Maestro est un magistral roman d’amour. Pas un roman sentimental qui perce le cœur et inonde les yeux, non. Maestro n’est pas de ce genre-là. Cécile Balavoine prend votre cœur entre ses mains et elle le malaxe.
La silhouette de Mozart en arrière-plan, avec sa voix, son rire et son espièglerie. L’encre qui transpire. L’encre qui sue la musique et le génie.
Lire un roman et entendre Mozart tout du long, c’est pas banal !
Cécile est journaliste. Elle interviewe un chef d’orchestre par téléphone et l’entretien bascule. Il mue et se transforme en conversation intime, à
leur insu. Le Maestro et Cécile fondent l’un sur l’autre et leurs âmes s’imbriquent avec une évidence fulgurante.
Echange de photos. Il en faut pour l’article n’est-ce pas ? Mais une photo d’elle, est-ce bien nécessaire ? Il insiste, il veut assembler le visage à la voix.
Cécile et le Maestro s’ébranlent doucement l’un vers l’autre. C’est d’abord un balbutiement. Quelques texto, quelques mails et déjà une affinité prodigieuse.
La journaliste de 40 ans se remémore la petite Cécile, amoureuse de Mozart dès l’âge de 9 ans. Mozart en elle. Mozart, une obsession anormale pour une petite fille. Mozart, une phobie dérangeante pour une adolescente. Cécile ne s’est jamais sentie à sa place. Il y a eu une erreur d’aiguillage. Elle n’est née ni à la bonne époque, ni au bon endroit.
Cécile a une jolie voix. Elle est admise dans une école de musique et elle rêve de rejoindre le cercle très privé des chefs d’orchestre. La maladie coupe son élan, Cécile gomme ses projets et s’étiole dans une scolarité classique.
Le lecteur voit défiler la vie de cette enfant peu ordinaire. Des petits épisodes qui se succèdent et nous attachent à la narratrice.
La femme de 40 ans a presque oublié son amour pour Mozart. Il ressurgit brutalement dans la voix du Maestro. Il renait en elle et les deux hommes fusionnent, le Maestro est relié à Mozart par une ligne directe.
L’homme n’est pas libre, il a une famille mais il est pris d’une telle passion pour Cécile qu’il lui écrit : Vivre avec vous est impossible. Vivre sans vous l’est tout autant.
J’ai suivi Cécile à Paris, à Prague, à Venise, à New York, à Salzbourg et j’ai eu peur de ce don de soi jusqu’au vertige. Ce roman est une troublante plongée intime. Cécile résume sa vie à quelques instants volés et elle se consume.
Les pages vibrent au son des instruments. On voit la fosse, on voit le Chef, on entend l’orchestre. La romancière nous attire dans une conversation ininterrompue avec le Maestro. Une conversation à la deuxième personne du pluriel, un vouvoiement continu, comme un pouls régulier. Cécile Balavoine nous met au diapason.
Annick FERRANT
RECOMMANDE PAR CULTURE-CHRONIQUE
Maestro est un magistral roman d’amour. Pas un roman sentimental qui perce le cœur et inonde les yeux, non. Maestro n’est pas de ce genre-là. Cécile Balavoine prend votre cœur entre ses mains et elle le malaxe.
La silhouette de Mozart en arrière-plan, avec sa voix, son rire et son espièglerie. L’encre qui transpire. L’encre qui sue la musique et le génie.
Lire un roman et entendre Mozart tout du long, c’est pas banal !
Cécile est journaliste. Elle interviewe un chef d’orchestre par téléphone et l’entretien bascule. Il mue et se transforme en conversation intime, à leur insu. Le Maestro et Cécile fondent l’un sur l’autre et leurs âmes s’imbriquent avec une évidence fulgurante.
Echange de photos. Il en faut pour l’article n’est-ce pas ? Mais une photo d’elle, est-ce bien nécessaire ? Il insiste, il veut assembler le visage à la voix.
Cécile et le Maestro s’ébranlent doucement l’un vers l’autre. C’est d’abord un balbutiement. Quelques texto, quelques mails et déjà une affinité prodigieuse.
La journaliste de 40 ans se remémore la petite Cécile, amoureuse de Mozart dès l’âge de 9 ans. Mozart en elle. Mozart, une obsession anormale pour une petite fille. Mozart, une phobie dérangeante pour une adolescente. Cécile ne s’est jamais sentie à sa place. Il y a eu une erreur d’aiguillage. Elle n’est née ni à la bonne époque, ni au bon endroit.
Cécile a une jolie voix. Elle est admise dans une école de musique et elle rêve de rejoindre le cercle très privé des chefs d’orchestre. La maladie coupe son élan, Cécile gomme ses projets et s’étiole dans une scolarité classique.
Le lecteur voit défiler la vie de cette enfant peu ordinaire. Des petits épisodes qui se succèdent et nous attachent à la narratrice.
La femme de 40 ans a presque oublié son amour pour Mozart. Il ressurgit brutalement dans la voix du Maestro. Il renait en elle et les deux hommes fusionnent, le Maestro est relié à Mozart par une ligne directe.
L’homme n’est pas libre, il a une famille mais il est pris d’une telle passion pour Cécile qu’il lui écrit : Vivre avec vous est impossible. Vivre sans vous l’est tout autant.
J’ai suivi Cécile à Paris, à Prague, à Venise, à New York, à Salzbourg et j’ai eu peur de ce don de soi jusqu’au vertige. Ce roman est une troublante plongée intime. Cécile résume sa vie à quelques instants volés et elle se consume.
Les pages vibrent au son des instruments. On voit la fosse, on voit le Chef, on entend l’orchestre. La romancière nous attire dans une conversation ininterrompue avec le Maestro. Une conversation à la deuxième personne du pluriel, un vouvoiement continu, comme un pouls régulier. Cécile Balavoine nous met au diapason.
Annick FERRANT