Le Japon, puissance nucléaire ?

Note moyenne 
David Cumin et Jean-Paul Joubert - Le Japon, puissance nucléaire ?.
Le présent ouvrage analyse la politique nucléaire du Japon, deuxième puissance économique mondiale, dans le cadre de sa politique étrangère et de... Lire la suite
22,50 € Neuf
Expédié sous 3 à 6 jours
Livré chez vous entre le 23 mars et le 26 mars
En librairie

Résumé

Le présent ouvrage analyse la politique nucléaire du Japon, deuxième puissance économique mondiale, dans le cadre de sa politique étrangère et de sécurité en Asie Pacifique, depuis la fin de la guerre froide, notamment les rapports avec les Etats-Unis et la Chine populaire. Seul pays à avoir subi des bombardements nucléaires, le Japon est à la fois un Etat non nucléaire, favorable à la dénucléarisation, un Etat allié à la puissance nucléaire dont il était jusqu'en 1945 l'ennemi, un Etat virtuellement nucléaire menant une dissuasion nucléaire virtuelle. C'est dire combien est problématique la distinction entre Etats dotés d'armes atomiques et Etats non dotés d'armes d'atomiques, pourtant à la base des études ou des négociations stratégiques ! L'archipel continue d'adhérer à sa constitution pacifiste et à l'alliance américaine. Mais les gouvernements successifs, soutenus par les Etats-Unis, car enrôlés dans le containment anticommuniste, n'ont pas manqué depuis cinquante ans de réinterpréter la Constitution, à défaut de pouvoir la réviser, tout en restant dans le cadre du "pacifisme constitutionnel", ni d'accroître la liberté d'action au sein de l'alliance, à défaut de pouvoir s'en passer, tout en continuant à bénéficier de la garantie américaine. Parallèlement, les pressions des Etats-Unis pour un accroissement de la contribution japonaise à la défense de l'Asie du Nord-Est légitimèrent le réarmement, cependant que l'innovation du "pacifisme constitutionnel" permettait simultanément de résister à ces pressions, afin de limiter les coûts de l'alliance bilatérale. C'est ainsi que le Japon, Etat pacifique, possède depuis le début des années quatre-vingt-dix le deuxième budget de la défense du monde, mobilisant seulement 1 % de son PIB ! Le Japon est une "puissance civile" parce qu'il a soumis l'institution militaire à de sensibles restrictions juridiques et parce qu'il ne compte pas sur la force année pour promouvoir ses intérêts nationaux. Mais il est une "puissance militaire" du fait du volume, de la qualité et du potentiel de ses forces. Le discours antinucléaire s'accompagne de la reconnaissance de la nécessité de la dissuasion, de la maîtrise des processus industriels et filières énergétiques susceptibles d'application militaire, de l'excellence acquise dans l'ensemble des technologies stratégiques. Pour un pays qui ne peut actualiser l'option de défense nucléaire sans s'attirer une hostilité générale, la stratégie de "l'arsenal virtuel" apparaît comme une forme crédible d'armement autonome, adaptée à un complexe militaroindustriel high tech immergé dans l'économie civile. Cultivant l'ambiguïté, le Gouvernement japonais peut envoyer un message dissuasif parfaitement lisible, forme de communication de la menace latente constituée par la puissance nucléaire virtuelle d'un Etat partie prenante au traité de non prolifération.

Sommaire

    • L'ambiguïté de la culture de restriction
    • Le programme nucléaire japonais
    • Une industrie d'armements sans arsenaux
    • L'option de défense nucléaire
    • La recherche d'une grande politique
    • L'environnement de sécurité du Japon
    • La sécurité nucléaire du Japon
    • L'alliance incertaine Japon-Etats-Unis
    • Sécurité coopérative et désarmement

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/12/2003
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-7475-5450-3
  • EAN
    9782747554503
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    232 pages
  • Poids
    0.325 Kg
  • Dimensions
    13,3 cm × 21,6 cm × 1,5 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

À propos des auteurs

David Cumin est maître de conférences à l'Université Jean Moulin de Lyon, membre du Centre lyonnais d'Etudes sur la Sécurité internationale et la Défense (CLESID), chargé de cours en droit public et en science politique. Il est l'auteur d'une thèse sur la pensée de Carl Schmitt (1888-1985). Il a publié Unité et division de l'Afrique du Sud (L'Harmattan). Il prépare un ouvrage sur le droit des conflits armés. Jean-Paul Joubert est professeur à l'Université Jean Moulin de Lyon, directeur du CLESID, chargé de cours en science politique et en relations internationales, intervenant au Collège interarmées de Défense. Il a co-publié La Sécurité internationale d'un siècle à l'autre, et Rousseau et les relations internationales ans éditions L'Harmattan.

Des mêmes auteurs

Les clients ont également aimé

Derniers produits consultés

22,50 €