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Dans la petite ville autrichienne de Furth, une nuit d'hiver, Sebastien Wilfert, un vieil homme de 87 ans, a le visage broyé, littéralement effacé. Katharina, sa petite-flle qui a découvert le cadavre, se mure alors dans le silence. Ludwig Kovacs, le commissaire, n'aime pas trop être dérangé en fin d'année par les faits divers qui tendent à s'accumuler. Il a assez à faire avec sa tournée des auberges, ses soirées à scruter le ciel au télescope ou ses aventures fatalement érotiques avec Marlene.
Mais Kovacs le nonchalant s'interroge tout de même : qui est derrière cet acte barbare ? Furth "la paisible" cache-t-elle l'horreur au quotidien ? Le pédopsychiatre Raffael Horn, un pessimiste que cette affaire semble dépasser, en est lui certain : la vie finit toujours mal mais il lui faut sortir l'enfant de son enfermement pour connaître la vérité.
Ne jamais se fier aux paysages
Le roman s’ouvre classiquement sur le crime odieux d’un vieil homme à qui son meurtrier a quasiment supprimé le visage avec une rage et une haine rares. Près du corps sa petite fille Catherine une enfant de six ou sept ans que la découverte a rendu mutique et qui garde enfermés dans sa main, deux petits objets comme si sa vie en dépendait.
Nous sommes à Furth en Basse Autriche une petite ville comme les autres avec son lac, son hôpital et son église, une ville figée, repliée sur elle-même.
Je suis très discrète sur l’intrigue que je vous laisse découvrir.
Ce livre est une étude sociale autant qu’un polar, le récit est construit très intelligemment, il fait par petites touches monter un sentiment d’inquiétude. Un critique allemand le compare à « des chocolats empoisonnés ». Un portrait en profondeur et sans concession de la société autrichienne qui nous dit qu’il ne faut pas se fier au charme des paysages de montagne.