La reconnaissance sur la scène française - XVII-XXIe siècle

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Françoise Heulot-Petit et Lise Michel - La reconnaissance sur la scène française - XVII-XXIe siècle.
Rien n'est plus riche d'effets, au théâtre, que la fameuse "scène de reconnaissance ", dans laquelle, les fausses identités se dissipant, les soeurs... Lire la suite
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Résumé

Rien n'est plus riche d'effets, au théâtre, que la fameuse "scène de reconnaissance ", dans laquelle, les fausses identités se dissipant, les soeurs retrouvent leurs frères dans les jeunes inconnus que la voix du sang leur désignait confusément, les parents leurs enfants qu'ils croyaient perdus à jamais, et les héros leurs origines jusque-là mystérieusement voilées. Dans sa définition aristotélicienne, la reconnaissance (anagnorisis), théorisée à propos de la tragédie, est étroitement liée au renversement final et au dénouement de la pièce. La reconnaissance canonique est une surprise paradoxale, puisqu'elle émane de la logique même de l'action : plus qu'une scène, elle est un véritable processus qui se prépare dans les rouages de la dramaturgie. A l'époque classique, cette conception aristotélicienne de l'" agnition " reste au fondement de la réflexion théorique sur la question. La pratique, cependant, en est souvent bien éloignée : on use et on abuse du procédé, tandis qu'il s'épanouit dans la comédie, la tragicomédie et le drame. Peu à peu, de nouvelles dramaturgies, ainsi que de nouveaux enjeux esthétiques, sociaux et philosophiques induisent en outre de nouvelles pratiques de la reconnaissance. Dans le théâtre moderne et contemporain, la difficulté à cerner les contours d'une identité pouvant soutenir le principe de la révélation deviendra le sujet même des drames de la reconnaissance. Les contributions réunies dans le présent volume étudient les formes et les usages de la reconnaissance, en France, du XVIIe au XXIe siècle, aussi bien dans les formes de théâtre où la constance et l'identité du personnage sont des présupposés de la dramaturgie, que dans celles où, précisément, elles en constituent un enjeu. Instrument critique privilégié, l'étude de la reconnaissance se révèle, pour chaque époque, un moyen efficace d'interroger les ressorts de l'action.

Sommaire

  • LA RECONNAISSANCE DANS L'ORGANISATION DE L'ACTION : THEORIE ET PRATIQUE
    • Aspects de la reconnaissance tragique dans le théâtre français du XVIIe siècle
    • Dircé ou la reconnaissance en miroir : structure du retardement et effets d'annonce dans l'Oedipe de Corneille
    • L'oracle mal compris et l'heureuse connaissance : l'oracle comme procédé dramaturgique dans les pièces à reconnaissance de 1600 à 1680
  • USAGES DE LA RECONNAISSANCE : LES ENJEUX D'UN PROCEDE
    • Reconnaissance et comédie, reconnaissance et comique
    • La reconnaissance dramatique dans le théâtre de Jean de Rotrou : enjeux dramatiques et dramaturgiques
    • Du topos à l'esthétique du divertissement : la reconnaissance chez Thomas Corneille
  • LE PRINCIPE D'IDENTITE EN QUESTION : RECONNAISSANCE ET CONSTRUCTION PROBLEMATIQUE DU PERSONNAGE
    • Scène de reconnaissance et théâtre indigne : la quête des origines dans les drames, mélodrames et comédies- vaudevilles de la première moitié du XIXe siècle
    • Stratégie théâtrale, stratégie médicale : la folie, entre reconnaissance tragique et méconnaissance
    • Détournement de l'effet de reconnaissance chez François Verret

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