En cours de chargement...
L'adaptation magistrale d'un classique de la littérature américaine Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos...
Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé. Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine.
Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d'Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.
Moby Dick en BD
Cette bande dessinée a été offerte à ma moitié. Comme il lui faut toujours des mois avant de se plonger dans ce qu'on lui offre, j'ai largement eu le temps de la découvrir avant lui. L'occasion a fait le larron car, je dois avouer que je déteste ces histoires de chasseurs marins et de baleines. Je n'ai pas lu Moby Dick d'Herman Melville et je n'en ai aucunement l'intention. Je ne saurais expliqué ce désamour, si ce n'est peut être parce que ça me rappelle Pinocchio (la séquence où il est enfermé dans le ventre de la baleine) que je n'aime pas non plus.
Sur l'histoire, je ne pourrais donc pas vraiment vous donner envie. Entre acharnement et folie, le capitaine Achab poursuit coûte que coûte la baleine qui lui a emporté une jambe. Il veut la tuer. Il ne reculera devant rien pour la retrouver, même à sacrifier son équipage. Cette équipage qu'on voit s'engager pour trois ans dans un voyage sans autre ligne d'horizon que l'infini de l'océan. Petit à petit l'ambiance s'alourdit : l'équipage se laissera-t-il mené à la mort ou une mutinerie éclatera-t-elle ? Vivre sur un navire est déjà bien assez compliqué sans rajouter de dangers. En parallèle, on comprend l'importance de la baleine pour cette époque époque où on s'éclairait à la bougie ou avec des lampes à huile alimentée grâce à l'huile des cétacés.
Par contre, c'est pour moi une réelle découverte du dessin de Chabouté et j'ai été impressionnée par son choix graphique du noir et blanc. L'aspect sombre du dessin fait forcément écho à la noirceur qui menace l'âme du capitaine. Chaque partie commence par une citation manuscrite tirée directement du roman de Melville, gardant ainsi un lien très fort avec le côté littéraire de l’œuvre, d'autant que la calligraphie n'évite pas les tâches et pâtés sur la feuille. Un graphisme qui sert donc totalement l'histoire.
Pas pour moi donc, mais si vous n'avez rien contre les histoires de baleines et de marins, précipitez-vous !
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/05/moby-dick-livre-premier-chaboute.html