Antoine Volodine revient avec un texte envoûtant qui fait écho au souffle puissant qui traversait déjà son roman remarqué Terminus radieux (prix Médicis 2014). Ici aussi on retrouve la puissance d'une voix chamanique dans un roman en trois phases. D'abord on suit Eliane Schubert, l'unique survivante d'une troupe de théâtre dans un monde post-apocalyptique. Habitée par des vociférations, sortes d'incantations théâtrales qu'elle tient de sa grand-mère et qu'elle reproduit parfois avec sa troupe. elle parcourt les steppes, allant dans des villes à l'ambiance politique un peu soviétique
se dégrade, pour faire des représentations. Sa troupe essentiellement des femmes tentait de survivre avant d'être attaquée en route par des cavaliers nomades. Elle raconte sa décimation, sa survie avec les chefs de bande et seule les vociférations incantatoires semblent la tenir en vie. La deuxième partie du livre est la série d'incantations étranges et hypnotiques comme survivant au-delà de l'histoire et prenant une consistance propre. La troisième partie déroutante d'abord est une longue phrase de 100 pages, qui nous emporte dans un souffle chamanique, dans une transe à travers les différentes errances dans l'espace noir d'un être malfaisant qui s'incarne dans différentes personnes. On suit cette partie comme un délire onirique envoûtant, étrange et indubitablement vertigineux. On en ressort en haleine, presque hypnotisé. Ce livre est pluriel mais garde ce lien du souffle, de la voix chamanique dans les trois parties. C'est une œuvre littéraire ovni, expérimentale et déroutante mais aussi très bien écrite. On se laisse ensorcelé, c'est en tout cas une vraie expérience littéraire à essayer.
Attention à la puissance chamanique de ce roman
Antoine Volodine revient avec un texte envoûtant qui fait écho au souffle puissant qui traversait déjà son roman remarqué Terminus radieux (prix Médicis 2014). Ici aussi on retrouve la puissance d'une voix chamanique dans un roman en trois phases. D'abord on suit Eliane Schubert, l'unique survivante d'une troupe de théâtre dans un monde post-apocalyptique. Habitée par des vociférations, sortes d'incantations théâtrales qu'elle tient de sa grand-mère et qu'elle reproduit parfois avec sa troupe. elle parcourt les steppes, allant dans des villes à l'ambiance politique un peu soviétique se dégrade, pour faire des représentations. Sa troupe essentiellement des femmes tentait de survivre avant d'être attaquée en route par des cavaliers nomades. Elle raconte sa décimation, sa survie avec les chefs de bande et seule les vociférations incantatoires semblent la tenir en vie. La deuxième partie du livre est la série d'incantations étranges et hypnotiques comme survivant au-delà de l'histoire et prenant une consistance propre. La troisième partie déroutante d'abord est une longue phrase de 100 pages, qui nous emporte dans un souffle chamanique, dans une transe à travers les différentes errances dans l'espace noir d'un être malfaisant qui s'incarne dans différentes personnes. On suit cette partie comme un délire onirique envoûtant, étrange et indubitablement vertigineux. On en ressort en haleine, presque hypnotisé. Ce livre est pluriel mais garde ce lien du souffle, de la voix chamanique dans les trois parties. C'est une œuvre littéraire ovni, expérimentale et déroutante mais aussi très bien écrite. On se laisse ensorcelé, c'est en tout cas une vraie expérience littéraire à essayer.