Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l'avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est...
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Résumé
" La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l'avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle n'a pas tenu ses promesses... Nous avions fait l'Histoire, nous étions au cœur de l'Histoire, et l'Histoire nous avait comblés à profusion. Pourtant, après avoir reçu en héritage cette grâce miraculeuse, nous ne l'avons pas gardée. Qui nous l'a dérobée ? Cette histoire était la nôtre et, si nous l'avons perdue, c'est de notre faute. Nous n'avons pas recouvré ce dont nous croyions avoir été spoliés, et nous avons dilapidé ce que nous avions reçu. " Ces mots d'Hélé Béji donnent le ton de cet essai rigoureux sur la grande épopée de la décolonisation et ce qu'elle est devenue, un demi-siècle après. Cette brillante auto-analyse, si elle fait une part importante aux extraordinaires avancées qu'elle a permises, à commencer par la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, pointe aussi avec la lucidité du trait vécu les erreurs, les fourvoiements et les dévoiements qui en ont découlé. Que reste-t-il de cette extraordinaire aspiration qui a porté tant de peuples vers leur indépendance ? Se pose alors l'incontournable question de la difficile harmonie entre l'aspiration politique et l'exercice du pouvoir. Sans évitement ni compromis d'aucune sorte, Hélé Béji dresse le constat implacable de ce rendez-vous manqué avec la promesse de la souveraineté. Nous, décolonisés, par sa liberté critique, n'hésite pas à mettre le décolonisé face à ses responsabilités dans le destin du monde, et à l'obliger à un honnête examen de conscience s'il ne veut pas troquer ses vieilles servitudes contre de nouveaux esclavages. S'il a incarné le visage de l'humain, il n'est pas à l'abri de l'attrait qu'il ressent pour l'inhumain. Mais fondera-t-il un nouvel humanisme ? Apportera-t-il sa lumière à l'équilibre du monde ?