Le jour où les skateboards seront gratuits

Par : Saïd Sayrafiezadeh

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  • Nombre de pages336
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.178 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-253-19437-8
  • EAN9782253194378
  • Date de parution22/04/2015
  • ÉditeurLGF/Livre de Poche
  • TraducteurFabrice Pointeau

Résumé

Saïd est le fils de Mahmoud, Iranien exilé à New York, et de Martha, juive américaine, tous deux communistes fervents et membres zélés du Parti socialiste des travailleurs. Alors que Saïd n'a que neuf mois, Mahmoud quitte sa famille pour Téhéran, où le Shah vient d'être renversé. Martha, fidèle à ses idéaux, rejoint les quartiers populaires. Le petit Saïd sera ainsi brinquebalé, et élevé au gré d'interdits absurdes : interdiction de manger du raisin à cause du boycott du syndicat des ouvriers agricoles, interdiction de posséder un skateboard tant qu'ils ne seront pas gratuits pour tous, etc.
Et bien sûr, tout le temps libre sera passé à militer. "Un récit autobiographique touchant, où tout est vu à travers les yeux malicieux d'un enfant qui, même privé d'insouciance, continue de voir le côté cocasse des choses. Déprimant ? Pas le moins du monde, car Saïd Sayrafiezadeh raconte tout cela avec une drôlerie désespérée." Philippe Trétiack, Elle.
Saïd est le fils de Mahmoud, Iranien exilé à New York, et de Martha, juive américaine, tous deux communistes fervents et membres zélés du Parti socialiste des travailleurs. Alors que Saïd n'a que neuf mois, Mahmoud quitte sa famille pour Téhéran, où le Shah vient d'être renversé. Martha, fidèle à ses idéaux, rejoint les quartiers populaires. Le petit Saïd sera ainsi brinquebalé, et élevé au gré d'interdits absurdes : interdiction de manger du raisin à cause du boycott du syndicat des ouvriers agricoles, interdiction de posséder un skateboard tant qu'ils ne seront pas gratuits pour tous, etc.
Et bien sûr, tout le temps libre sera passé à militer. "Un récit autobiographique touchant, où tout est vu à travers les yeux malicieux d'un enfant qui, même privé d'insouciance, continue de voir le côté cocasse des choses. Déprimant ? Pas le moins du monde, car Saïd Sayrafiezadeh raconte tout cela avec une drôlerie désespérée." Philippe Trétiack, Elle.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 3 notes dont 3 avis lecteurs
Avoir des parents communistes aux USA
Le récit autobiographique de Saïd Sayrafiezadeh est un monument d’humour pince sans rire, farfelu ; l’humour du désespoir à la Woody Allen, tout en étant une peinture du monde contestataire américain. Nous sommes dans les années 70-80. Saïd Sayrafiezadeh a tout pour rater ou compliquer sa vie. Un père iranien, une mère juive, l’ensemble est déjà explosif. Ajoutez qu’ils sont trotskistes purs et durs, membres du Parti Socialiste des Travailleurs et ce, aux U.S.A. berceau du capitalisme. Le père les abandonne puis retourne en Iran où le Shah vient d’être renversé. Imaginez le père barbu, chevelu se présentant aux élections présidentielles au pays des futurs Ayatollahs! L’enfance de l’auteur ne fut pas très, très, gaie, mais que peut-il faire face à l’Idéal, face à une mère abandonnée, dépressive, totalement à côté de la plaque, mais toujours militante. S’écouter dire par sa mère qu’il ne pourra avoir un skateboard, le rêve pour un petit garçon, que lorsqu’ils seront gratuits ; Ou que vous ne pouvez manger du raisin pour cause de boycott du Syndicat des Ouvriers… ça vous forge un caractère ou vous flingue. Martha seule continue de militer et distribuer le journal accompagnée de Saïd, et, pour vivre son apostolat socialiste, ils habitent des appartements miteux, des quartiers pauvres et sordides « La différence entre