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Un classique américain méconnu, prix Pulitzer en 1934. « Le plus grand livre sur le Sud et ses habitants », dixit Margaret Mitchell, paru juste avant Autant en emporte le vent, dont il est en quelque sorte le pendant, Les Saisons et les jours ont connu un succès énorme aux États-Unis où il est aujourd'hui étudié dans les écoles.
En Georgie, entre 1820 et 1850.
Cean n'a que quatorze ans mais elle est désormais l'épouse de Lonzo et tous deux vont vivre dans la maison de rondins qu'il a construite pour eux.
Cean est heureuse : Lonzo est un homme travailleur et sage et elle sera une bonne épouse et une bonne mère pour les enfants qui viendront.
De fait, les années passent, bonnes ou mauvaises, les enfants naissent. Une fois l'an, les hommes partent à la ville vendre la récolte.
Et voilà que Lias, le frère de Cean, tombe amoureux de Margot, une fille de la ville. Margot a bon cour mais Lias est violent et infidèle.
De sa liaison avec la jeune Bliss, il aura une fille estropiée, que Margot élèvera comme si elle était sienne.
Ainsi vont les saisons et les jours. Les enfants grandissent, un ouragan détruit les plantations, une récolte exceptionnelle renfloue les finances, les hommes repartent à la ville.
Et quand la guerre civile est déclarée, encore une fois Cean s'en remettra à Dieu pour qu'Il protège les siens.
Ruralité d'hier
Le temps est à la fois alangui et condensé dans ce roman lent et nécessairement daté, lauréat du Pulitzer 1934. Caroline Miller y décrit minutieusement le quotidien des petites gens, la ruralité américaine du XIXème siècle, se focalisant sur les femmes. Les morts et les naissances se suivent, distendent le corps des héroïnes, le lyrisme brutal de la nature géorgienne pour toile de fond (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/04/15/les-saisons-et-les-jours-caroline-miller/)