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Depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'Union soviétique, les sociétés post-communistes cherchent à adapter leurs dispositifs policiers et judiciaires à une criminalité en évolution. Les gouvernements disposent toutefois d'une marge de manœuvre étroite : ils doivent nécessairement répondre à de pressantes préoccupations sociales, parfois liées à de violentes formes de délinquance, sans contredire trop ouvertement le processus de démocratisation dans lequel ils sont engagés.
Composé de travaux empiriques récents et originaux, cet ouvrage analyse la transformation des politiques de lutte contre la criminalité et de maintien de la sécurité publique. Les différentes contributions s'interrogent sur la formulation politique et sociale de nouveaux enjeux criminels (drogues, blanchiment, corruption, délinquance financière...), sur la réforme des dispositifs de lutte contre la délinquance et sur l'évolution des pratiques policières.
Elles montrent en particulier que la fonction policière représente une ressource que différents acteurs (publics, privés, locaux, nationaux) cherchent à capter. Tels qu'ils se présentent aujourd'hui, les dispositifs policiers des sociétés post-communistes constituent tous le produit sui generis d'une combinaison d'héritages assumés, d'innovations institutionnelles et d'emprunts. Ils sont cependant loin d'être identiques, notamment parce que l'influence des pays occidentaux et de l'Union européenne sur la définition de l'action publique varie considérablement selon le cas étudié.
