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Dr GERMAIN P. n'a pas encore complété son profil
Jean-Marc Landry nous emmène dans l’histoire des canidés et de l’actuel Canis lupus. Il nous explique pourquoi le loup pratique des morsures de préhension et ne tue pas comme le font les félins. Il resitue le contexte des prédations sur des animaux ayant perdu leurs mécanismes de défense vis-à-vis des prédateurs, par l’effet des siècles de domestication.
Il nous présente très objectivement ce qu’est le loup, et ce qu’il est dans l’imaginaire collectif et les histoires racontées à travers le globe.
Il achève son livre en suggérant de travailler à la cohabitation entre
les élevages extensifs et la présence de ce mésoprédateur.
Jean-Marc Landry s’investit dans la recherche avec son captivant projet CanOvis qui ouvre la porte à de nouvelles connaissances sur le loup , et auquel il fait parfois allusion.
Cet ouvrage a toute sa place dans la prestigieuse collection Delachaux & Niestlé.
Cependant, j’ai été déçu par une « fausse note ». En effet, l’auteur semble confondre la chasse de subsistance, pratiquée par des peuples premiers, avec la chasse de loisirs pratiquée dans des pays riches, par des humains ayant leurs réfrigérateurs remplis, à l’aide d’armes équivalentes à des armes de guerre, sur des animaux qui proviennent en partie d’élevages (21 millions d’animaux élevés dans ce but sont tués à la chasse chaque année en France).
Dans cette situation, la chasse n’est plus vraiment une activité traditionnelle noble et respectable ni un « art de vivre » . C’est d’ailleurs le même lobbyiste qui défend la chasse, les fabricants et les vendeurs d’armes en France.
Ainsi, l’illustration, en page 247, d’un bochiman armé d’un arc et suivant un guépard, assortie d’un commentaire global sur « la » chasse me semble être une énorme approximation qui détone avec la précision et la qualité scientifique du reste du livre.
J’espère que ce raccourci sera rectifié au cours d’une prochaine édition.
Le propos de ces auteurs est bien rédigé, bien argumenté et très sourcé. De nombreuses références et de nombreux liens sont précisés en bas de page.
Etant moi-même défenseur de la nature, j'ai lu cet ouvrage pour élargir un peu mes connaissances sur l'écolobashing.
Mais cet ouvrage s'adressera surtout aux personnes qui ont conscience de la réalité de la crise écologique, de la nécessité de préserver le écosystèmes durablement, mais ne connaissent pas encore bien l'écolobashing. Un exemple récent d'écolobashing se retrouve dans les critiques démesurées qui ont été
émises vis à vis du maire de Lyon, après qu'il ait supprimé, un jour par semaine, un morceau de viande dans les repas des cantines, pour le remplacer par un morceau de poisson ou des oeufs. Une si petite décision a eu un effet "bashing" démesuré. Il y a plus grave: en 2019, chaque semaine, 4 écologistes ont été assassinés pour le compte des intérêts industriels des financiers.
N'écoutez plus ceux qui regardent le doigt de ceux qui vous montrent la lune !
Ne croyez pas que les écologistes sont parfaits: ceux qui les dénigrent ne le sont pas non plus. Nous sommes tous dans le même bateau, et il est temps de surmonter ces oppositions pour regarder dans le même sens: un avenir plus juste, plus solidaire, plus respectueux des autres et des autres espèces, sur une planète vivante.
Un peu déçu
L'auteur a fait d"Impressionnants périples pour lequel nous sommes admiratfs.
Cependant, je n'ai pas pu adhérer et entrer dans le propos pour diverses raisons. Tout d'abord, il y a quelques contradictions. L'auteur oppose par exemple, au début de l'ouvrage, le randonneur d'un jour dans la montagne qui dispose d'une carte, au voyageur à pied pendant des mois, qui n'en a pas. Par la suite, on découvre que ce fameux voyageur à pied peut porter 51 cartes, et qu'il ne peut (à un autre endroit) pas regarder sa carte la nuit. Ensuite, l'accent est mis sur la nono-écologie d'un voyage destiné à effectuer un reportage écologique dans un pays éloigné. Mais le voyageur à pied qui marche en Alaska n'est-il pas arrivé sur le continent en avion, contredisant aussi le "tvoyage à pied"? Aussi je ne parviens pas à partager l'empathie de mangeurs de hérissons ou de lard de baleine au XXIème siècle, époque à laquelle nous savons l'impact négatif de la consommation de hérisson pour une espèce en déclin, et l'impact négatif de la consommation de baleine devant la très longue agonie de ces grands mammifères marins lorsqu'ils sont tués, alors qu'ou pourrait les respecter et consommer autre chose (pour information, je suis végétarien. Si j'habitais le grand nord, je serais peut-être obligé de consommer du poisson -en plus des algues-, mais pas de la baleine). Enfin, pour terminer, l'auteur exhorte le lecteur à marcher (des semaines, des mois, des années) à pied, mais comment rattraper ses semestres de retraite non payés? Comme payer ses charges lorsqu'on est en exercice libéral? Comme s'occuper de ses enfants? La marche ainsi conçue n'est-elle pas réservée à des célibataires sans enfants et ayant un héritage patrimonial leur permettant de n'avoir aucune activité pendant une période prolongée? Ces questions resterons sans réponse car ces questions pratiques ne sont pas abordées. C'est certainement le choix de la collection, de flotter, d'aborder le sujet comme un rêve. Et encore une fois, je respecte et admire le parcours de l'auteur.