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Le début du livre est happant. Mais ça m'a très vite lassée. C'est long et un peu embrouillé. Au début, le passage de la vie quotidienne et intime du narrateur à l'Histoire du pays à travers les médias et sa rencontre avec un ancien combattant est bien ficelé, mais au bout d'une centaine de pages, je n'en pouvais plus, je ne savais plus où le livre allait et moi, je n'avais pas envie d'y aller ! Déçue.
« André Soudy dit « de guerre lasse. »
André Soudidi de Guerre Lasse.
Maigre et pâle dans son grand manteau.
Il prend la pose.
Avec le ton d’un garde suisse annonçant une éminence il clame :
M. André Soudidi de Guerre Lasse. »
André Soudy (dit « Pas-de-chance »), 19 ans, est le plus jeune des membres de la « Bande à Bonnot ». Gamin rebelle, tuberculeux, amoureux déçu, rêveur, titi. A travers lui, se dessine la destinée de toute la bande, des rendez-vous où chacun expose son idéal de vie (révolte contre les bourgeois exploiteurs, refus du travail aliénant et
des hiérarchies, modes de vie alternatifs, écologie et végétarisme, égalité des sexes) aux casses de Chantilly et Montgeron jusqu’à l’arrestation et le rendez-vous avec la veuve.
Le portrait que nous fait Pécherot de Soudy, ce « perdant magnifique », est émouvant parce que fragmenté, comme en étoiles, de celles qui faisaient rêvé son personnage, ou comme des touches impressionnistes « où le motif change avec la lumière de l’instant ». Esquisse collage de récit, monologues, fragments de scénario, « feuilles volantes » à partir de textes de Brassens, Aragon ou Arletty, photos des archives de la p.j.
Un beau texte, poétique souvent, mélancolique et terrible.
André Soudy nous accompagne longtemps après que l’on a refermé le livre.
A découvrir, également, la trilogie de Pécherot sur le Paris populaire de l’entre-deux-guerres : Les Bouillards de la Butte, (Grand Prix de Littérature Policière 2002), Belleville-Barcelone et Boulevard des Branques.
l'art et la guerre
Adrià Ardevol est un vieillard retombé dans son enfance de surdoué. Il parle à Sara, il parle au lecteur, il dit son enfance et sa vie, l’enfance du monde à travers lui et sa mémoire et toutes les mémoires.
Jaume Cabre nous balade à travers les époques, tient en ses mains l’Inquisition, le franquisme, la Shoah et nous livre la difficulté d’être un homme, d’être une femme, d’être au monde.
Les langues se croisent et se mêlent, la musique s’allie à la littérature, l’art dans toute sa beauté et son importance.
Immense roman jamais ennuyeux, vif, troublant, labyrinthique. Brillant.
Une lecture dont on ressort lessivé et enthousiaste.