Les cinq personnes que j'ai rencontrées là-haut - Grand Format

• Inattendu
• Emouvant
• Attendrissant

Ruby Pier, c'est là qu'à passé toute sa vie Eddie. Une fête foraine au terminus d'une gare. Tout enfant, il aidait son père, homme violent et souvent silencieux, qui l'a vite délaissé. Pourtant, il ignore l'histoire de Ruby Pier et ne s'est jamais vraiment intéressé non plus au nom que portait la fete foraine. Il va découvrir son histoire, et voir qu'il y est lié d'une certaine façon, au ciel. L'une des 5 personnes qu'il rencontrera la-haut va la lui révéler. Il meurt à Ruby Pier écrasé par une attraction qui se détache.

Ce roman part d'une idée assez originale, dès le premier chapitre intitulé "fin". L'histoire commence avec la mort d'eddie, personnage principal, responsable de l'entretien des attractions. Il se retrouve alors au ciel où on lui explique qu'il va rencontrer cinq personnes connues ou inconnues dont il a, volontairement ou non, consciemment ou non, changé à tout jamais la destinée. Eddie arrive au ciel avec de lourds remords et regrets, il devra pardonner, se faire pardonner, comprendre et accepter... pour avancer et se retrouver à son tour dans une file d'attente de 5 personnes, à attendre la personne à qui il devra à son tour expliquer un moment clé de sa vie, quand celle-ci aura vécue sa vie sur terre.

Le roman s'articule en alternant les chapitres consacré à Eddie au ciel, ceux qui racontent les étapes importantes de sa vie (ses anniversaires, la guerre, son mariage,etc) et ceux qui décrivent la vie "après Eddie" pour ceux qui restent. Ce triple point de vue narratif donne un ensemble curieux et original

J'ai adoré (mitch albom est divinement efficace) mais il ne détronera pas "le passeur du temps".

Mitch Albom ne nous vend pas un univers feutré en nous abreuvant des clichés habituels qui accompagnent l'évocation du paradis. L'écriture est très simple mais l'approche est particulièrement subtile. Si Eddie reçoit cinq leçons de la Vie, Mitch Albom se garde bien de vouloir nous en dispenser une seule.

Son argumentation donne notamment à réfléchir, sans toutefois sombrer dans la philosophie de bas étage.

Ce que j'ai aimé : L'idée du livre. Nous sommes tous liés les uns aux autres et le simple fait de croiser une personne dans la rue et d'échanger un regard peut bouleverser nos vies. Notre vie a des répercussions sur la vie d'autres personnes sans qu'on s'en doute. C'est ce qu'apprend Eddie une fois mort (dommage !).

Ce que je n'ai pas aimé : Le roman n'a pas de consistance. Oui l'idée est originale, bien que déjà souvent traitée, et l'auteur s'appuie trop sur son idée en se disant que ça fera l'affaire et en dessous il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent du coup. Pour un livre qui traite sur la mort, on s'attend à quelque chose de plus spirituel, à des dialogues qui amèneraient le lecteur à réfléchir, à se questionner sur sa propre existence. Finalement l'auteur se cantonne à son personnage principal, Eddie, dans un langage vraiment trop simpliste. On aurait bien voulu trouver notre place dans le roman !

Cela reste un joli conte que Mitch Albom a écrit en se basant sur son oncle (le vrai Eddie) qui, sur son lit d'hopital, face à la mort, trouvait sa vie insignifiante et sans importance, n'ayant rien accompli de valorisant. Ce sont les mêmes ressentis qu'Eddie. Mitch Albom fut attristé de savoir son oncle parti avec ces pensées, d'où l'idée de cette histoire, un hommage à cet homme, dont la photo est à la fin du livre.

Quatrième de couverture :
Pendant des années, le vieil Eddie, petit bonhomme trapu de 83 ans, a veillé au bon fonctionnement des attractions de la fête foraine de Ruby Pier. Comble de l’ironie, c’est ici qu’il vient tout juste de mourir, écrasé sous la nacelle d’un manège alors qu’il tentait de sauver la vie d’une fillette…

Arrivé dans l’au-delà, le défunt se retrouve embarqué sur un vaste océan multicolore et multiforme où, comme dans un rêve éveillé, il va faire cinq rencontres bouleversantes et déterminantes
Nous avons tous notre petite idée sur le Ciel. Cette histoire est racontée pour que les gens qui ont pu croire leur passage sur terre sans importance se rendent au contraire compte qu'ils en ont eu beaucoup, et aussi combien ils ont été aimés.'