Revue archéologique de l'Est Supplément N° 35 - Grand Format

Pas de fumet sans feu : cuisine et vie quotidienne auprès des moines de Tournus (IXe-XVIe siècle)

Note moyenne 
Benjamin Saint-Jean Vitus - Revue archéologique de l'Est Supplément N° 35 : Pas de fumet sans feu : cuisine et vie quotidienne auprès des moines de Tournus (IXe-XVIe siècle).
C'est sur un espace utilisé depuis la fin du IXe siècle, occupé aux environs de l'an mil par une étonnante construction de bois à sol de béton et... Lire la suite
20,00 € Neuf
Définitivement indisponible
En librairie

Résumé

C'est sur un espace utilisé depuis la fin du IXe siècle, occupé aux environs de l'an mil par une étonnante construction de bois à sol de béton et à vocation funéraire, que s'implante au XIIe siècle la nouvelle cuisine de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus. Lié au réfectoire voisin, le bâtiment empiète à l'époque sur des niveaux de circulation extérieure. Sa conception architecturale est ambitieuse, avec un plan centré sur un octogone entouré de vastes cheminées à contrecoeur semi-circulaire qui évoque des modèles de l'ouest de la France - disparus pour la plupart, à l'exception ou presque de la cuisine de Fontevraud en Anjou.
Toutefois, au contraire de ces exemples connus uniquement pour leur architecture, c'est la conservation en place des dépôts d'utilisation intérieurs, compressés à force d'accumulation et de piétinements, qui fait la richesse du spécimen tournusien, illustrant de façon saisissante le quotidien de cette cuisine jusqu'au milieu du XVIe siècle. Pendant quatre siècles, c'est autour de grandes langues de cendres témoignant d'une cuisson dans la braise, étalées depuis les quatre foyers jusqu'au milieu de la pièce, que se concentre l'essentiel de l'activité.
Les postes de préparation sont trahis par autant de tas de déchets spécialisés : coquilles d'oeufs, fragments d'os, écailles de poisson... Une conduite d'eau et un drain de pierres traversent la pièce, portiques ou paravents de bois sont déplacés sans cesse. La permanence de déchets de consommation camée sur le même site depuis la fin du IXe siècle, l'abondance des restes de poisson dans la cuisine, permettent de retracer l'évolution de l'approvisionnement et de l'alimentation des moines et de leurs familiers laïcs.
Quant aux nombreux fragments de poteries, également présents depuis les premiers niveaux, ils offrent sur huit siècles, avec d'autres sites tournusiens, un référentiel de productions en usage dans la région. A cela s'ajoutent quelques restes d'ustensiles en métal, verre ou pierre, tels cette probable tête de robinet des XIIe/XIIIe siècles ou ce mortier décoré du XIVe, retrouvé cassé au fond d'une cheminée : ils éclairent, plus ponctuellement, d'autres aspects de la préparation culinaire ou du service de la table.
De tout point de vue, en plein contexte monastique, le matériel recueilli trahit les usages d'une population aristocratique. Tels sont les apports d'une fouille minutieuse à l'emplacement de cet édifice crucial de l'abbaye médiévale, un peu oublié à Tournus depuis sa destruction au XVIIe siècle, mais ressuscité par cet ouvrage finement documenté.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/03/2014
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-915544-26-8
  • EAN
    9782915544268
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    176 pages
  • Poids
    0.665 Kg
  • Dimensions
    21,0 cm × 29,6 cm × 0,9 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

Derniers produits consultés