Comme des larmes sous la pluie

En Belgique,une jeune femme a été séquestrée par son père dans la cave de sa maison, où elle a donné naissance à des enfants issus du viol. La plupart ont été tués à la naissance, deux ont survécus et ont grandit, enfermés avec leur mère...jusqu'à la découverte de la cave par des pompiers alertés par des voisins, incommodés par l'odeur du cadavre de la mère. Les enfants sont pris en charge par des instituts spécialisés et devenus adultes, sont réinsérer dans la société... C'est là que nous rencontrons Naëlle, magnifique jeune femme solitaire, effrayée par les rapports humains et dont la mémoire a effacée une partie de son histoire...En tout cas, quand son regard croise celui de Simon Bersic dans le métro, c'est le coup de foudre immédiat pour nos deux héros. Et quand Simon cherchera à la revoir, quitte à la suivre un peu, il tombera de surprise en surprise... Que deviennent les victimes de telles violences avec le temps, comment s'en sortent-elles, comment vivent-elles avec un tel passé? Le roman a le mérite de poser ces questions, comme un ultime hommage aux victimes. Ce livre est très bien écrit, les personnages sont attachants et voir que l'amour de Simon concourt à sauver Naëlle est rassurant... C'est un roman qui se dévore en une journée, on veut savoir très vite à qui appartient cette petite voix qui crie entre les pages, on veut le découvrir comme si l'on pouvait le trouver et le sauver, le délivrer...

Simon Bersic, un écrivain à succès père d'un adolescent, ne s'est jamais remis de la mort de sa femme. Bien qu'entouré par un couple d'amis Céline et Grégoire, il peine à reconstruire sa vie. Sa rencontre avec Naëlle une jeune femme magnifique et auréolée de mystère va complètement bouleverser sa vie. Le passé de Naëlle se révèle en effet, bien trouble, entaché de violence et de cruauté. Dès lors, Simon va tout faire pour épauler la jeune femme quitte à délaisser pour un temps son fils et ses amis... MON AVIS : Tout avait pourtant pourtant bien commencé, un récit qui accroche dès les premières pages élevé par une construction narrative intéressante :l'histoire est entrecoupée de séquences portées par la voix d'un enfant qui souffle sur le récit une aura mystérieuse. Immédiatement, le lecteur est pris dans les filets de l'auteur et est impatient de s'enfoncer davantage dans les méandres du livre pour connaître les secrets de Naëlle. En outre, l'entrée en scène de " l'autre" ce personnage énigmatique que l'on sent plein de violence et de haine permet au récit de prendre de l'ampleur et de l'épaisseur. Et puis... Tout s'effondre. Je sais, j'aurais dû me méfier et écouter les petits signaux d'alerte qui ont retenti lorsque Véronique Biefnot s'est mise à brosser le portrait de Simon : j'y ai tout de suite vu les traits de Marc Levy (vous l'aurez deviné, je ne suis pas fan). Mais j'avais vraiment envie d'y croire. Mal m'en a pris, dès que le récit s'est concentré sur l'enfance de Naëlle, j'ai ressenti une certaine forme de malaise. Trop d'éléments m'ont fait penser à l'affaire d'Elizabeth Fritzl, cette Autrichienne séquestrée ... La suite sur www.meellylit.com

A découvrir absolument ! On tourne et tourne les pages à une vitesse folle. On veut découvrir la rencontre de ces deux personnages attachants dès les premières pages. On veut découvrir comment ils sont liés à ce petit garçon qui nous raconte sa terrible enfance. On oublie vite qu'il s'agit d'un premier roman, mais quel premier roman ! Voici un livre difficile à fermer avant la fin, voir impossible ! Bref, un chef d'oeuvre !