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Le christianisme a mené une guerre contre le paganisme et ses
manières végétales de faire des mondes, qui ont été reléguées
dans l'indifférence ou la simple ornementation. Refoulées,
elles n'ont cessé pourtant de rejaillir : en philosophie, mais
aussi dans l'architecture ou la littérature. La description de la
cathédrale gothique, de l'arabesque musulmane ou du roman
proustien, par exemple, ouvrent un nouveau champ pour
l'esthétique, comprise comme l'ensemble des expériences
faites sur un monde commun pour créer des mondes
nouveaux.
Un principe de floraison dégagé au ras des herbes
et de la poussée des plantes remplace alors le principe de
raison sacrificielle juché au surplomb du monde, qui nous rend
incapables d'entendre les forces imperceptibles de la
croissance végétale. Comme un premier pas sur le chemin
d'une nouvelle philosophie de la Nature...