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Honnêtement, je n’ai pas du tout aimé. J’ai vraiment eu du mal à adhérer, et pourtant je l’ai quand même lu jusqu’au bout, parce que c’est un roman assez court et qui se déroule dans ma région de naissance, mais j’ai vraiment peiné à le finir.
D’une part, je n’ai pas du tout accroché au style d’écriture, trop d’humour noir, trop d’ironie, trop de dérision, trop d’images et de métaphores qui plombent et alourdissent le récit, ce qui rend la lecture fatigante !
Tout comme les surnoms que le personnage principal donne aux autres personnages… « La môme
fourmi, Branche de Thym, JT la Cigale, Œil-de-Fouineuse, Tas de Saindoux », j’en passe et des meilleures… On passe trop de temps à se rappeler qui est qui !
D’autre part, je m’attendais à une intrigue beaucoup plus sombre, comme le laissait espérer la quatrième de couverture, mais la dérision a pris le dessus. Je suis déçue car je n’ai ressentie aucune tension, aucune crainte envers le meurtrier, et je ne classerai pas ce roman dans la catégorie « polar ».
Avocate de métier, Blandine Lejeune est une auteure que j’ai rencontrée au salon du polar à Lens, on a pu discuter avec elle et elle a réussi à nous convaincre d’acheter sa première fiction. Ce qui m’a plu en premier lieu, c’est que l’intrigue se passe dans ma région d’origine, le Nord. Du coup, ça me changeait de tous ces livres que je lis où l’intrigue se passe le plus souvent à New York ou dans les autres villes des Etats-Unis. Et puis, ça me plaisait aussi de découvrir un auteur de polars français. Je n’ai pas regretté mon achat parce que c’est un livre fort sympathique. Déjà il va vite à lire puisqu’il fait moins de 150 pages, ce qui fait qu’il n’y a pas de fioritures, j’apprécie son style d’écriture qui est clair est précis, on va direct à l’essentiel, même si on a le temps de s’imprégner de la personnalité de chaque personnage et de s’attacher plus ou moins à certains d’entre eux. J’avoue que j’ai quand même eu mon petit quart d’heure de déprime, parce qu’on se rend compte que dans les faits, tout le monde couche avec tout le monde, les gens n’ont plus aucune notion du mariage ou de la fidélité et ça me met hors de moi ! C’est une fiction mais malheureusement dans la vraie vie ça se passe aussi comme ça… Alors j’essaie de me consoler en me disant que c’est surtout chez les grosses pointures qu’on retrouve ce genre de choses, que la classe moyenne est plus ou moins épargnée, et qu’il y a quand même quelques couples qui restent fidèles à leur partenaire ! Quant à la fin, dire que ça a été une totale surprise serait mentir, bien sûr que j’y avais pensé un peu, ça m’aurait étonné que cette personne laisse tout passer sans rien faire…
"Des clous dans le coeur"
C’est une auteure que j’ai découverte au Salon du Polar, et le fait qu’elle ait fait carrière dans la police m’a convaincue d’essayer un de ses ouvrages car je me suis dit que sa profession initiale donnerait plus de crédibilité au récit. Et je n’ai pas été déçue, c’est un roman agréable à lire, bien construit, bien ficelé, malgré les différentes affaires. Le suspense est présent, les chapitres sont courts et il y a de nombreux rebondissements. Les personnages ne sont pas « clichés » et l’on éprouve de l’empathie pour eux. Le point négatif est qu’il n’y a pas vraiment de surprise, on se doute bien de qui est derrière toute cette histoire. Mais j’ai apprécié les rapports d’enquête à la fin du livre qui récapitulent les faits et qui donnent une explication claire et précise à chaque affaire. J’ai bien envie de me laisser tenter par d’autres de ses ouvrages !