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C’est le retour de Thomas Fiera et sa « bande » ; Manu, Fred, Richard et Adélaïde. Quand Katia la petite amie de l’un deux est sauvagement assassiné tous sont sous le choc. C’est le commandant Vernier qui leur a appris la nouvelle et qui l’air de rien les gardera à l’œil car tous font corps à la recherche des assassins. Les éléments de la scène de crime laissant penser à l’extrême droite, Fiera foncera tête baissée au sens propre et au figuré mettant l’enquête en péril. En parallèle, il est contacté par une jeune fille Héloïse pour lui venir en aide, celle-ci
trouvera la mort dans les mêmes circonstances que Katia. Et quand Fiera rencontre de très près des paires de rangers qu’affectionnent les skins et autres crétins de ce style qui le laisse sur le carreau, la vengeance se met en place…
Vengeance est un concentré d’adrénaline mâtiné de violence, de rire, de larmes, et d’humour noir. (mention spéciale à Madame Bloch). L’auteur exploite la personnalité de ses personnages, leur fragilité et leur force les animant par une unité qui fait leur force. Son tour de force est ce mélange subtil et savamment dosé servi par une écriture maîtrisée mais attention intrigue, suspens et brutalité sont bien présents !
Après l’excellent Animus, je retrouve la plume aussi emportée que jubilatoire de Jean-Baptiste Ferrero dans ce polar finement ciselé à la noirceur incisive avec une fin des plus surprenante !
Pour toutes ces raisons et plus, je vous conseille ce polar à la superbe couverture !
Comment faire de ce sujet hyper sensible et malheureusement d’actualité un thriller ? Pari osé pour Vincent Villa qui nous livre un thriller socialement engagé et réussi.
Lilly est assassinée par son ex et #JESUISLILLY s’affiche sur tout ce qui est visible ! Marre de ces douleurs, de ces pleurs, de ces peurs qui font le lot quotidien de certaines femmes. Le trio Sandra, Sandy, Melissa à la tête d’un mouvement « Lutte Féministe » sont vent debout. Elles manifestent dans le Sud-Ouest mais feront aussi l’objet de menaces de mort.
La sœur de Lilly, Nina, une boxeuse émérite,
pétrie de haine et de vengeance, laisse tomber sa préparation au championnat pour traquer le meurtrier de sa sœur, elle remontera sa trace jusque dans le Sud-Ouest.
Le commandant Costa -petit ami de Nina- et la lieutenant Jessica sont chargés de l’enquête sur la mort de Lilly. Quand la responsable de l’Association est retrouvée brûlée vive, Jessica va tendre un piège aux harceleurs et sera en mauvaise posture.
En parallèle on suit les affres de la vie de Jordan. Au poker de la vie, lui et sa mère n’ont pas tirés les bonnes cartes, ils subissent la violence continue de l’ogre heureusement Jordan à un n° de téléphone en secours, Il se confie…
Comment faire de ce sujet hyper sensible et malheureusement d’actualité un thriller ? Pari osé pour Vincent Villa qui nous livre un thriller socialement engagé et réussi. Lilly, le féminicide de trop, est le personnage autour duquel les autres vont se croiser, se trouver et se retrouver pour rendre justice mais qui sait, qui fait ce qui est juste ? Son écriture est comme les uppercuts de Nina, percutante et musclée, touchant au but, son style est parfois poétique, avec des métaphores tout en alternant avec la dureté qui convient à cette ambiance. Vincent donne lieu dans ce contexte haineux, vengeur, violent et mortifère mais aussi empreint de solidarité et d’amour, à une histoire qui ne déroge pas à la règle d’un roman à suspens.
Ce qui m’a touché dans cette histoire c’est que Vincent (cet auteur discret presque timide) dépeigne la réalité car il faut connaître ces femmes ou côtoyer leur réalité pour en parler aussi bien. Après les avoir écoutées, il dénonce un des maux de notre époque ainsi que les violences que les enfants subissent. Le petit plus il indique APP-Elles ; une application destinée aux femmes victimes de violences sexuelles ou de harcèlement moral.
Vous l’aurez compris je suis conquise par la plume de Vincent bien que j’ai commencé par le dernier les deux autres étant au chaud dans ma pal !…
UNE FEMME FLIC EN IRLANDE
J’ai découvert (chaudement recommandé par Nelly Burglin) Gérard Coquet avec May Fly puis- -alors qu’il s’est « acoquiné » pour mon plus grand plaisir avec un autre auteur- avec le superbe roman Souviens toi de Sarah sous le pseudo de Pagecoman, j’ai tout de suite aimé son style et son écriture. Aujourd’hui c’est retour en Irlande avec Aughrus Point.
Après un mariage très compliqué et la mort de son amie Jessica, Ciara McMurphy est entré dans la police Irlandaise la Gardia Schiocana, où elle est lieutenant. Suite à une série de meurtre sa hiérarchie l’envoie mener l’enquête dans sa terre natale. Elle se retrouve face à ses anciens amis et familles où l’indépendantisme est toujours légion et qui voue une haine farouche à la Gardia. Son enquête va s’avérer compliquée ; méfiante envers un co-équipier qui lui est imposé, face à ses peurs et son passé, est-elle animée par la vengeance ou le sort fait-il en sorte qu’elle se libère de son passé ?
Ce roman est subtil, subtil dans son histoire car c’est vraiment une immersion en terre irlandaise. Vous avez le contexte conflictuel entre les indépendantistes et les loyalistes l’Irlande de nos jours qui pourrait j’imagine être aussi bien la même des années en arrière. Mais attention c’est un thriller abouti avec une série de meurtres et Ciara est une vrai irlandaise avec du caractère qui parfois devra se faire violence pour avancer. Les personnages sont bruts, durs, tourbés comme le wiskey, sauvages comme la lande, fiers de leurs traditions et coutumes, gardant une haine farouche contre les Anglais. L’écriture est franche, ciselée avec une pointe d’humour et un vocabulaire imagé et poétique. Au cœur de l’histoire il y a les mythes et légendes celtiques, les catholiques ou protestants, activistes unionistes, rancoeurs et haines, politique et histoire qui forment un puzzle où chaque pièce compte.
En revanche il faut comme à la pêche prendre son temps j’avoue que le mélange peut être perturbant, la mythologie explique beaucoup et les personnages gravitent, il faut donc bien entrer dans l’histoire pour ne pas la lâcher.
Pour résumer Gerard Coquet nous immerge dans cette Irlande qui l’inspire ou les descriptions sensorielles des lieux comptent autant que le contexte policito-mystique de l’enquête. Si avec tout ça je ne vous donne pas envie alors ! ...