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Carney n'est pas un voyou, juste un peu filou. C'est comme ça que le personnage principal de Harlem Shuffle nous est introduit. Bien sûr il revend des choses "tombées du camion" mais guère plus que ça. Pourtant un jour son cousin Freddie l'implique dans un casse et le voilà plongé bien malgré lui dans les profondeurs d'un monde qu'il ne côtoyait jusque là qu'en surface.
Colson Whitehead nous emmène dans le Harlem des années 60, en pleine ébullition ; une plongée contrastée entre personnages folkloriques et inquiétants. Le ton est souvent drôle, parfois désabusé mais le récit
est captivant, porté par la plume incisive de l'auteur et le rythme entraînant du récit. La première partie se dévore et si le reste s'essouffle un (tout petit) peu par moments il n'en reste pas moins que l'on ne s'ennuie jamais.
On a très envie de retrouver dans les suites à venir le personnage de Carney... mais aussi Harlem !
Un dernier tome qui conclut de belle manière une saga à la richesse et à la densité incroyable. Brassant les thèmes les plus variés (politique, écologie, religion, mystique...) avec une finesse sans égale et à des échelles très grandes, l'œuvre de Frank Herbert peut parfois paraître opaque mais elle reste toujours attrayante et fascinante. Poussant sans cesse son lecteur à essayer de comprendre cet univers, les intentions de ses personnages, l'auteur a su créer quelque chose de réellement unique en son genre.
A lire et à relire de temps en temps, sans aucun doute !
Retombées
Fuir la guerre, lorsque celle-ci est nucléaire, c'est essayer d'échapper aux futures explosions, aux retombées radioactives. Le groupe de personnages que l'on suit dans ce récit s'embarque à bord d'un trimaran mais doit faire face à de nouveaux dangers, internes au groupe (la gestion des vivres, les relations sociales, les risques de mutinerie...) mais aussi externes (les pirates, l’impossibilité d'accoster, les échoués à aider ou non...).
Un roman passionnant qui met en exergue les pires (mais aussi heureusement quelquefois les meilleurs) comportements humains dans ce genre de situation et qui démontre avec justesse l'absurdité nouvelle de ce genre de conflit où l'ennemi est finalement invisible et dont les conséquences touchent tout le monde même loin du champ de bataille.
Une guerre où il n'y a finalement pas de vainqueur et où tout le monde est perdant. Un "drôle de jeu où pour gagner, il ne faut pas jouer".