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Erik Larson raconte avec virtuosité la tragédie du Lusitania, un épisode crucial et trouble de la Première Guerre mondiale.
1er mai 1915. Tandis que la Première Guerre mondiale entame son dixième mois, le Lusitania, luxueux paquebot britannique, quitte New York pour rejoindre Liverpool. Près de 2 000 passagers profitent des équipements modernes de ce navire puissant et rapide surnommé " le lévrier des mers ".
L'Allemagne a classé en zones de guerre les mers entourant l'Angleterre mais le capitaine, William Thomas Turner, connait les règles interdisant les attaques de bateaux civils. Dans le périmètre du paquebot, à bord du sous-marin allemand U-20, le Kapitänleutnant Walther Schwieger décide néanmoins de passer outre ces règles.
Le 7 mai, les deux vaisseaux progressent vers Liverpool et les pièces du puzzle - notamment l'orgueil, un brouillard fortuit et un secret bien gardé - s'assemblent pour produire l'un des pires désastres de l'histoire.
Avec un sens de l'intrigue digne des plus grands thrillers, Erik Larson nous embarque dans l'atmosphère suffocante du sous-marin, éclairant d'une lumière inédite ces faits historiques qui contribuèrent à faire entrer les États-Unis dans la Première Guerre mondiale.
Nous vivons l'exaltation, la peur, la panique...
La réalité dépasse toujours la fiction.
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Erik Larson est un un journaliste qui travaille encore à l’ancienne. Quand il prépare un ouvrage il ne veut manquer aucun détail. Sa méthode consiste à tout lire, à tout vérifier et à recouper des milliers de faits. Dans “Le diable dans la ville Blanche” il avait reconstitué l’oeuvre meurtrière de H.H Holmes, un jeune médecin qui profite de l’exposition universelle de Chicago en 1893 pour réaliser un véritable hôtel du crime avec sa chambre de torture et son four crématoire. “Dans le jardin de la bête” il avait réalisé un véritable travail d'historien en se plongeant dans les archives et les correspondances de son personnage principal le diplomate William E.Dodd ainsi que les écrits de nombreux protagonistes de la période en particulier certains membres du parti nazi. Enfin dans « Les passagers de la foudre » il réussit une remarquable biographie croisée de deux personnages: Harvey Crippen un médecin qui assassina sa femme et de Guglielmo Marconi inventeur de la TSF. Le second contribuant indirectement à l’arrestation du premier.
Ajoutez à ses qualités d’enquêteur un talent d’incroyable conteur et vous obtenez des ouvrages aussi palpitants que passionnants. « Lusitania 1915 – La dernière traversée » ne déroge pas à la tradition. Larson se prête au jeu d’une reconstitution historique serrée qui relate les derniers jours du vaisseau de la « Cunard Stea-Ship Company » qui fut torpillé le 7 mai 1915 au large des côtes irlandaises par un sous marin U20 de la marine allemande. Pourtant le Kapitänleutnant Walther Schwierger commandant de U-boat connaît très bien les conventions interdisant d’attaquer les bateaux civils. Pourtant il va commettre l’irréparable causant la mort de 1158 personnes. Que s’est-il passé exactement ? Pourquoi le navire a-t-il coulé si rapidement alors que toutes les cloisons étanches avaient été soigneusement verrouillées ? Pourquoi cette seconde explosion si violente alors que le navire avait été touché par une petite torpille ?
Avec un incroyable talent Larson tente d’approcher la vérité de cette tragédie en reconstituant la vie sur le bateau pendant la traversée . Décrivant les lieux avec une incroyable minutie et nous proposant une véritable galerie de portraits, du commandant Thomas Turner et ses officiers, aux membres de l’équipage du sous marin sans oublier les passagers du paquebot dont certains vont s’animer sous nos yeux à quelques heures du drame.
« Lusitania 1915 – La dernière traversée » se lit comme la saga d’un événement qui va modifier le cours de l’Histoire car le naufrage du Lusitania sera l’un des éléments qui précipitera les Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale. Un très grand livre.
Hugues de SINGLY (CULTURE-CHRONIQUE.COM)