Contours du jour qui vient

Par : Léonora Miano
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  • Nombre de pages274
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.31 kg
  • Dimensions13,5 cm × 20,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-259-20396-5
  • EAN9782259203968
  • Date de parution24/08/2006
  • ÉditeurPlon

Résumé

Après la guerre qui a ravagé le Mboasu, cet état imaginaire et ô combien réel d'Afrique, le pays est exsangue. Les parents, incapables de prendre soin de leurs enfants, les chassent loin de chez eux, les accusant d'être la cause de leurs malheurs. Décidée à retrouver sa mère, la jeune Musango traverse un pays frappé de folie. Des rivages du fleuve Tubé aux bas-fonds de Sombé, métropole d'Afrique en proie à l'anarchie, Musango retrouvera-t-elle cette mère, symbole d'une Afrique à la dérive ? Sa rencontre avec le petit Mbalè, marquera-t-elle les prémices d'un jour nouveau pour tout un continent ?
Après la guerre qui a ravagé le Mboasu, cet état imaginaire et ô combien réel d'Afrique, le pays est exsangue. Les parents, incapables de prendre soin de leurs enfants, les chassent loin de chez eux, les accusant d'être la cause de leurs malheurs. Décidée à retrouver sa mère, la jeune Musango traverse un pays frappé de folie. Des rivages du fleuve Tubé aux bas-fonds de Sombé, métropole d'Afrique en proie à l'anarchie, Musango retrouvera-t-elle cette mère, symbole d'une Afrique à la dérive ? Sa rencontre avec le petit Mbalè, marquera-t-elle les prémices d'un jour nouveau pour tout un continent ?

