Biographie de Jean Coué
Né à Paris en 1929, fils d'émigrés bretons, Jean Coué, après des études cahotiques (Lycée Henry IV et Louis le Grand) prit vite conscience qu'il n'aurait sans doute pas sa place dans une carrière que sa famille espérait brillante. De ces années, il conserve le souvenir d'un professeur de français " pas comme les autres " qui pria ses élèves de rayer Desgranges, alors à l'honneur, de la Littérature, ainsi que Mallarmé et Albert Samain pour les remplacer par Charles Trénet ... "Messieurs, celui-là n'aura jamais de poux dans sa barbe ! " Déclic... Au diable la carrière et vive les bouts rimés ! D'abord chansonnier. Caveau de la République... Grenier de Montmartre... Et cette diable de démangeaison qui n'en finissait pas de le pousser à noircir des pages ! Une incursion dans le journalisme. Ensuite, chargé d'information à Air France, de quoi aiguiser sa curiosité sous toutes ses latitudes. Véritable " Poulidor de la littérature ", il terminera deuxième (derrière Félicien Marceau) pour l'attribution de la bourse Del Ducca (sur manuscrit), deuxième encore au Prix Vérité (derrière Christine Arnothy, toujours sur manuscrit) et réussit (quand même !) à placer un roman, Kopoli le renne guide, chez Robert Laffont. A peine un an plus tard, ce coup d'envoi est couronné par l'Académie Française... La machine est lancée. Plus d'une vingtaine de romans suivront.
Ses passions ? " Sans ordre préconçu, aux hasards de leur venue : un manuscrit commencé, un roman terminé - la joue de ma femme contre la mienne - le tintement des glaçons dans le verre - le sourire de mes enfants - le souvenir de mon vélo accroché au clou il y a plus de quatre ans, il rouille, je rouille, nous rouillons - un tableau de Lucien Poédras- un ami qui me dit " toi tu es mon copain ! " - le ciel d'ailleurs quand il ressemble à celui-ci-le ronronnement d'un réacteur d'avion - la silhouette d'une hôtesse de l'air - Vivre... vivre... vivre... Je déteste " Kénavo "...