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Tous les discours des personnalités économiques ou politiques
ont un point commun : la reprise est en vue, la croissance va
revenir, on va s'en tirer. Certes, il y aura des sacrifices à faire,
des réformes à effectuer, mais grosso modo, le cours ordinaire
des chose reprendra à terme. C'est là l'illusion qui expose au
danger. Pourtant, nul n'arrive à se projeter dans le grand
bouleversement de demain et à anticiper les mutations.
Si rien
ne change, nous savons, même si beaucoup refoulent cette
perspective, que nous allons à la catastrophe. Pour Yves
Cochet, il faut se préparer au choc et le penser comme tel.
Pour Jean-Pierre Dupuy, on doit changer de mode de pensée
("faire omme si le pire était inévitable"); pour Susan George, il
est urgent de subordonner tout à fait l'économique au
politique, au social et à l'écologique.
Quant à Serge Latouche,
il nous invite à penser le déclin inéluctable de l'ordre
néolibéral occidental et espère qu'il sera remplacé par une
société d'abondance frugale.