Hoffmann et ses doubles
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- Nombre de pages213
- PrésentationBroché
- Poids0.375 kg
- Dimensions16,0 cm × 21,0 cm × 1,9 cm
- ISBN2-906284-57-2
- EAN9782906284579
- Date de parution01/01/1988
- ÉditeurSequier Vagabondage
Résumé
En France, si l'on prononce le nom de E. T. A. Hoffmann, les réactions sont invariablement les mêmes : "Hoffmann? Ah oui, les contes..." Puis immédiatement, arrive l'adjectif "fantastique". Cet amalgame d'un nom propre, d'un nom commun et d'un adjectif est la raison principale de la réussite auprès du grand public de cet homme qui désirait par-dessus tout être reconnu en tant qu'artiste, mais qui se croyait musicien plus qu'écrivain.
On ignore souvent en effet qu'Hoffmann, mort à 46 ans, n'écrivit ces fameux contes et récits, dont certains sont de purs chefs-d'oeuvre, que durant les treize dernières années de sa vie de conseiller de l'Etat prussien, de chef d'orchestre ou de professeur de musique.
Longtemps, il fut persuadé que seule la musique lui permettrait de s'arracher à son destin, de lutter contre ce qu'il nommait l'Ennemi: une puissance diabolique de malchance, de malaise et d'échec. "C'est finalement la littérature, dont le ressort était en lui tendu dès l'adolescence, qui l'a conduit à inventer des "doubles de lui-même", des personnages inoubliables, aux aventures imaginaires desquels l'obscur fonctionnaire alimente sa légende. Hoffmann, vampire de ses doubles !"
De même qu'on emploie aujourd'hui couramment adjectif kafkaïen, ne pourrait-on pas redéfinir le "hoffmannien" comme une stratégie recourant aux récits-reflets et aux personnages-doubles dans le combat qui oppose un homme au diabolique ?
En France, si l'on prononce le nom de E. T. A. Hoffmann, les réactions sont invariablement les mêmes : "Hoffmann? Ah oui, les contes..." Puis immédiatement, arrive l'adjectif "fantastique". Cet amalgame d'un nom propre, d'un nom commun et d'un adjectif est la raison principale de la réussite auprès du grand public de cet homme qui désirait par-dessus tout être reconnu en tant qu'artiste, mais qui se croyait musicien plus qu'écrivain.
On ignore souvent en effet qu'Hoffmann, mort à 46 ans, n'écrivit ces fameux contes et récits, dont certains sont de purs chefs-d'oeuvre, que durant les treize dernières années de sa vie de conseiller de l'Etat prussien, de chef d'orchestre ou de professeur de musique.
Longtemps, il fut persuadé que seule la musique lui permettrait de s'arracher à son destin, de lutter contre ce qu'il nommait l'Ennemi: une puissance diabolique de malchance, de malaise et d'échec. "C'est finalement la littérature, dont le ressort était en lui tendu dès l'adolescence, qui l'a conduit à inventer des "doubles de lui-même", des personnages inoubliables, aux aventures imaginaires desquels l'obscur fonctionnaire alimente sa légende. Hoffmann, vampire de ses doubles !"
De même qu'on emploie aujourd'hui couramment adjectif kafkaïen, ne pourrait-on pas redéfinir le "hoffmannien" comme une stratégie recourant aux récits-reflets et aux personnages-doubles dans le combat qui oppose un homme au diabolique ?