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"Seule devant la grande pendule de l'entrée, Lady Wimsley, assise sur son rocking-chair préféré, évoquait les circonstances de la fugue du petit. Elle se la rappelait comme si elle s'était passée hier : ce vendredi-là, elle l'attendait avec impatience. En effet, toute la semaine elle avait été débordée par l'organisation du mariage d'Emily, sa fille puînée, avec Edward, le fils unique du duc de Kensington.
Sa seule compensation était son petit Thomas, si gentil et mignon. Elle aimait être près de lui les week-ends pour pouvoir s'occuper de son "seul garçon" , de son linge, de ses affaires et essayer de le persuader qu'il s'agissait du meilleur collège possible pour parfaire son éducation, afin qu'il devienne un digne Wimsley. Impossible d'oublier la date : vendredi 29 mai 1857, et, comme d'habitude, elle l'attendait, assise en face de la grande fenêtre du manoir, fenêtre d'où elle pouvait suivre l'arrivée du char qui l'amenait de la gare Victoria.
L'heure arriva lentement, mais pas lui".