Lucrèce. La lecture des choses

Par : Claude Gaudin
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  • Nombre de pages277
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.55 kg
  • Dimensions16,3 cm × 22,9 cm × 2,2 cm
  • ISBN2-909422-38-0
  • EAN9782909422381
  • Date de parution23/08/1999
  • ÉditeurEncre Marine

Résumé

Comme Epicure a parcouru l'immensité de l'univers pour revenir à la détermination des choses singulières, Lucrèce refait cette Odyssée dans son poème. La vision des choses comme éléments est l'aboutissement de la longue histoire des philosophies de l'atome ; elle est aussi la reprise à nouveaux frais des grandes cosmogonies puisque Lucrèce, après avoir dévoilé l'obscure combinatoire du minuscule la fait reparaître au grand jour dans une Histoire du Monde. Cette Odyssée, comme l'autre, comporte des étapes périlleuses, d'une obscurité qui est à la mesure du rationalisme affiché par la Science de la nature. Il y a le trajet des atomes imperceptibles jusqu'à la sensation, notre critère : comment parviennent-ils sur la scène philosophique sans rien perdre de leur stature corporelle ? Il y a le trajet du chaos élémentaire jusqu'à la combinatoire assagie où le hasard a laissé sa trace et la Nature sa jurisprudence. Il y a enfin le clinamen qui est la propriété élémentaire à partir de laquelle tout dévie comme Marx l'a dit : l'atome, le monde, les dieux, les hommes. Tout, même la philosophie épicurienne. La réflexion de l'historien doit articuler ces questions à des concepts entre lesquels règnent une grande tension : le visible issu de l'imperceptible - l'ordre sortant d'un certain désordre, comme la liberté a surgi de la nécessité - le Sens engendré par le sensible de la même manière que nos peurs insensées naissent des contrats signés avec la Nature. On a cru trouver le fil d'Ariane dans les analogies de l'expérience, notamment la plus éloignée des obscurités de la nature, la comparaison des lettres. Les mots et leurs lettres, émis par la parole poétique, sont les plus inattendus simulacres des choses, avec leur charge de vérité et de tromperie.
Comme Epicure a parcouru l'immensité de l'univers pour revenir à la détermination des choses singulières, Lucrèce refait cette Odyssée dans son poème. La vision des choses comme éléments est l'aboutissement de la longue histoire des philosophies de l'atome ; elle est aussi la reprise à nouveaux frais des grandes cosmogonies puisque Lucrèce, après avoir dévoilé l'obscure combinatoire du minuscule la fait reparaître au grand jour dans une Histoire du Monde. Cette Odyssée, comme l'autre, comporte des étapes périlleuses, d'une obscurité qui est à la mesure du rationalisme affiché par la Science de la nature. Il y a le trajet des atomes imperceptibles jusqu'à la sensation, notre critère : comment parviennent-ils sur la scène philosophique sans rien perdre de leur stature corporelle ? Il y a le trajet du chaos élémentaire jusqu'à la combinatoire assagie où le hasard a laissé sa trace et la Nature sa jurisprudence. Il y a enfin le clinamen qui est la propriété élémentaire à partir de laquelle tout dévie comme Marx l'a dit : l'atome, le monde, les dieux, les hommes. Tout, même la philosophie épicurienne. La réflexion de l'historien doit articuler ces questions à des concepts entre lesquels règnent une grande tension : le visible issu de l'imperceptible - l'ordre sortant d'un certain désordre, comme la liberté a surgi de la nécessité - le Sens engendré par le sensible de la même manière que nos peurs insensées naissent des contrats signés avec la Nature. On a cru trouver le fil d'Ariane dans les analogies de l'expérience, notamment la plus éloignée des obscurités de la nature, la comparaison des lettres. Les mots et leurs lettres, émis par la parole poétique, sont les plus inattendus simulacres des choses, avec leur charge de vérité et de tromperie.
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