les autres familles pauvres du quartier et nous, c'était que notre pauvreté était volontaire. C'était une succession de choix, et non une réalité à laquelle on ne pouvait échapper. ». Avec son patronyme et les évènements iraniens, il ne colle plus dans le paysage scolaire. Il découvre le racisme, l’ostracisme et l’exclusion auprès de ses camarades de classe, même ceux qu’il prenait pour ses amis. Quoique le racisme, la ségrégation il les vit au quotidien puisque les blancs sont dans des classes « avancées », alors que les noirs se trouvent d’office dans les classes dites « normales ». « La séparation était absolue. Même les rares fois où les élèves noirs et blancs se retrouvaient –au déjeuner, à la gym, pendant la formation professionnelle-, ils discutaient à peine entre eux. » Ce livre est une véritable plongée dans le monde de l’opposition au modèle capitalisme. Une autre face de ce pays où il ne fait pas bon vivre lorsque l’on est noir, pauvre… ou syndicaliste de gauche. Saïd Sayrafiezadeh met beaucoup d’amour, d’humour de dérision pour nous donner à lire un bon livre. Surtout ne comptez pas sur lui pour geindre sur l’enfant abandonné, délaissé sur l’autel de la lutte des classes qu’il fut.
Le récit autobiographique de Saïd Sayrafiezadeh est un monument d’humour pince sans rire, farfelu ; l’humour du désespoir à la Woody Allen, tout en étant une peinture du monde contestataire américain. Nous sommes dans les années 70-80. Saïd Sayrafiezadeh a tout pour rater ou compliquer sa vie. Un père iranien, une mère juive, l’ensemble est déjà explosif. Ajoutez qu’ils sont trotskistes purs et durs, membres du Parti Socialiste des Travailleurs et ce, aux U.S.A. berceau du capitalisme. Le père les abandonne puis retourne en Iran où le Shah vient d’être renversé. Imaginez le père barbu, chevelu se présentant aux élections présidentielles au pays des futurs Ayatollahs! L’enfance de l’auteur ne fut pas très, très, gaie, mais que peut-il faire face à l’Idéal, face à une mère abandonnée, dépressive, totalement à côté de la plaque, mais toujours militante. S’écouter dire par sa mère qu’il ne pourra avoir un skateboard, le rêve pour un petit garçon, que lorsqu’ils seront gratuits ; Ou que vous ne pouvez manger du raisin pour cause de boycott du Syndicat des Ouvriers… ça vous forge un caractère ou vous flingue. Martha seule continue de militer et distribuer le journal accompagnée de Saïd, et, pour vivre son apostolat socialiste, ils habitent des appartements miteux, des quartiers pauvres et sordides « La différence entre les autres familles pauvres du quartier et nous, c'était que notre pauvreté était volontaire. C'était une succession de choix, et non une réalité à laquelle on ne pouvait échapper. ». Avec son patronyme et les évènements iraniens, il ne colle plus dans le paysage scolaire. Il découvre le racisme, l’ostracisme et l’exclusion auprès de ses camarades de classe, même ceux qu’il prenait pour ses amis. Quoique le racisme, la ségrégation il les vit au quotidien puisque les blancs sont dans des classes « avancées », alors que les noirs se trouvent d’office dans les classes dites « normales ». « La séparation était absolue. Même les rares fois où les élèves noirs et blancs se retrouvaient –au déjeuner, à la gym, pendant la formation professionnelle-, ils discutaient à peine entre eux. » Ce livre est une véritable plongée dans le monde de l’opposition au modèle capitalisme. Une autre face de ce pays où il ne fait pas bon vivre lorsque l’on est noir, pauvre… ou syndicaliste de gauche. Saïd Sayrafiezadeh met beaucoup d’amour, d’humour de dérision pour nous donner à lire un bon livre. Surtout ne comptez pas sur lui pour geindre sur l’enfant abandonné, délaissé sur l’autel de la lutte des classes qu’il fut.
"Tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents communistes"
Né d'un père iranien et d'une mère juive new-yorkaise, le petit Saïd rêve d'un skateboard mais sa mère n'a pas les moyens de le lui offrir. Cela importe peu puisqu'un jour les skateboards seront gratuits. Quand la révolution des travailleurs aura vaincu le capitalisme, les patrons, les propriétaires, les salauds de riches perdront leurs privilèges et tout le monde pourra disposer d'un skate à sa guise. En attendant ce jour béni, il faut réveiller la conscience du peuple. Et les parents de Saïd s'investissent à fond dans cette tache. Le père quitte sa femme, appelé par la révolution, aux Etats-Unis, puis en Iran où le Shah est sur le point d'être chassé du pouvoir et du pays. Et la mère distribue des tracts, assiste à des réunions, des meetings, des manifestations, bref, est sans cesse là ou le parti des travailleurs socialistes a besoin d'elle. De New-York à Pittsburgh, de logements insalubres en quartiers mal famés, la mère célibataire, militante avant tout, entraîne son fils dans le sillage des causes à défendre, certaine qu'un jour, quand elle sera à la hauteur de ses engagements politiques, son mari reviendra vers elle. C'est ainsi que Saïd grandit, privé de skateboard, privé de raisin quand les ouvriers viticoles sont en grève, privé de ses frère et soeur enrôlés très jeunes par le Parti, privé de ses parents appelés par la cause, obligé de se construire avec une vision du monde faussée par les idéaux politiques de sa famille. Avec une bonne dose d'humour et de lucidité, Saïd SAYRAFIEZADEH raconte son parcours de fils de militants communistes dans l'Amérique des années 70/80. Né dans une famille atypique et décomposée où la Cause prime sur le bien-être, il s'est construit dans l'antagonisme entrre les valeurs socialistes et les convictions du reste de la population américaine. Quand chacun rêve de réussir, de posséder, de s'enrichir, sa mère vivait pauvrement par choix, renonçant à une carrière d'écrivain pour servir le Parti. Quand ses camarades de classe soutenaient la politique extérieure des Etats-Unis, lui, était pris en otage entre la lutte révolutionnaire, ses origines iraniennes et sa volonté de s'intégrer. Difficile de garder ses amis quand en Iran, des américains sont pris en otage et que l'on est désigné comme coupable car portant un nom exotique. Privée d'un foyer stable, la tête farcie de slogans politiques, Saïd s'interroge. Ils vivent dans des appartements lugubres partageant les conditions de vie des travailleurs mais ne seraient-ils pas plus heureux dans une maison luxueuse comme celle de son oncle, écrivain reconnu? La révolution arrivera-t-elle plus vite s'il ne mange plus de raisin alors qu'il en a terriblement envie? Faut-il dénigrer le mode de vie privilégié des américains quand les cubains vivent de peu mais sont heureux grâce à Fidel Castro? Le jour où les skateboards seront gratuits, chacun pourra-t-il en profiter ou les considérations matérielles seront-elles secondaires au regard de la félicité acquise? Entre un père absent et une mère occupée à militer, Saïd saura trouver sa voie, prenant le meilleur (la tolérance, l'anti-racisme, la lutte pour les plus démunis, le combat contre les injustices) et composant avec le reste. Chroniques disparates, souvenirs épars, espoirs et désillusions, idéaux et convictions, l'auteur livre un roman qui fait sourire mais aussi réfléchir et que l'on quitte avec tristesse. Si Philipp Roth et Jonathan Tropper avait un fils, pour sûr, il aurait la verve de Saïd SAYRAFIEZADEH!
