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Le narrateur n'est autre que Mouammar Khadafi. Il nous confie les derniers instants de sa vie jusqu'à sa mort brutale.
A aucun moment, il ne se remet en question. Pour un lecteur qui aurait vécu sur une île déserte et ne connaîtrait pas Khadafi, les premières pages font apparaître le narrateur comme une victime. Mais on comprend vite que Khadafi était un dictateur qui semait le mal au gré de ses envies et de sa compréhension des évènements. Jamais il ne reconnait le mal qu'il a pu faire, il se trouve toujours de bonnes excuses.
Comme d'habitude l'écriture de Yasmina Khadra est fluide,
directe, sans compromis.
Roman passionnant qui se lit d'une traite (page turner) et nous aide à comprendre la psychologie de Khadafi.
Frances est une actrice américaine qui a commencé sa carrière à la fin 1930. Elle sombre dans l'alcool, la toxicomanie et la violence pour finalement être internée. Là, elle subira des traitements archaïques et des maltraitances.
L'auteur nous expose l'ascension au sommet puis la chute libre d'une actrice, que je ne connaissais pas, sans fard ni faux-semblants. le livre est très intéressant, il se lit comme un roman et non comme au biographie. On ressent intensément la fugacité de la gloire, les ravages du succès et la douleur de la chute.
Frances attise notre compassion même si
son caractère est loin d'être facile.
Le roman se déroule en Russie et en Ukraine pendant trois périodes avec trois personnages récurrents.
Avril 1986, nous découvrons Yevgeni un pianiste prodige de huit ans, Dr Grigori Ivanovitch Brovkin un médecin au cœur brisé et Artyom Yaroslavovych un fils de paysan de treize ans. C'est à cette époque que la catastrophe de Tchernobyl va avoir lieu.
Yevgeni va osciller entre musique et délinquance. Grigori est dépêché sur les lieux du drame pour gérer la crise et ses conséquences. Artyom, touché de plein fouet par la catastrophe, va tenter de survivre et de se reconstruire.
Très
beau roman, bien écrit, haletant. Le lecteur vogue entre différents états d'esprits: l'horreur, la colère, la tendresse, l'empathie, la tristesse, la peur,...
A lire absolument car en plus, le romancier nous ouvre les yeux sur ce qu'a vraiment été Tchernobyl et comment la crise a été géré. On se doute bien qu'en Russie, à cette époque, rien n'était simple.
Ce livre évoque trois vies: celle d'un technicien de crash-test, celle d'une stripteaseuse et celle d'un jeune adolescent qui lit des BD pornographiques et s'initie à la vie sexuelle par ce biais. Tout au long du récit, nous suivons leur quotidien et surtout leurs pensées.
Pour être franche, je n'ai pas bien compris l'intérêt du livre. Le style est parfois poétique, parfois cru mais toujours très alambiqué avec des figures de style à foison. A la finalité du livre, je suis perplexe et j'ignore si j'ai aimé le livre ou pas. Ce n'est pas un livre pour se détendre, le cerveau doit
constamment décrypter ce qu'a voulu exprimer l'auteur.
Diana est une petite fille maltraitée par ses parents tant et si bien qu'elle meurt.
L'auteur nous décrit le calvaire de cette petite fille avec pudeur. Il utilise le témoignages des autorités c'est-à-dire l'institution scolaire, l'assistante sociale et le gendarmes ainsi que la famille et les proches pour nous décrire ce que Diana a subi. Mais surtout, ce livre nous montre la complexité du dépistage de la maltraitance, de la démarche de signalement et de l'enquête. Jusqu'au bout ce petit être aura gardé le sourire face aux étrangers et aura protégé ses parents.
Texte court et
poignant qui révolte. Je ne peux en dire plus sans révéler la teneur du livre.
Le sort de cette petite Diana est terrible...s'il n'y avait qu'elle...
Ce livre narre la rencontre d'une nonagénaire (Lottie) et de la narratrice. Au cours des soirées qu'elles passeront ensemble, Lottie va conter sa vie en tant que nourrice de la petite Anaïs Ardenne avec tous les secrets de sa famille. Au cours du récit, la narratrice (dont on ignore le prénom) va découvrir certaines vérités sur sa famille. L'histoire pourrait être bien avec les secrets dévoilés, le village isolé et les voyages entrepris par la narratrice mais, car il y a un "mais", je n'ai pas été transporté. Malgré l'affluence de détails, je n'ai pas voyagé. L'écriture manque d'énergie ce qui rend le livre assez morose voire pénible. Tous les ingrédients étaient présents pour faire un beau roman, seul absent le pep's.
Camille a 16 ans quand elle est foudroyée par la mort. Une mort fulgurante, brutale et sans complexes.
Ce livre est le récit du combat de deux parents qui perdent leur unique enfant, à quelques jours de Noël, sans y être préparés.
L'écriture mêle grossièretés (qui n'aurait pas envie d'insulter la vie après une telle épreuve) et jolis mots. Un récit dur mais passionnant qui retrace la maladie de Camille, les jours qui suivent entre le décès et l'enterrement et les funérailles.
Le vide laissé par la mort d'un enfant est décrit avec exactitude sans fioritures. Ce livre est triste
sans l'être trop, pas d'apitoiement excessif de la part de l'auteur qui pourtant aurait milles raisons de se laisser emporter. Bref, je le recommande sauf si grosse déprime.
Pourquoi tant de solitude?
L'histoire se déroule en Chine après l'épisode de Tian'anmen. Elle raconte les relations de trois filles et un garçon. Leurs vies vont être chamboulées quand une des jeunes filles est empoisonnée et reste lourdement handicapée pendant une vingtaine d'années avant de décéder. On ignore si elle a été empoisonnée accidentellement, de manière volontaire ou si elle a voulu se suicider puisque son avenir était compromis par ses opinions politiques. Tout le récit va tourner autour de cet évènement ainsi que de la solitude des trois survivants. Ils cherchent tous plus ou moins la solitude et s'y complaisent. Ils évoluent pendant des années sans être totalement honnêtes et confiants envers le peu d'entourage qu'ils ont et même entre eux.
L'écriture est simple et prenante mais tout ça est désespérant de solitude. Il suffirait d'un rien pour la briser.