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Je crois bien que Strega c'est plus qu'un livre, c'est une sensation.
Vous savez, cette sensation bizarre lorsqu'on s'éveille au beau milieu de la nuit, en plein rêve, luttant pour se souvenir de tout.
Et, une fois l'aurore approchant, avoir la curieuse impression de se souvenir de rien.
Cette lecture, c'est précisément cela. Est-ce réel ? Est-ce un rêve ?
Strega, comme la terre des brumes, un endroit suspendu dans le temps.
Strega, comme une saveur onirique s'évaporant de chaque pages.
Strega, comme un joyau merveilleux duquel on ne peut détourner le regard.
On devient amoureux
de Strega, on en devient fou, on en a presque peur !
L'impression d'avoir navigué avec Ulysse hypnotisé par le doux chant des sirènes.
Une expérience de lecture, une foutue bonne expérience qui dévore l'esprit tout entier...
Une fois n'est pas coutume, l'humanité court à sa perte.
La colère des Dieux retentit, le monde semble condamné.
Peut-on changer cette cruelle destinée ?
Tenter dans un ultime baroud d'honneur d'inverser le cours des choses ?
C'est en tout cas ce que croit un petit groupe de champions, "les Parangons".
C'est avec eux que démarre l'ultime tentative, la quête de rédemption.
Tout se jouera dans les bras de cette montagne sacrée...
Un dédale inquiétant, respirant une magie sombre, gangrenant les esprits.
J'ai cru - au départ - que j'allais encore lire un roman de fantasy
au scénario classique,
où l'on suit - à la manière d'un jeu de rôle - un groupe de "héros" sauvant le monde...
Jusqu'au moment où je me suis rendu compte d'une chose : ce Pierre Grimbert est fort, très fort !
Les héros ne sont pas héroïques et pourtant ils doivent accomplir un exploit homérique !
Et puis, les choses commencent à se teinter de lyrisme, d'épique, de philosophie...
Et le roman devient une lecture fabuleuse, un grand texte, de la grande fantasy.
Une attente d'une dizaine d'années pour ENFIN lire le nouveau David Peace. Une LONGUE attente qui en valait la peine !
En partant d'un fait divers marquant au Japon en 1949, David Peace nous livre une enquête se déroulant sur trois époques avec trois personnages différents.
Harry Sweeney en 1949, Murota Hideki en 1964, Donald Reichenbach en 1988.
Vont-ils arriver à eux trois et malgré leurs caractères un peu borderline à résoudre le mystère qui plane autour de la disparation de Shimoyama, le président des chemins de fer japonais ?
Une plongée vertigineuse dans une affaire
encore non élucidée de nos jours.
Un polar géopolitique, social, historique doté d'une documentation foisonnante.
Une vision acérée du Japon post Seconde Guerre mondiale et de l'ingérence américaine.
Sûrement le meilleur polar que j'aurais lu cette année tant l'écriture est hallucinante et incomparable.
David Peace, un délice !
La vie n'a jamais été tendre avec Gus. Il n'a plus un rond, a perdu la garde de sa fille et il vit dans un hôtel miteux avec de sacrés énergumènes. Alors un jour, il faut que ça pète. Car le Gus, il n'en peut plus !
Le problème c'est que Gus ben... il n'est pas très malin. Et ces quelques neurones qui se connectent pourraient expliquer une partie de sa vie merdique. Son plan miracle ? Prendre en otages les occupants de l'hôtel ainsi que sa fille. Et en bonus ? Demander un avion pour s'enfuir au Venezuela. Finalement, le Gus c'est un malin !
J'avais aimé et ri devant Mamie Luger.
J'ai adoré et éclaté de rire devant Petiote ! Drôle, intelligent, loufoque... un polar complètement dingue et explosif. Qui nous questionne aussi sur des sujets sensibles de notre quotidien. Il ne me reste qu'une seule chose à dire : Bienvenue au Looose Hotel.
Ainsi débute la légende du chien du forgeron, Cuchulainn.
Un chien ? Un homme ? Un Dieu ?
A vous de me le dire...
Car, l'instant d'une nuit, la destinée du Chien vous sera contée.
L'instant d'une nuit, vous pourrez le détester.
