou cette femme qui a osé se suicider à l'heure de son trajet. Sommes nous si égocentriques que ça ??? Mon retard est plus emmerdant que la mort d'un inconnu, c'est ça ???!!! On parle aussi de saison des suicides comme on parle de saison des fraises. Je trouve que tout cela manque d'humanité et ce n'est vraiment pas pour moi. Me voilà ravie d'avoir retrouvée ma province mais je sais bien que chaque jour, chaque semaine ou chaque mois, il y a un accident grave de voyageur. En tout cas bravo et merci à Monsieur Fottorino d'avoir oser en parler et réveiller nos consciences parfois trop profondément endormies. Je dois ajouter que la plume est vraiment très belle.
" Suite à un accident grave de voyageur... ", tout parisien entend cette phrase au moins une fois par mois. Mais que cela représente t il pour nous ? Suite à trois suicides sur son trajet quotidien, Eric FOTTORINO essaie de décortiquer nos réactions, sa réaction, à ses drames quotidiens. Dans un premier temps, il ressent le besoin de trouver l'identité de ces personnes et de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Mais en essayant de remonter le fil de ses histoires, il se heurte au silence. Il commence alors à cogiter à nos réactions respectives face à cette phrase qui nous parait aussi banale que l'annonce d'un retard. Mon avis : Pour beaucoup cette phrase représente uniquement un retard au boulot ou à un rendez-vous mais la réflexion va rarement au-delà. Pourtant, mettre fin à ses jours en se jetant sous un metro, ce n'est pas anodin. C'est sûrement la seule solution trouvée à une souffrance. Je suis ravie que quelqu'un ose en parler. En tant que petite provinciale débarquée à Paris, j'ai été très choquée par l'indifférence des gens par rapport à cette phrase. Certains vont même jusqu'à en vouloir à cet homme ou cette femme qui a osé se suicider à l'heure de son trajet. Sommes nous si égocentriques que ça ??? Mon retard est plus emmerdant que la mort d'un inconnu, c'est ça ???!!! On parle aussi de saison des suicides comme on parle de saison des fraises. Je trouve que tout cela manque d'humanité et ce n'est vraiment pas pour moi. Me voilà ravie d'avoir retrouvée ma province mais je sais bien que chaque jour, chaque semaine ou chaque mois, il y a un accident grave de voyageur. En tout cas bravo et merci à Monsieur Fottorino d'avoir oser en parler et réveiller nos consciences parfois trop profondément endormies. Je dois ajouter que la plume est vraiment très belle.
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