Décolonisation et travail en Afrique. L'Afrique britannique et française 1935-1960

Par : Frederick Cooper

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    • Nombre de pages576
    • PrésentationBroché
    • Poids0.75 kg
    • Dimensions16,1 cm × 24,0 cm × 3,5 cm
    • ISBN2-84586-541-4
    • EAN9782845865419
    • Date de parution26/07/2004
    • CollectionHistoire des Suds
    • ÉditeurKarthala
    • TraducteurFrançois-G Barbier-Wiesser

    Résumé

    Publié en anglais aux Cambridge University Press en 1996, cet ouvrage change notre perception de l'histoire " africaine " et " impériale ". Son auteur, Frederick Cooper, professeur d'histoire africaine à New York University, a rassemblé un large échantillon d'archives en français et en anglais pour mener à bien une authentique étude comparative des politiques coloniales vis-à-vis des enjeux du travail. Des années trente, où la question fut posée pour la première fois, à la fin des années cinquante où la décolonisation était bien entamée, il y dissèque le recrutement, le contrôle et l'institutionnalisation des forces africaines aux prises avec le monde du travail. Loin de se limiter aux questions du travail salarié, les débats parmi les dirigeants coloniaux ouvraient la porte à une discussion plus large au sujet des modèles sociaux et économiques pour un nouveau " colonialisme de progrès ", capables de formuler des défis aux régimes impériaux pendant et après la deuxième guerre mondiale. L'auteur analyse les diverses conceptions des politiques coloniales liées au travailleur africain et montre comment syndicats et politiciens africains utilisèrent le nouveau vocabulaire des changements sociaux pour revendiquer des salaires et des bénéfices égaux, et le partage du pouvoir. Ceci contribua à convaincre le pouvoir colonial que leur projet d'après-guerre de construire une Afrique " moderne " à l'intérieur de frontières coloniales était à la fois financièrement et politiquement irréaliste et impossible. A la fin d'une décennie d'intervention dans la complexité des sociétés africaines, la France et la Grande-Bretagne se retirèrent, en arguant qu'elles avaient rendu possible pour les Africains l'organisation du travail salarié et de la vie citadine à l'image des sociétés industrielles. En revanche, elles se défaussèrent des conséquences de leurs politiques sur les nouvelles élites africaines. Elles laissèrent sans réponse la question de savoir jusqu'où ces récentes politiques sociales correspondaient ou non au vécu des travailleurs et de leurs familles. Elles ne se prononcèrent pas sur la marge de manœuvre des gouvernements ou des mouvements sociaux africains quant à leurs manières propres de réorganiser le travail, la famille et la vie en société.
    Publié en anglais aux Cambridge University Press en 1996, cet ouvrage change notre perception de l'histoire " africaine " et " impériale ". Son auteur, Frederick Cooper, professeur d'histoire africaine à New York University, a rassemblé un large échantillon d'archives en français et en anglais pour mener à bien une authentique étude comparative des politiques coloniales vis-à-vis des enjeux du travail. Des années trente, où la question fut posée pour la première fois, à la fin des années cinquante où la décolonisation était bien entamée, il y dissèque le recrutement, le contrôle et l'institutionnalisation des forces africaines aux prises avec le monde du travail. Loin de se limiter aux questions du travail salarié, les débats parmi les dirigeants coloniaux ouvraient la porte à une discussion plus large au sujet des modèles sociaux et économiques pour un nouveau " colonialisme de progrès ", capables de formuler des défis aux régimes impériaux pendant et après la deuxième guerre mondiale. L'auteur analyse les diverses conceptions des politiques coloniales liées au travailleur africain et montre comment syndicats et politiciens africains utilisèrent le nouveau vocabulaire des changements sociaux pour revendiquer des salaires et des bénéfices égaux, et le partage du pouvoir. Ceci contribua à convaincre le pouvoir colonial que leur projet d'après-guerre de construire une Afrique " moderne " à l'intérieur de frontières coloniales était à la fois financièrement et politiquement irréaliste et impossible. A la fin d'une décennie d'intervention dans la complexité des sociétés africaines, la France et la Grande-Bretagne se retirèrent, en arguant qu'elles avaient rendu possible pour les Africains l'organisation du travail salarié et de la vie citadine à l'image des sociétés industrielles. En revanche, elles se défaussèrent des conséquences de leurs politiques sur les nouvelles élites africaines. Elles laissèrent sans réponse la question de savoir jusqu'où ces récentes politiques sociales correspondaient ou non au vécu des travailleurs et de leurs familles. Elles ne se prononcèrent pas sur la marge de manœuvre des gouvernements ou des mouvements sociaux africains quant à leurs manières propres de réorganiser le travail, la famille et la vie en société.
    Repenser le colonialisme
    Frederick Cooper, Ann Laura Stoler, Ann-Laura Stoler, Frederick Cooper
    E-book
    7,49 €
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    Ann Laura Stoler, Frederick Cooper
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