Né d'un père iranien et d'une mère juive new-yorkaise, le petit Saïd rêve d'un skateboard mais sa mère n'a pas les moyens de le lui offrir. Cela importe peu puisqu'un jour les skateboards seront gratuits. Quand la révolution des travailleurs aura vaincu le capitalisme, les patrons, les propriétaires, les salauds de riches perdront leurs privilèges et tout le monde pourra disposer d'un skate à sa guise. En attendant ce jour béni, il faut réveiller la conscience du peuple. Et les parents de Saïd s'investissent à fond dans cette tache. Le père quitte sa femme, appelé par la révolution, aux Etats-Unis, puis en Iran où le Shah est sur le point d'être chassé du pouvoir et du pays. Et la mère distribue des tracts, assiste à des réunions, des meetings, des manifestations, bref, est sans cesse là ou le parti des travailleurs socialistes a besoin d'elle. De New-York à Pittsburgh, de logements insalubres en quartiers mal famés, la mère célibataire, militante avant tout, entraîne son fils dans le sillage des causes à défendre, certaine qu'un jour, quand elle sera à la hauteur de ses engagements politiques, son mari reviendra vers elle. C'est ainsi que Saïd grandit, privé de skateboard, privé de raisin quand les ouvriers viticoles sont en grève, privé de ses frère et soeur enrôlés très jeunes par le Parti, privé de ses parents appelés par la cause, obligé de se construire avec une vision du monde faussée par les idéaux politiques de sa famille. Avec une bonne dose d'humour et de lucidité, Saïd SAYRAFIEZADEH raconte son parcours de fils de militants communistes dans l'Amérique des années 70/80. Né dans une famille atypique et décomposée où la Cause prime sur le bien-être, il s'est construit dans l'antagonisme entrre les valeurs socialistes et les convictions du reste de la population américaine. Quand chacun rêve de réussir, de posséder, de s'enrichir, sa mère vivait pauvrement par choix, renonçant à une carrière d'écrivain pour servir le Parti. Quand ses camarades de classe soutenaient la politique extérieure des Etats-Unis, lui, était pris en otage entre la lutte révolutionnaire, ses origines iraniennes et sa volonté de s'intégrer. Difficile de garder ses amis quand en Iran, des américains sont pris en otage et que l'on est désigné comme coupable car portant un nom exotique. Privée d'un foyer stable, la tête farcie de slogans politiques, Saïd s'interroge. Ils vivent dans des appartements lugubres partageant les conditions de vie des travailleurs mais ne seraient-ils pas plus heureux dans une maison luxueuse comme celle de son oncle, écrivain reconnu? La révolution arrivera-t-elle plus vite s'il ne mange plus de raisin alors qu'il en a terriblement envie? Faut-il dénigrer le mode de vie privilégié des américains quand les cubains vivent de peu mais sont heureux grâce à Fidel Castro? Le jour où les skateboards seront gratuits, chacun pourra-t-il en profiter ou les considérations matérielles seront-elles secondaires au regard de la félicité acquise? Entre un père absent et une mère occupée à militer, Saïd saura trouver sa voie, prenant le meilleur (la tolérance, l'anti-racisme, la lutte pour les plus démunis, le combat contre les injustices) et composant avec le reste. Chroniques disparates, souvenirs épars, espoirs et désillusions, idéaux et convictions, l'auteur livre un roman qui fait sourire mais aussi réfléchir et que l'on quitte avec tristesse. Si Philipp Roth et Jonathan Tropper avait un fils, pour sûr, il aurait la verve de Saïd SAYRAFIEZADEH!
