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" L'hôpital semble un vaisseau au milieu des eaux, qui glisse en silence. " Être malade, c'est d'abord passer sa vie à se faufiler : " Je me trouve, comment dire, furtive. " La peur mêlée de honte que tous les malades ressentent est d'abord celle de déranger : " Dans les salles d'attente, on baisse souvent les yeux. "
Seul un journal de bord (il s'agit d'un texte réellement écrit chaque jour de traitement dans l'enceinte de l'hôpital) pouvait raconter les nouvelles routines qui s'installent car le temps ne passe plus de la même manière.
Il faut en apprendre les rythmes incompréhensibles aux proches. Ils devront continuer à aimer alors même que cet amour devient épuisant pour celle qui est malade. Il s'agit ici surtout d'écrire pour apprendre à guérir car écrire donne l'indispensable force mentale. En France, une femme sur huit est atteinte d'un cancer du sein. La majorité survit au terme d'un traitement plus ou moins long, plus ou moins douloureux, plus ou moins traumatisant.
Mais quelles qu'en soient les modalités, ce traitement laisse des traces indélébiles : on ne se confronte pas impunément, des semaines durant, à l'idée de la mort ? de sa mort.
Ce live offre, à partir d'une expérience partagée par des millions de femmes, une réflexion sur l'acte d'écriture et une leçon de liberté : celle de penser que lorsque tout est sombre, la plume offre des fenêtres gorgées de vitalité et de sentiment en nous éclairant sur notre histoire collective.
À la fois roman intimiste et témoignage sur la cruauté de la maladie, ce livre échappe aux explications généralisantes, aux démonstrations. Il s'agit de mettre des mots sur une expérience abyssale qui conduit chacune au cour de sa propre histoire. Chaque minute gagnée sur la vie peut prendre la saveur d'anecdotes cocasses comme devenir le révélateur de vérités essentielles ? ces dernières touchent à l'histoire de la médecine, à la psychanalyse, à la judéité ou à la Shoah : " Pas de doute.
Je suis une femme tatouée. Une femme marquée. "