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Que dit au juste Paul de Tarse au sujet de ce peuple dont il se revendique fortement – « par le sperme d’Abraham » ? Et que dit-il du lien de ces deux peuples – « Juifs et Grecs » – dont l’un lui donne sa loi, l’autre lui confie sa langue ? Une cantate les unit, où ils sont comme deux notes fondamentales. Les Juifs y sont annoncés chaque fois (sauf une) en priorité – d’abord et avant les « Grecs ».
Mais il faut souligner un malentendu. L’ensemble publié comme Épitres de Paul laisse une impression inexacte. La première Lettre aux Thessaloniciens, où les Juifs sont nommés les « adversaires de tous les hommes », apparaît comme conclusion de la suite des Lettres. Alors que dans l’ordre chronologique, elle est initiale. Loin d’être une conclusion, elle est la plus ancienne au regard du temps narratif, la plus éloignée par le bruit qu’elle fait à nos oreilles.
Et par trois fois la cantate fait retentir les notes « esclave » et « libre » : « ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre ».
Comme si la méditation sur la condition de Juif associée à celle de Grec, au sein de cet empire gréco-romain d’Alexandre et César, par elle seule abolissait l’esclavage.