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J’y allais un peu à reculons pour celui-là. A cause du contexte de guerre. je n’aime pas beaucoup les romans qui racontent la guerre. Mais ce n’est pas du tout ce que j’y ai trouvé. C’est une histoire de familles et de générations, de rencontres qui changent le cours d’une vie comme un effet papillon.
Des années 1940 aux années 2010 les chapitres alternent les personnages qui, on le découvre au fur et à mesure, ont tous un lien les uns envers les autres. De John qui a combattu à la guerre à sa petite-fille, la galerie de portraits a quelque chose de doux, d’attendrissant.
Bourrée de tendresse et d’humanité, l’écriture de Simon Van Booy touche dans sa simplicité et son roman est de ceux qui apaisent. Je recommande.
Eva Almassy a repris le thème et le titre d’une nouvelle de Musil écrite en 1910. Elle raconte la lassitude et les difficultés d’un couple qui cohabite et surtout l’infidélité de l’épouse qui cherche –et trouve- un amant.
De 1910 à 2013, 100 ans ont-ils changé quelque chose ?
Je n’ai pas adhéré à cette nouvelle. J’ai trouvé les pensées philosophiques souvent bien brumeuses. Il faut dire que le thème de l’infidélité ne m’intéresse que très peu voire pas du tout, c’est sans doute ce qui a fait que je me suis ennuyée.
Mais je dois reconnaitre qu’il y
a de bonnes choses, des passages notamment sur la femme qui parleront sans doute à tout un chacune. Et alors que la première moitié du texte m’a été pénible car vaporeux, la seconde m’a semblé plus fluide. Mais les lecteurs ne risquent-ils pas d’abandonner par lassitude ?
Je ne déconseille ni ne conseille donc pas, à chacun d’aller voir plus loin, ou pas.
Ode au disparu
Parabole du failli raconte l’absence de Pedro qui vivait avec deux amis dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Il s’est jeté du douzième étage d’un immeuble d’une grande ville étrangère.
L’un de ses amis prend la parole et ce roman est une ode adressée au disparu.
On y découvre la vie de Pedro qui a grandi dans un milieu privilégié et qui suite à la perte de sa mère, rompra avec ses proches et les codes de son milieu. Il choisira une vie de poète de rue, de comédien, d’artiste bohème.
Outre Pedro Lyonel Trouillot décrit les autres personnages gravitant autour de lui avec beaucoup de sensibilité. Les destins un peu brisés, les chemins tortueux, tous portent des souffrances que la vie impose souvent.
Le milieu pauvre de Haïti est décrit avec beaucoup de finesse, les scènes se déroulant principalement dans les quartiers populaires de Port-au Prince.
Pour ce texte l’auteur s’est inspiré d’un comédien haïtien qui a existé, Karl Marcel Casséus, mort en 1997 mais il précise que “cette oeuvre de fiction ne raconte pas sa vie. Ni sa mort.”
C’est un texte sensible que j’ai pris plaisir à lire même si la tristesse ambiante m’a parfois semblé un peu longue.