Une enfance communiste aux Etats-Unis
Premier roman de Saïd Sayrafiezadeh, Le jour où les skateboards seront gratuits lui valut de recevoir le Whiting Writers' Award et d'être nommé parmi les dix meilleurs livres de l'année par le New York Times. Le jour où les skateboards seront gratuits, c'est à ce prix que le jeune Saïd pourra en obtenir un. Un rêve, une utopie pour une personne sensée, mais pas pour Martha, la mère du narrateur. Bienvenue dans le monde des contrastes, des antilogies, dans cette Amérique où tout est possible. Nous sommes comme Alice, de l'autre côté du miroir, loin de cette opulence affichée par le pays de tous les extrêmes. Fils d'un immigré iranien et d'une mère juive, neveu d'un richissime écrivain, le jeune Saïd va être élevé dans la mouvance communiste, dans les privations et la pauvreté artificielle. « La différence entre les autres familles pauvres du quartier et nous, c'était que notre pauvreté était volontaire. C'était une succession de choix, et non une réalité à laquelle on ne pouvait échapper. » (Page 68) Trimbalé de New York à Pittsburgh, de quartiers insalubres en quartiers lugubres, le narrateur suit l'avancée des idées des travailleurs, des luttes des camarades, loin de son père accaparé par ses idées et ses combats. De ce père dont il suivra par intérim le parcours politique en Iran en 1979, peu de chose les rattache. « Je me suis accroché à ce nom interminable toute ma vie. C'était mon seul lien avec mon père quand j'étais enfant. Et, à de nombreux égards, c'est encore aujourd'hui le seul lien que j'aie avec lui. » (Page 94) Avec sa mère, il avance de déconvenues en désillusions, découvrant le racisme, la ségrégation et l'hostilité des enfants de sa classe en pleine révolutions iraniennes et palestiniennes. Une plongée dans l'Amérique capitaliste où les laissés pour compte et les marginaux trainent leur misère, une histoire sans acrimonie avec le regard d'un enfant sans repère dans un monde en pleine mouvance, où le chômage, l'indigence gangrènent son quotidien. Un premier roman qui se laisse savourer au rythme des souvenirs éparses du narrateur.
Premier roman de Saïd Sayrafiezadeh, Le jour où les skateboards seront gratuits lui valut de recevoir le Whiting Writers' Award et d'être nommé parmi les dix meilleurs livres de l'année par le New York Times. Le jour où les skateboards seront gratuits, c'est à ce prix que le jeune Saïd pourra en obtenir un. Un rêve, une utopie pour une personne sensée, mais pas pour Martha, la mère du narrateur. Bienvenue dans le monde des contrastes, des antilogies, dans cette Amérique où tout est possible. Nous sommes comme Alice, de l'autre côté du miroir, loin de cette opulence affichée par le pays de tous les extrêmes. Fils d'un immigré iranien et d'une mère juive, neveu d'un richissime écrivain, le jeune Saïd va être élevé dans la mouvance communiste, dans les privations et la pauvreté artificielle. « La différence entre les autres familles pauvres du quartier et nous, c'était que notre pauvreté était volontaire. C'était une succession de choix, et non une réalité à laquelle on ne pouvait échapper. » (Page 68) Trimbalé de New York à Pittsburgh, de quartiers insalubres en quartiers lugubres, le narrateur suit l'avancée des idées des travailleurs, des luttes des camarades, loin de son père accaparé par ses idées et ses combats. De ce père dont il suivra par intérim le parcours politique en Iran en 1979, peu de chose les rattache. « Je me suis accroché à ce nom interminable toute ma vie. C'était mon seul lien avec mon père quand j'étais enfant. Et, à de nombreux égards, c'est encore aujourd'hui le seul lien que j'aie avec lui. » (Page 94) Avec sa mère, il avance de déconvenues en désillusions, découvrant le racisme, la ségrégation et l'hostilité des enfants de sa classe en pleine révolutions iraniennes et palestiniennes. Une plongée dans l'Amérique capitaliste où les laissés pour compte et les marginaux trainent leur misère, une histoire sans acrimonie avec le regard d'un enfant sans repère dans un monde en pleine mouvance, où le chômage, l'indigence gangrènent son quotidien. Un premier roman qui se laisse savourer au rythme des souvenirs éparses du narrateur.
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