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Contours du jour qui vient
Dans un Mboasu (état imaginaire) ravagé par la guerre qui vient de s'achever, nous suivons le parcours de Musango, petite fille de neuf ans alors que son père vient de mourir. Musango, est rendu responsable par sa mère de tous les maux endurés par la famille et notamment de la mort de son père. La petite fille est victime d'une anomalie sanguine qui, pour sa mère, est le signe qu'elle est possédée par le mal. Dans un première temps sa mère la torture pour tenter d'extirper le démon de son corps, puis, sur les conseils de Sésé, la voyante locale, elle va la bannir, la jeter à la rue. Musango qui vivait dans une famille aisée, va se retrouver du jour au lendemain à la rue et va découvrir un pays qu'elle ne connaît pas vraiment protégée qu'elle était par ce cocon familial privilégié. A travers le parcours de Musango, c'est l'Afrique que nous découvrons. Elle est d'abord recueilli dans un centre pour enfants nécessiteux puis enlevée et séquestrée dans une maison à la campagne où elle sert de domestique. Elle est en charge de nourrir des femmes qui partent "tenter leur chance" en Europe "faire l'Europe", souvent contraintes et forcées. Ce véritable réseau de prostitution est l'une des sources de revenu de La Porte Ouverte du Paradis l'une des sectes qui pullulent dans le pays, abusant de la crédulité des gens. C'est une Afrique exsangue que nous découvrons, une Afrique qui telle la mère de Musango chasse ou laisse partir ses enfants, ses forces vives. Les jeunes des familles aisées partent faire les études en Europe et ne reviennent pas où s'ils reviennent ce n'est pas pour aider leur pays à s'en sortir. "La Guyane est à ma connaissance leur unique désir. Ils se fichent bien d'étudier pour devenir des roi borgnes au pays des aveugles, comme tous ces gens bardés de diplômes qui ne nous servent à rien, qui ne reviennent au pays que pour écraser les ignorants d'une médiocrité portant le label de l'Occident." Nous découvrons un continent marqué par l'inaction et la résignation, un continent qui a été ravagé par la colonisation : D'autres sont venus, disais-je. S'ils ont jadis creusé des routes, c'était pour accéder à chaque millimètre de terrain dont il y avait quelque chose à tirer. S'ils ont soigné nos maux, c'était parce que nous devions être forts pour travailler. S'ils ont bâti des écoles c'était pour nous apprendre à ne plus nous aimer, et à oublier le nom de nos ancêtres. Ils ne voulaient pas seulement notre terre et notre sueur. Il leur fallait notre âme." Mais la colonisation si elle est largement coupable de cet état de fait n'est pas la seule coupable. Les dirigeants ne semblent pas avoir de vision d'avenir et de gérer les problèmes au jour le jour et l'élite découragée préfère quitter le continent pour une Europe plus prometteuse. A travers les yeux de Musango, jeune fille très lucide, c'est une image sans concession de l'Afrique que nous voyons, une Afrique qui vit dans le passé : "L'inventaire finira bien par s'imposer d'un moment à l'autre, et nous admettrons que la patine du temps ne peut suffire à conférer de la valeur à tous nos usages." Une Afrique qui a perdu son identité et qui sans cette identité ne peut se construire d'avenir : "Ce que vous devez faire pour épouser les contours du jour qui vient, c'est vous souvenir de ce que vous êtes, le célébrer et l'inscrire dans la durée. Ce que vous êtes n'est pas seulement ce qui est passé mais ce que vous ferez. Si la paix, qui est aussi l'amour s'allie à la vérité, qui est une autre figure de la justice, ce que vous accomplirez sera grand." Un très beau roman sans concession, écrit dans un style plein de souffle et de poésie.
Dans un Mboasu (état imaginaire) ravagé par la guerre qui vient de s'achever, nous suivons le parcours de Musango, petite fille de neuf ans alors que son père vient de mourir. Musango, est rendu responsable par sa mère de tous les maux endurés par la famille et notamment de la mort de son père. La petite fille est victime d'une anomalie sanguine qui, pour sa mère, est le signe qu'elle est possédée par le mal. Dans un première temps sa mère la torture pour tenter d'extirper le démon de son corps, puis, sur les conseils de Sésé, la voyante locale, elle va la bannir, la jeter à la rue. Musango qui vivait dans une famille aisée, va se retrouver du jour au lendemain à la rue et va découvrir un pays qu'elle ne connaît pas vraiment protégée qu'elle était par ce cocon familial privilégié. A travers le parcours de Musango, c'est l'Afrique que nous découvrons. Elle est d'abord recueilli dans un centre pour enfants nécessiteux puis enlevée et séquestrée dans une maison à la campagne où elle sert de domestique. Elle est en charge de nourrir des femmes qui partent "tenter leur chance" en Europe "faire l'Europe", souvent contraintes et forcées. Ce véritable réseau de prostitution est l'une des sources de revenu de La Porte Ouverte du Paradis l'une des sectes qui pullulent dans le pays, abusant de la crédulité des gens. C'est une Afrique exsangue que nous découvrons, une Afrique qui telle la mère de Musango chasse ou laisse partir ses enfants, ses forces vives. Les jeunes des familles aisées partent faire les études en Europe et ne reviennent pas où s'ils reviennent ce n'est pas pour aider leur pays à s'en sortir. "La Guyane est à ma connaissance leur unique désir. Ils se fichent bien d'étudier pour devenir des roi borgnes au pays des aveugles, comme tous ces gens bardés de diplômes qui ne nous servent à rien, qui ne reviennent au pays que pour écraser les ignorants d'une médiocrité portant le label de l'Occident." Nous découvrons un continent marqué par l'inaction et la résignation, un continent qui a été ravagé par la colonisation : D'autres sont venus, disais-je. S'ils ont jadis creusé des routes, c'était pour accéder à chaque millimètre de terrain dont il y avait quelque chose à tirer. S'ils ont soigné nos maux, c'était parce que nous devions être forts pour travailler. S'ils ont bâti des écoles c'était pour nous apprendre à ne plus nous aimer, et à oublier le nom de nos ancêtres. Ils ne voulaient pas seulement notre terre et notre sueur. Il leur fallait notre âme." Mais la colonisation si elle est largement coupable de cet état de fait n'est pas la seule coupable. Les dirigeants ne semblent pas avoir de vision d'avenir et de gérer les problèmes au jour le jour et l'élite découragée préfère quitter le continent pour une Europe plus prometteuse. A travers les yeux de Musango, jeune fille très lucide, c'est une image sans concession de l'Afrique que nous voyons, une Afrique qui vit dans le passé : "L'inventaire finira bien par s'imposer d'un moment à l'autre, et nous admettrons que la patine du temps ne peut suffire à conférer de la valeur à tous nos usages." Une Afrique qui a perdu son identité et qui sans cette identité ne peut se construire d'avenir : "Ce que vous devez faire pour épouser les contours du jour qui vient, c'est vous souvenir de ce que vous êtes, le célébrer et l'inscrire dans la durée. Ce que vous êtes n'est pas seulement ce qui est passé mais ce que vous ferez. Si la paix, qui est aussi l'amour s'allie à la vérité, qui est une autre figure de la justice, ce que vous accomplirez sera grand." Un très beau roman sans concession, écrit dans un style plein de souffle et de poésie.
Léonora Miano
Née en 1973 au Cameroun, Léonora Miano a quitté son pays natal en 1991 pour venir s’installer en France. Après des études de lettres, elle se lance dans l’écriture, puisant son inspiration dans le continent africain toujours présent dans ses pensées. Elle est l’auteure de plusieurs romans, tous parus chez Stock, parmi lesquels : "L’intérieur de la nuit", paru en 2005, qui a été récompensé par six prix littéraires et a fait son entrée dans les programmes scolaires de seconde au Cameroun à la rentrée 2010/2011. "Contours du jour qui vient", paru l’année suivante a obtenu le Prix Goncourt des Lycéens. Depuis, "Tels des astres éteints" (2008), "Les aubes écarlates" (2009), "Blues pour Elise"(2010) et "Ces âmes chagrines" (2011) ont enchanté ses lecteurs.
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