L'instant d'une nuit, vous pourrez l'appréciez.
Jamais le Chien ne vous laissera insensible.
Sans relâche, il mordra.
Alors, posez-vous la question :
Peut-on tout obtenir par la force et la guerre ?
Un très bon roman de fantasy où la mythologie celtique est omniprésente.
Un texte volontairement viril et épique !
Un polar pur jus, un polar social, un polar noir.
Un roman policier qui suinte la terre, qui vous égratigne et vous dévore tout entier.
A travers des moments de vie d'une grande banalité, on touche aux âmes les plus profondes.
L'âme du fusil, l'âme des Hommes.
Un texte majestueux qui célèbre le quotidien, qui cristallise le désir et évoque la vengeance.
La vraie vie, la vie simple, la vie de tous.
Véritable ode à l'existence.
Tout ce que j'aime dans le polar, je le retrouve chez Elsa Marpeau !
Une chose est certaine, j'apprécie de plus en plus Federico Axat !
Un auteur, un architecte, une intelligence dans l'intrigue.
Un homme se réveille, une bouteille gisant à ses côtés.
Tout comme le cadavre d'une jeune femme.
Et puis, aucun moyen de se souvenir de ce qui a pu se passer !
Il part, revient... le cadavre a disparu.
Est-ce que tout cela était bien réel ??
Le cauchemar démarre, la mémoire défaille, les certitudes éclatent.
Et comme John Brenner, on commence à perdre pied !
Heureusement son frère est là pour... aider ?
Rêve, réalité, trouble de la mémoire...
On
se croirait dans un film de Christopher Nolan, un savant mélange entre Inception et Memento.
On doute de tout, on ne sait plus, on se régale.
Je crois au plus profond de moi que chaque lecteur pourchasse le même désir : retrouver dans la lecture ce qui l'animait enfant.
Et, après des années d'errance, de trouvailles, d'heureux hasards... mon âme d'enfant a ressurgi.
Le sang de la cité, comme un roman "madeleine de Proust".
Un livre qui m'a transporté jusque dans mes rêves.
Où, le temps d'une nuit, le héros du livre c'était moi.
Cette sensation toute particulière de me retrouver dans la cité avec l'odeur du vin des commerces.
Moi comme seul témoin des complots politiques se jouant.
Affublé d'une épée, prêt
à la dégainer et à me battre.
Sentant le chaos avançant dans l'ombre...
Chaque page est comme un fabuleux conte qui prend vie et s'articule.
Pauvre de moi, je me languis - comme rarement - de goûter à la suite de cette série magistrale !
Aux abords du Pô, dans la bassa,
il n'y a que la brume et des étendues marécageuses.
Quelques pêcheurs, des restaurants.
Une grande traversée du passé et du présent de l'Italie.
Le poids d'un lourd héritage politique,
comme une fracture avec un temps révolu, une déchirure presque mélancolique.
Une fresque pittoresque qui sent bon l'effluve de vin rouge, la charcuterie... Tout ce patrimoine gastronomique et viticole qui éveille les sens,
stimule la gourmandise.
C'est ainsi que s'ouvre la nouvelle enquête du commissaire Soneri.
Un polar qui m'a tout simplement réconcilié
avec l'Italie.
Un polar qui donne envie de retourner sur ces terres pour se perdre…
Et se retrouver attablé à côté du commissaire.
L'entendre ressasser l'ancien monde, l'entendre philosopher, l'entendre dévorer la vie aussi.
Valerio Varesi c'est vraiment du très très bon !
Polar italien en montagne
Un cadavre retrouvé sous le vieux pont de Parme. Une piste menant tout droit dans les Apennins. Un petit village où personne ne cause.
Et pourtant... le poids d'un terrible secret semble pesé sur toute la montagne. Tout le monde est suspecté, personne n'est à l’abri.
Le commissaire Soneri a encore de quoi s'arracher les cheveux sur cette enquête épineuse !
Trafic de drogue, enjeux écologiques, magouille politique, fracture entre ville et campagne, implication de la religion... quelque chose de sombre se trame à Parme.
Varesi construit un très bon polar qui nous questionne intelligemment sur notre monde et l'actualité.
Toujours assaisonné de gastronomie italienne, on se régale de cette enquête !