En cours de chargement...
En 1815, à la chute de Napoléon, Edmond Dantès est victime d'une machination qui le conduit à passer quatorze années en prison au château d'If. De là naît un profond désir de vengeance, ressort de multiples intrigues ourdies par le personnage entre Marseille, Rome et Paris. Véritable roman de formation, Le Comte de Monte-Cristo est aussi une description sans fard des mondes sociaux qui s'affrontent jusque dans les mécanismes judiciaires.
C'est pourquoi Vanessa Codaccioni, spécialiste des politiques de répression de l'Etat, ressaisit le récit comme un réquisitoire implacable contre l'arbitraire. Elle détaille en particulier, dans ce premier volume, les rouages d'une justice tout entière animée par la punition des "ennemis de l'intérieur". Ce sommet du roman d'aventure apparaît alors comme un manifeste intemporel pour l'Etat de droit.
Un roman génial et implacable,
écrit dans le style forcèment un peu gonflé propre aux romans feuilletons, je m'inspire ici de l'analyse de Umberto Eco, qui rappele à juste titre que le style d'écriture du roman est fortement influencé par le mode de paiement de ce type de publication. Il n'en reste pas moins que l'histoire est fascinante, c'est celle d'une vengeance, mais celle-ci vise plusieurs personnes, les révélations se succédant de manière implacable, avec une efficacité à vous faire frémir, encore et encore. Je ne reviens pas sur l'histoire qui est archi-connue, l'injustice, l'emprisonnement au château d'If, l'évasion inespéré et le trésor de l'île de Monte-Cristo où un comte séduisant et terrible comme un dieu, ou un diable, va mettre en marche une machine implacable. Mais avant il va devoir faire sa propre enquête pour démontrer les intuitions de son mentor, rencontré en prison, l'abbé Faria. Ainsi le chasseur peut enfin se mettre sur la trace de ses ennemis.