L'autre côté des docks donne vie à un quartier de Brooklyn, celui de Red Hook, au bord de l'East River, où la vue embrasse le sud de Manhattan, Ellis Island, le pont de Verazzano. Quartier en voie d'embourgeoisement où restent encore des traces de guerres des gangs, il hésite à présenter une identité claire entre les cités, les usines désaffectées, les petits commerces, les rangées de maisons...
Un soir d'été, deux jeunes filles d'une quinzaine d'années cherchent à faire quelque chose qui les sortent des soirées ordinaires, alcool, flirt au pied des immeubles et ennui. Elles
se lancent, de nuit, sur un canot gonflable sur les eaux du fleuve, pour voir autrement leur quartier. L'une des deux est retrouvée inconsciente le lendemain matin, l'autre portée disparue. Au travers d'une galerie de portraits, l'auteur dépeint les conséquences de cet événement sur chacun, du jeune homme qui a été le dernier à les voir au professeur de musique du collège, du tagueur au lourd passé, au propriétaire d'une petite épicerie.
J'ai beaucoup aimé le style, direct sans être trop rêche, rendant bien les atmosphères, les bruits, les odeurs et les couleurs. A peine quelques comparaisons un peu faciles ou redondantes m'ont-elles titillées, à peine quelques longueurs aux trois-quarts du roman, et déjà, je devais quitter avec regret ce quartier que j'ai grande envie de parcourir lors d'un futur voyage à New York. C'est une toute autre face de Brooklyn, après Paul Auster, et sans doute, encore, une auteure à suivre.
L'autre face de Brooklyn
L'autre côté des docks donne vie à un quartier de Brooklyn, celui de Red Hook, au bord de l'East River, où la vue embrasse le sud de Manhattan, Ellis Island, le pont de Verazzano. Quartier en voie d'embourgeoisement où restent encore des traces de guerres des gangs, il hésite à présenter une identité claire entre les cités, les usines désaffectées, les petits commerces, les rangées de maisons...
Un soir d'été, deux jeunes filles d'une quinzaine d'années cherchent à faire quelque chose qui les sortent des soirées ordinaires, alcool, flirt au pied des immeubles et ennui. Elles se lancent, de nuit, sur un canot gonflable sur les eaux du fleuve, pour voir autrement leur quartier. L'une des deux est retrouvée inconsciente le lendemain matin, l'autre portée disparue. Au travers d'une galerie de portraits, l'auteur dépeint les conséquences de cet événement sur chacun, du jeune homme qui a été le dernier à les voir au professeur de musique du collège, du tagueur au lourd passé, au propriétaire d'une petite épicerie.
J'ai beaucoup aimé le style, direct sans être trop rêche, rendant bien les atmosphères, les bruits, les odeurs et les couleurs. A peine quelques comparaisons un peu faciles ou redondantes m'ont-elles titillées, à peine quelques longueurs aux trois-quarts du roman, et déjà, je devais quitter avec regret ce quartier que j'ai grande envie de parcourir lors d'un futur voyage à New York. C'est une toute autre face de Brooklyn, après Paul Auster, et sans doute, encore, une auteure à suivre.